Où sort-on vraiment en 2025 ? Ce mardi 22 juillet, Time Out dévoile son tout dernier classement des meilleures villes du monde pour la vie nocturne. Une édition qui consacre Las Vegas comme capitale mondiale des nuits enfiévrées, suivie de près par Madrid et… Paris, évidemment. Mais oubliez les clichés sur les clubs surdimensionnés et la techno hurlante : cette nouvelle cuvée célèbre la diversité des scènes nocturnes, entre bars à cocktails sophistiqués, raves en plein air, soirées queer déchaînées, cafés ouverts jusqu’à pas d’heure et dancefloors alternatifs. La fête ne se résume plus à danser : c’est aussi une question de culture, de communauté et d’inclusivité.
Comment le classement a-t-il été établi ?
Pas de favoritisme ici : Time Out a interrogé plus de 18 000 personnes dans le monde entier sur leurs habitudes de sortie. Qualité de la scène locale, accessibilité (comprendre : les prix), diversité de l’offre et ambiance générale ont été passés au crible. Pour représenter au mieux chaque pays, une seule ville par territoire a été retenue. Enfin, un panel d’expert(e)s (journalistes spécialisés, rédactions locales et autres oiseaux de nuit aguerris) a tranché.
Paris, troisième au classement mondial
Certes, faire la fête à Paris coûte cher : seulement 23 % des sondé·es estiment qu’on peut sortir sans se ruiner dans la capitale. Mais 80 % affirment que ça vaut largement le coup. Et on les comprend.
La scène nocturne parisienne vit actuellement une véritable renaissance, portée par des collectifs queer comme La Créole, Divin0 ou Le Bunker, qui mettent le feu à la nuit avec des soirées inclusives où résonnent dancehall, perreo et afrobeats. Le mythe du tout-techno s’effrite, et tant mieux.
De nouveaux clubs atypiques font aussi sensation, du minuscule et pointu Essaim à l’énorme temple industriel Mia Mao. Quant au nord-est de Paris, il concentre désormais la plus grande densité de clubs en Europe : La Station, Nexus, Le Gore, Glazart… De quoi tenir jusqu’à lundi matin.

Et les autres villes dans le top 10 ?
Derrière Paris, qui s’impose fièrement à la troisième place du classement, on retrouve un florilège de destinations où la nuit ne connaît ni couvre-feu ni retenue. En tête, Las Vegas reste fidèle à sa réputation de capitale mondiale du grand n’importe quoi festif, entre DJ stars, clubs géants et bars à cocktails planqués dans des coiffeurs ou des musées. Juste derrière, Madrid continue de briller avec sa scène clubbing sans fin, ses bars cachés à l’ambiance torride et une culture LGBTQ+ qui enflamme la Gran Vía jusque tard dans la nuit. Shanghai, quatrième du classement, surprend avec ses nuits qui débordent dans les rues : des rooftops élégants aux coins alternatifs planqués dans des stations-service, la fête y est aussi éclectique que fluide.
À Berlin, malgré quelques fermetures douloureuses, l’underground bat toujours le tempo, entre raves à ciel ouvert et clubs queer à l’énergie brute. Melbourne, de son côté, mélange bars à vinyles, festivals nocturnes et lounges arty pour une ambiance chic mais décontractée. À Brighton, c’est l’héritage queer qui prend le dessus, entre institutions légendaires et collectifs émergents qui célèbrent la diversité musicale. Mexico City impressionne par sa vitalité et sa diversité : soirées trap, musées ouverts jusqu’à 22h et bars LGBTQ+ décomplexés. Dubaï, longtemps dominée par les superclubs, voit aujourd’hui émerger une scène plus pointue, entre bars cachés, plages électro et groove afrobeats.
Enfin, Mumbai ferme le top 10 avec son joyeux chaos de karaokés bondés, de rooftops chics et de bars de quartier cultes. Un tour du monde de la nuit qui prouve que, même à l’heure du streaming et du cocooning, les gens n’ont pas fini de sortir.