Ce bar queer et féministe intersectionnel avait fait parler de lui il y a deux ans suite au harcèlement policier qu’il subissait. En 2025, bonne nouvelle, le bar du trio Karen Mounier, Hélène Jenny et Esther Poryles a non seulement survécu mais semble même sorti d’affaire après les épreuves successives du Covid et de la préfecture.
Ce vendredi soir en tout cas, c’est plein comme un œuf dans ce drôle de local un peu branquignol où l’on peut boire un coup au comptoir mais aussi sous la hotte de la cuisine de l'ancien restaurant restée en place. Si vous vous demandez si vous êtes vraiment dans un bar lesbien militant, il suffit de jeter un œil autour de vous, ça ressemble à un cauchemar de Caroline Fourest : un drapeau LGBTQIA+ punaisé, un poster Abadarmanin (hmmm quelle drôle de langue) et une ardoise qui propose, contre 7 €, un “Gin Tonique Le Patriarcat”, une “Margayrita” ou un “Bloody Monthly”.
Sous une sage BO variétoche (rien à voir avec celle de la Mutinerie nettement plus énervée), une faune largement queer en tous genres et de toutes origines rigole et trinque et personne ne regarde de travers un homme hétéro blanc (s’il ne la ramène pas). Outre sa vie de bar de quartier/safe place du coin, le Bonjour Madame propose une foisonnante programmation sur des sujets rarement traités sur CNews : friperie solidaire au profit des personnes trans, cabaret drag, poésie queer… Merci Madame !