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Téma ces tireuses ! On ne voit qu’elles à peine arrivé à la Liquiderie, cool cave à manger qui a osé le dépouillement indus’ (béton ciré, néons blancs et mobilier ferreux) au milieu des bouis-bouis à bo bun et néons en mandarin (à Belleville, quoi). Vingt becs chromés qui débitent 15 bières artisanales mais aussi – surprise – du cidre et des vins nature dûment sélectionnés par Julien Maillet, exigeant taulier de la Liquiderie Cave (maison mère à 11 minutes à patte). Comme on aime bien les catégories, on se dit « Voilà un chouette bar à bière qui ose du vin ».
Rasséréné de constater qu’il reste des choses bien rangées dans ce monde chaotique, on déguste les mousses à la tireuse dispo ce soir-là, comme cette délicate et florale Icauna, pale ale signée Popihn (4 € le demi) Mais attention ! Les TTO incessants (« Tap Take Over » : brasseurs invités) font tourner le menu plus vite qu’un artiste russe des dick pics de politiques. Guettez les prochaines grosses soirées sur leur page Facebook ! La vue d’un mur de bouteilles dans une cave en alu fait cependant vite vaciller les certitudes… On saisit la carte, fébrile. VINGT-QUATRE pages (écrites en tout petit) de références de quilles nature (contre quatre de bières !) : Auvergne CBGB 2018 de la nouvelle star de Volvic, Vincent Marie (22 €), Betty Bulles 2018 du Domaine de l’Octavin (31 €), Montepulciano rosé MP3 de la Cantina Indigeno (24 €)… Que des tueries ! Et si la Liquiderie était en fait un bar à vin qui fait de la bière ?
A noter, pour éponger, des planches au sourcing sourcilleux : sauciflard, fromages de la Botte, olives XXL… Scoop : le lieu va servir dans les prochaines semaines des plats chauds mitonnés en direct du comptoir. Il se dit même que c’est une ancienne du Cadoret qui prendra les commandes…