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Jean-Jacques Henner, 'La Vérité', 1898-1902
© RmnJean-Jacques Henner, 'La Vérité', 1898-1902

Musée Henner • La Vérité

Jean-Jacques Henner, 1898-1902

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Prix de Rome, médaillé dans de nombreux salons, membre de l'Académie des beaux-arts, grand officier de la légion d'honneur : la carrière de Jean-Jacques Henner est celle d'un peintre reconnu en son temps, d'un artiste en vue qui resta relativement imperméable aux avant-gardes. Même si, à une époque où tout le monde semblait se positionner pour ou contre l'impressionnisme, Henner, lui, ne fut pas dogmatique, soutenant même Manet à l'occasion. Mais qui dit célébrité dit caricature : on a surtout retenu de lui ces femmes lascives et dénudées à la chevelure rousse – pas franchement l'aspect le plus intéressant de son travail, d'autant qu'après sa mort ont circulé nombre de copies de femmes rousses, très prisées des faussaires avides.

Souvent présenté comme le dernier romantique, le peintre d'origine alsacienne (dont l'œuvre évoque aussi le courant britannique des préraphaélites) réalisa à l'origine 'La Vérité' pour répondre à une commande de la Sorbonne. Cette seconde version, dépouillée, montre des chairs blanches, symbole de pureté, se détachant d'un fond sombre pour accentuer la dramaturgie de l'ensemble (un processus que Henner utilisera souvent, comme dans son 'Saint Sébastien'). L'aspect fantomatique est décuplé par la curieuse figure féminine horizontale : ayant recommencé son tableau, Henner a peint directement sur la première version en tournant simplement sa toile à quatre-vingt-dix degrés. Récemment restauré, le musée Henner s'attache à entretenir le souvenir de ce peintre dont le nom faillit tomber dans l'oubli.

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