Vue intérieure du Jeu de Paume à Paris
© Jeu de PaumeVue intérieure du Jeu de Paume à Paris
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Jeu de Paume

Aux Tuileries, le Jeu de Paume célèbre la photo et la vidéo
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Time Out dit

Diane Arbus, Berenice Abbott, Richard Avedon, Ai Weiwei, Robert Adams... Rares sont les monstres sacrés de la photographie qui n'ont pas eu droit à leur exposition personnelle au sein des galeries nationales du Jeu de Paume. Convertie en musée en 1909, cette ancienne salle de – attention, suspense... – jeu de paume, plantée dans le Jardin des Tuileries, se consacre aujourd'hui à des expositions temporaires de photo et de vidéo. La spécialité de la maison : les grandes rétrospectives qui attirent les foules. Ou comment faire un tabac avec des clichés.

Infos

Adresse
1 place de la Concorde
Paris
75008
Transport
Métro : Concorde ; Bus : 24, 42, 72, 73, 84 ou 94
Prix
De 7,50 à 12 €
Heures d'ouverture
Le mardi de 11h à 21h et du mercredi au dimanche de 11h à 19h
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Programme

Chantal Akerman, Traveling

5 sur 5 étoiles
En 2022, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles a été sacré meilleur film de tous les temps par le British Film Institute. Décédée en 2015, Chantal Akerman est pourtant restée, tout au long de sa vie, un nom chuchoté discrètement parmi les amateurs du septième art, une référence que l’on s’échangeait entre initiés sur les terrasses de Saint-Germain-des-Prés. Mais aujourd'hui, difficile d'ignorer le net regain d'intérêt autour de l’ambassadrice du cinéma belge, surtout chez la nouvelle génération féministe et queer. Akerman, souvent en avance sur son temps, est enfin célébrée à sa juste valeur. L’exposition Traveling, véritable prolongement de sa carrière, met en lumière l’aspect expérimental de ses travaux. Condensé d'une grande monographie célébrée aux Beaux-Arts de Bruxelles, cette rétrospective au Jeu de Paume, construite autour de trois institutions belges majeures, se veut le point final d’une carrière dense et prolifique. Sa voix, si reconnaissable, nous guide à travers les écrans conçus comme des installations artistiques, où chaque vidéo dialogue avec l’espace. Là où d’autres expositions cinéma se contentent de projections dans des white cubes inadaptés, Traveling propose une mise en scène qui fait honneur à Akerman, qui s’est toujours considérée comme artiste avant d’être cinéaste. L’un des défis de l’exposition est de capturer la diversité de son œuvre en un seul parcours. Les commissaires embrassent cette complexité au lieu de la lisser selon les norm

Tina Barney , Family Ties

4 sur 5 étoiles
Pour démarrer sa nouvelle saison, le Jeu de Paume célèbre Tina Barney, star incontestée de la photo aux États-Unis qui, étrangement, n’avait jamais eu droit à une grosse rétrospective en Europe. La faute à un style peut-être trop clinquant pour les Parisiens, plus habitués à l’austérité du noir et blanc cher à Magnum. Là où les Européens préfèrent l’épure, la New-Yorkaise mise sur le bling façon soap-opéra, capturant la bourgeoisie américaine comme dans un épisode des Feux de l’amour. En 55 clichés, Tina Barney met en scène l’intimité des WASP qu’elle connaît si bien, ayant elle-même grandi dans ce milieu privilégié. Sa photographie, en apparence sincère, cache une mise en scène hyper-étudiée, presque cinématographique, où chaque détail est soigneusement pensé selon les canons de l’histoire de l’art. Family Commission with Snake (2007) renvoie ainsi à La Famille de Velasquez de Juan Bautista Martínez del Mazo (1664), tandis que Jill and Polly in the Bathroom réinvente La Vénus au miroir de Rubens (1615) grâce à une utilisation savante du miroir, cher à la peinture flamande. Derrière les poses figées et le glamour, Barney dévoile une critique subtile, parfois affectueuse, de l’élite américaine. La rétrospective se déploie sur deux salles, avec une scénographie aérée, suspendant les grands formats au-dessus du sol brut du Jeu de Paume, comme pour nous plonger dans ces scènes mondaines. Ce dispositif fonctionne à merveille pour ses portraits familiaux, mais son impact s’essouffl
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