Les meilleurs lieux où danser sur la Seine et les canaux

En 2011, alors que Concrete se lançait sur l’autre rive, Petit Bain venait compléter le portefeuille de bateaux festifs amarrés au pied de la BnF du collectif de flibustiers de la fête de la Guinguette Pirate – les premières versions de la Dame de Canton et du Batofar, c’est eux. Une barge de 45 mètres de long, 11 de large et 6 de hauteur, où se déplient un resto, un rooftop avec vue sur la Seine et une salle de concerts de 450 places. Aujourd’hui, Petit Bain est plus que jamais là, plastronnant aussi bien du côté de sa prog concert, au tropisme rock indé évident mais qui ne cesse de s’ouvrir, que des nuits avec des soirées célébrant les collectifs à la pointe de la hype – hello Promesses, Jet Lag ou Rêves Party. Bref, vous avez capté, Petit Bain est l’un des plus beaux poissons de l’aquarium des lieux culturels parisiens.

Où ? 7 port de la Gare, Paris 13e.

Ouvert par la doublette composée de l’archi Valentin Poulet et du gars de l’événementiel Ian Oxley, le Canal Barboteur égaye depuis 2018 les quais des canaux du Nord parisien. Contrairement aux autres péniches, le Barboteur se la joue nomade, changeant de mouillage plusieurs fois dans la semaine, les DJ mixant depuis le pont face aux guincheurs sur le quai. Si la prog, majoritairement électronique et sur un segment tech/house, voit se côtoyer les collectifs locaux, on repère également quelques concerts. A noter que l’entrée est libre, avec une extinction des feux à minuit max. Parfait pour aller barboter dans une autre soirée !

Où ? Selon les jours. Le Millénaire, 19 quai du Lot, Paris 19e. Raymond Queneau, 6 rue Raymond-Queneau, 93000 Bobigny. Place de la Pointe, Face au chemin de Halage devant BETC, 93500 Pantin.

Cette portion de la Seine est décidément fête pour la danse. Aux côtés de Mazette ou la Démesure, c’est le club Pisiboat qui vient d’amarrer port de la Rapée. Un club pérenne, coulé dans la péniche Nix Nox, un gréement datant de 1911, accroché à l’anneau où mouillait le Café Barge avant son incendie l’an dernier, lancé par l’équipe de Pisica, qui organise des teufs hard-techno-trance depuis presque dix ans. Sur place, on a découvert un lieu pas grandiloquent (250 places dans la cale), mais à la ligne artistique ultra claire avec un BPM pointant dès minuit à 160 et une politique horaire – inédite – poussant tous les samedis et dimanches jusqu’à 14h. Bonus : cette terrasse sur le pont parfaite pour profiter du soleil en bout d’after.

Où ? 13 port de la Rapée, Paris 12e.

Sacré film que cette péniche cinéma ! Dernière embarcation avant le périph’, l’ex-Baruda est amarrée depuis 2008 en face du Cabaret Sauvage. Elle tient son blaze de la volonté des tauliers d’imaginer un espace en forme de décor de cinéma, avec ce parquet bien tapé et surtout cette cale de poche qui accueille des projections avec option toit ouvrant. Pour la noce, celle-ci se décline lors de sessions reggae avec le soundsystem Néboty Roots Corner ou en soirées électroniques le week-end, avec très régulièrement des événements poussant jusqu’à 10h du mat’.

Où ? 59 boulevard Macdonald, Paris 19e.

Ici, sur cette barge à plusieurs étages, créchait Concrete, le club qui a remis la capitale sur le circuit de la fête pendant la décennie 2010 avec ses noces à rallonge et ses progs à se péter le crâne, éjecté sans ménagements en 2019. Le bail de cette adresse devenue culte a été repris à partir de 2020 par les gérants de Mazette, sur un credo davantage lieu culturel et à la ligne plus lâche. Outre les nuits qui oscillent tant dans les contrées électroniques, le reggaeton que des choses grand public, il est également possible de manger au resto Facette (correct mais cher), de mater un match de Ligue des Champions ou de prendre part à des plans type Journée du piment. 

Où ? 69 port de la Rapée, Paris 12e.

C’est la dernière embarcation festive en date, et si on n'y a pas encore mis les pieds, sa filiation laisse présager de bonnes choses. Dans les hublots depuis la rénovation complète de 2019, le projet de péniche artistique vient d’accoster – en vrai, il est là depuis l’automne dernier – juste en face du chapiteau, sous le nom de Babour Sauvage. Sorti du chantier naval en 1961 et arborant une casaque noire à liserés rouges, ce Babour se présente sur deux niveaux, avec une terrasse sur le pont et une salle dans la cale jaugeant 200 personnes. Pour s’occuper de l’animation, le taulier du Cabaret Sauvage, Meziane Azaïche, l’a jouée QLF en filant les clés du bateau et de l’exploitation à sa fille Dehya. Le plan de navigation laisse entrevoir une prog éclectique très Cabaret, avec du stand-up, des cabarets et performances, des résidences célébrant le chaâbi d’Alger, des ambiances plus dansantes, ou des afters dominicaux. 

Où ? 59 boulevard Macdonald, Paris 19e.