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Pour qui ? Les travailleurs et habitants du quartier qui cherchent un bouclard où bien manger.
Plat culte ? La carte change chaque jour, allez-y les yeux fermés sur la terrine
La formule déj du Cadoret est ultra-simple et bien ficelée, tout comme le lieu, joliment retapé par Léa, la cheffe en cuisine, et Louis Fleuriot, deux frère et sœur qui ont lâché leur sandwicherie à deux pas de la place de la Bourse pour gravir la butte. A l'ardoise, peu bavarde, deux entrées, deux plats et un dessert.
Ce jour-là, on slurpe gentiment son velouté de potimarron (super-onctueux) et on s'enfile un bon morceau de terrine de campagne, histoire de se dégourdir la mandibule. C'est parti pour le plat du jour, un filet de carrelet servi avec des carottes al dente, de l’hélianthi (ce cousin du topinambour) et un beurre blanc qui passe crème. Le grand frère, au franc-parler parigot, assure quant à lui le service et la boisson. Sa carte de vins nature et de bières, à déguster au verre ou à la bouteille, est un petit bijou, dans lequel piocher quelques raretés comme ce Bat-Nat teuton si glouglou, pétillant naturel signé Melanie Drese & Michaël Völker (2NaturKinder).
Le soir, la carte ne joue pas la retape et s'attaque à d'autres classiques bistrotiers : poireaux vinaigrette ou, pour dormir du sommeil du juste, bœuf bourguignon. Nous n’y avons pas goûté mais il paraît qu’à l’heure de l’apéro, on peut même trouver au comptoir un croissant jambon-fromage. Va falloir que l’on revienne dans ce café !