Le cadre marbre et miroir, classieux (limite trop !), dessiné par l’archi superstar Rem Koolhaas accueille toujours le chaland. A part ça, tout a changé au Dauphin. L’ex-annexe du Chateaubriand d’Iñaki Aizpitarte, désormais cornaquée par son ancien associé Laurent Cabut, qui connaît le prénom des trois quarts des déjeuneurs, nage dans les eaux chaudes et rassurantes d’une cuisine de bistrot sudiste menée par le chef Anthony Salomon.
Le midi, une formule originale : deux entrées et un plat pour 25 €. Une manière de revivifier le format des petites assiettes un peu flapi. On entame ainsi un duo de bricks aux blettes et ricotta avant un revigorant velours de soupe vichyssoise aux petits pois et livèche. On conserve le cap végé avec une assiette de haricots beurre et pois chiches s’ébrouant dans une intense sauce tomate aromatisée à la menthe.
A noter pour les solides appétits : la carte propose des grosses assiettes à ne pas partager comme cette soupe de poisson à discrétion (47 €), cette sole meunière de petit bateau (60 €) ou une entrecôte de 500 grammes et frites double cuisson (65 €) !
La carte des vins affiche une rassurante allergie aux sulfites : languedoc de Thierry Forestier, bourgogne de Fanny Sabre, pouilly-fuissé du domaine Valette. Inutile de flipper du changement, le Dauphin reste un amour de bistrot parisien.