Caprice et Comédie

19e arrondissement : les boutiques

Péniches, friperies, librairies et jolies échoppes

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  • Pâtisserie
  • Buttes-Chaumont
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

A un jet de chouquette des Buttes-Chaumont, le couple Sayo Yamagata et Othman El Ouraoui a planté cet amour de pâtisserie boisée. Elle, Américaine de parents japonais, lui, Français d’ascendance marocaine, sont devenus partners in crème au sein des chiquissimes cuisines du Bristol. Exfiltrés dans le Paris communard, ils font désormais prospérer en toute discrétion leur boutique de quartier pas plus grande qu’une poche à douille ! Derrière la vitrine sont garées en épi les stars des lieux : de replets cakes qui claquent à la texture dense et rebondie, humides comme il faut, pas trop sucrés et surmontés d’amandes glacées à la vanille (4,20 € la part) – la version classique au citron déboîte aussi (13 € le cake entier). Leurs gâteaux alignés sur la saison régalent tout autant : la tarte mont fuji au marron, cranberry et chantilly (6,40 €), la chocolat-sarrasin (6,70 €) ou le paris-tokyo, un chou noisette-kinako (poudre de soja grillé, 5,50 €) ; mais aussi le flan allègrement vanillé (2,80 €), les croissants et les pains au chocolat (1,20 €) que l’on peut avaler sur un bout de comptoir avec un bon café Esperanza torréfié dans le 9.3. Sur leurs étagères, on chope également des tablettes de chocolat du Pérou, de Cuba ou d’Indonésie (6,50 €) et de la confiture maison. Si le ginkgo est un arbre sacré, Ginko est un abri sucré !   Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client ! 

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  • Boulangeries
  • Buttes-Chaumont
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Dans ce quartier Jaurès, entre barres et buttes, Florence et Jerry ont imaginé une jolie boulangerie où le labo visible depuis la rue et le comptoir de carreaux blancs de la boutique mettent en appétit. A l’intérieur, c’est la gamme sucrée qui attire l’œil en premier : le New York Roll – cette viennoiserie star de l’Instagram faite de pâte à croissant cuite dans un moule rond – aguiche avec sa crème à la pistache qui s’épanche avec une certaine indécence. La pâte à croissant est impeccable, mais le fourrage à la pistache manque un peu de punch. On y trouve aussi un “cruffin” (rejeton du croissant et du muffin) garni d’une crème à la mangue douce et agréable, ou un diabolique maritozzo, cette brioche italienne garnie de crème.  Côté pain, les deux font amis à mie avec les codes de l’époque : farines locales, de meule si possible, levain partout et fermentation patiente. Le pain signature, par exemple, est une agréable rencontre entre le sarrasin et le seigle, criblé de graines de courge et lin, à la mie bien humide. A vrai dire, le travail des deux comparses dégage un sérieux inébranlable : il y a là de quoi régaler le 19e sur tous les tableaux. Seul bémol, le sentiment d’assister à un best of de tout ce qui fonctionne ces dernières années. Mais si le travail est bien fait, pourquoi chouiner ? Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !  

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  • Fripes et vintage
  • 19e arrondissement
  • prix 1 sur 4
Emmaüs Défi - Boutique du 104
Emmaüs Défi - Boutique du 104

La petite boutique Emmaüs du 104 propose un échantillon bien choisi de vêtements seconde main, vintage à l’honneur comme il se doit. Emmaüs trouve si bien sa place dans l’immense halle réhabilitée qu’on regrette simplement que l’espace qui lui est dédié ne s'étale pas sur quelques mètres carrés de plus. Tapisserie à l’anglaise, petits fauteuils en velours et organisation cosy, on y prendrait bien le thé si le lieu n’était pas victime de son succès… Pour ceux qui n’ont pas peur du coude à coude version les Halles un samedi après-midi, la boutique solidaire propose des chemises à 4 €, des jupes et vestes en jean à 5 €, et pourquoi pas une bonne vieille salopette à 15 €. Vous pourrez également trouver quelques exemplaires de vestes en cuir bien coupées entre 30 et 60 €. Casseroles et petits verres à thé parsèment l’espace cuisine où les six assiettes old fashion sont à 4 €. L’adorable petit coin librairie propose quant à lui trois livres pour 1 €. Des créations Emmaüs Made (upcycling) réalisées par des salariés sont aussi en vente. 

  • Musées
  • Art et design
  • 19e arrondissement
  • prix 1 sur 4

Qu’elle paraît loin, l’époque où la vie artistique de Paris gravitait autour de Montmartre. Il aura fallu attendre plus d’un siècle pour que le nord de la capitale renaisse doucement de ses cendres. A deux kilomètres à l’est du Sacré-Cœur, à cheval entre le canal de l’Ourcq et le 18e arrondissement, le 104, ouvert en 2008, se pose en symbole de ce renouveau culturel. D'autant qu'il occupe les anciennes pompes funèbres de la Ville de Paris, bâtiment industriel du XIXe siècle dont les 39 000 mètres carrés surplombent la rue d’Aubervilliers. Faisant la part belle à l’art contemporain et aux arts vivants, le Centquatre (on l’écrit aussi comme ça) transcende les frontières entre les disciplines afin d'ouvrir la culture au plus vaste public possible. Véritable laboratoire artistique, il accueille chaque année de nombreuses manifestations culturelles (pièces de théâtre, films, expositions, concerts) mais aussi des artistes en résidence dans ses deux halles coiffées de verrières. En plus de sa programmation foisonnante, la vie du 104 gravite autour d'un restaurant (le Grand Central), d'un café, de plusieurs boutiques ou de food trucks (le camion à pizzas !). Espace de passage et de rencontres, il attire un public hétéroclite – entre passionnés d’art, flâneurs du dimanche, danseurs de hip-hop et familles du quartier –, invité à profiter de son immense open space en libre accès autour d'un atelier de qi gong ou d'un marché bio (le samedi).

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  • Traiteurs
  • Jaurès
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Un arancini mettrait moins de temps à dévaler les Buttes-Chaumont que vous pour choisir parmi les trésors de l’épicerie vert amande de Francesca Borrelli et Alessandro De Palma. Ce duo italo-italien féru de bonne bouffe a ciselé un casting haut de gamme, venu de toute la Botte, avec une certaine préférence pour les Pouilles, terre natale d’Alessandro. On y trouve ainsi - en exclu française – la bombe d’huile d’olive Le Ferre de Castellaneta (18 €/l) !  Sinon, la vitrine déborde du nec plus ultra de la salumeria comme ce capocollo, sorte de coppa (des Pouilles donc) délicatement épicée (49 €/kg) ou une pancetta de compète, ingrédient indispensable pour des carbo dignes de ce nom. La taulière se fait traiteur et prépare aussi des bombes de focaccias coiffées de tomates confites et de chiffonnade de jambon (6,95 €) ou des lasagnes (truffe champignon à 29,50 €/kg) afin de caler de bonheur les déjeuneurs du quartier. Sur les étagères, on glane aussi des pâtes fraîches Suma, des boîtes de pesto à l’ail, des bouteilles de vermouth pour l’aperitivo, des oranges de Sicile ou un rare bauletto Tiri (succulent panettone au format cake)… Alors oui, c’est (très) cher, mais pas besoin de chercher des Pouilles dans la tête, la qualité est là ! Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !

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  • Fripes et vintage
  • 19e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Emmaüs Défi - Magasin Riquet
Emmaüs Défi - Magasin Riquet

Parce qu’Emmaüs Défi Riquet est une expérience à vivre, direction la rue frontière entre le 18e et le 19e arrondissement de Paris. Ici, 950 mètres carrés de bonnes affaires s’entassent dans un joyeux bordel tenu d’une main experte par les bénévoles d’Emmaüs. Au fond du magasin, des dizaines de portants bourrés de vêtements constituent la partie « textile », soit une sélection du very best of des dons faits à l’association. Mode homme, mode femme, chaussures, accessoires… Courez y dénicher des pièces contemporaines de seconde main à prix bisou (entre 3 et 6 € pour un haut, 6 € les shoes, 15 € la robe chemise Kenzo) et trouvez votre bonheur sur le portant « vintage ». Ici, vous n’êtes pas dans une friperie comme les autres. La moindre pièce sur cintre est une pépite découverte à la main parmi les tonnes de fringues qui arrivent sans cesse dans le hall des équipes en chantier de réinsertion. 15 % seulement du tonnage est sélectionné pour sa qualité et son style – toujours plus fantaisie – afin d’atterrir dans vos penderies. Last but not least, les sommes récoltées permettent de faire vivre l’intégralité de la structure, personnel inclus. Alors qu’on ne vous prenne pas à tenter de négocier. Si l’on ne devait emporter qu’une pièce : On ne part pas sans une robe légère avec cordon à la taille ultra-« voyage voyage » à 10 €. Simple, intemporel, efficace.

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  • Librairies
  • Belleville
  • 5 sur 5 étoiles
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Le Genre Urbain
Le Genre Urbain

Au cœur de Belleville, Le Genre urbain est une institution. Xavier Capodano, le taulier, a fait de sa passion pour les questions urbaines une librairie de quartier ultraspécialisée, et un lieu de rencontres et de débats très actif. Le spot ? Il est à l’image du quartier : vivant, populaire et cosmopolite. Écouter Xavier Capodano raconter l’histoire de sa librairie, c’est plonger dans les méandres de l’Est parisien du début des années 2000. Mais aussi être impressionné par la volonté d’un homme (« l’inconscience », dit-il) de vouloir faire penser la ville au plus grand nombre dans un environnement où les communautés sont multiples et les obstacles nombreux. L’ « urbain » n’est pas forcément ce que l’on croit. Il y a certes les cultures urbaines (hip-hop, graff…) mais aussi un champ de recherche passionnant qui concerne toutes les villes, de l’urbanisme à l’architecture, des sciences sociales aux questions politiques et environnementales. « Ici, c’est Paris », comme dirait l’autre, et au Genre urbain, les bouquins de pointe sur la capitale arrivent avant les autres.  Essais, travaux de recherche, livres d’investigation… De « pourquoi la classe moyenne quitte Paris » à l’expansion d’Airbnb en passant par tous les types d’ouvrages sur les transports, la mobilité ou le logement, Le Genre urbain est un hot spot qui réunit Parisiens concernés, universitaires et curieux autour de débats passionnés et accessibles à tous. Et parce que Le Genre urbain est avant tout une librairie membre

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  • Jaurès
  • prix 2 sur 4
Caprices et Comédies
Caprices et Comédies

Vous qui n’avez pas pour habitude de vous détendre du côté de la morne Avenue Jean Jaurès, le numéro 92 va vite vous faire changer d’avis. En vendant de joyeux et mignons cadeaux pour les enfants et les adultes depuis 2011, Caprices et Comédies a été approuvé pour Solène. Avec son expérience dans le théâtre et l’édition, Solène a crée un amusant petit monde à l’effigie du sien avec un large stock, où l’on parvient à trouver des seaux et des pelles en fouillant bien, des cahiers Bakker, des lampes en forme de fruit, des bijoux, des figurines d’animaux en plastique et des vêtements pour les enfants. Solène renouvelle souvent sa stock, chaque visite débouchera donc sur quelque chose de nouveau.

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  • Epicerie fine
  • 19e arrondissement
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

De face comme de profil, Alexandros Rallis a un nez sans pareil pour dénicher les délices de son archipel bien aimé. Egalement a(r)mateur de bons mots, il expose sa devise vitaliste et un peu anar sur le frontispice de sa boutique, rue de Belleville : “Vivre libre et nourrir”.  Promesse tenue avec un déploiement de produits hellènes à faire rentrer Ulysse chez lui en hors-bord : voluptueuses huiles et olives de Kalamata, la Mecque du petit fruit noir (19 € les 500 ml et 23 € le kg) ; meilleure feta de l’univers, celle de Nikos Memmos, le Socrate du fromage de brebis (7,50 € les 250 g) ; tuerie de piment fumé boukovo que l’on mettrait jusque dans son café du matin (4 € le petit sachet) ; stupéfiante poutargue Trikalinos comme une pâte de fruit de mer (60 € l’unité) ; pistaches d’Egine finement pignochées de rose ; pâtes langue d’oiseau Kritharaki ; anguille fumée aux bois d’olivier et de chêne (12,50 € les 100 g)…  Pour citer ses classiques, en l'occurrence Virgile, “il serait plus facile de compter les grains de sable de la mer que d’énumérer tous les cépages grecs”. Et Alexandros nous en donne un aperçu avec cet assemblage blanc de ​moscatel, robola, tsaousi, zakynthino et vostilidi de l’île de Céphalonie (16 €), ce rouge xinomavro de Macédoine (24 €) ou encore ce vermuth Otto’s Athens poétique infusé de pétales de rose (25 €). Et le samedi, l’épicerie part en barav improvisé: ça va casser des assiettes comme au bouzoukia ! Chez Time Out, tous les établissements sont testés

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  • Librairies
  • Jaurès
  • prix 2 sur 4
L'Eau et les rêves
L'Eau et les rêves

Que donne l’association d’un marin et d’une éditrice ? Une péniche-librairie, bien sûr. Tirant son nom d’un essai de Gaston Bachelard publié en 1942, L’Eau et les rêves a retrouvé en septembre 2014 son port d’attache du quai de l’Oise, après une première ouverture en avril et quelques mois de navigation forcée (la demande croissante d’emplacements le long du canal n’aidant pas). La curieuse échoppe bénéficie depuis d’une situation plus stable et d’horaires fixes, qui lui permettent d’enfin se faire un nom – et peut-être même quelques vagues. Après un déjeuner aux Bancs Publics, on se laisse happer par cette large coque où encre et ancre font si bon ménage, jusque dans les rayonnages : ici, on trouve principalement des ouvrages relatifs à la navigation, à la mer et au voyage, pour tous les âges (l’espace enfants bien étoffé). Et pour tous les tarifs, puisqu’on trouve même sur le pont quelques bacs d’occasion rappelant ceux des bouquinistes des quais de Seine. Qu’on ait le pied marin ou non, on se sent rapidement à l’aise au cœur de ce navire, entouré de bateaux en bouteille, marines et gouvernail (pour la très belle déco) et pirates, aventuriers, mousses ou créatures marines (pour quelques-uns des thèmes abordés). Si le lieu attirera avant tout les curieux et autres loups de mer bien informés, la librairie propose quelques tables de nouveautés généralistes (romans, essais) qui pourraient à l’avenir aider à combler un « vide de papier » sur cette rive du bassin de la Villette.

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