Force est de le constater, le marché aux puces de Montreuil n’est plus ce qu’il était. Les brocanteurs ont presque tous déserté les lieux, préférant désormais se rendre à Vanves notamment. Si quelques vendeurs de bibelots antiques subsistent encore, le marché aux puces de Montreuil n’est guère plus intéressant que pour ses fripes. Stocks de tenues militaires, blousons, manteaux et bottes en cuir, impers et fringues de sport vintage, il y a de quoi se constituer une garde-robe rétro et à la mode, qu’on étrennera au son d’un 33-tours chiné chez le disquaire. La place laissée vacante par les antiquaires a eu tôt fait d’être récupérée par nombres de vendeurs divers. Une ambiance chiffon, bricolage et babioles bon marché se dégage tout de même du marché actuel. On y trouve beaucoup de stands de vêtements aux prix très bas et à la qualité discutable, de la quincaillerie, de la vaisselle (parfois orientale), des chapeliers fous… Si vous avez faim ou une petite soif, ne loupez pas le snack central – non pas qu’il vaille le détour, loin de là, mais il semble être l’unique endroit pour se sustenter sur le marché. Malgré ces déconvenues, on ne niera pas qu’il est encore possible de dénicher quelques bonnes affaires sur le marché aux puces de Montreuil, qu’il s’agisse d’une vieille paire de santiags, d’un appareil photo argentique d’occasion ou de BD antédiluviennes. Toutefois, face à la paupérisation du quartier, le marché a indubitablement décliné en charme et en qualité.

20e arrondissement : les boutiques
Petites emplettes et bonnes adresses du quartier
En face de l'église Notre-Dame-de-la-Croix, le Monte-en-l'air trône parfaitement sur une petite place cernée d’arbres et de bancs. Dans ses rayons ? Des livres en tout genre. Les arts graphiques sont particulièrement bien représentés, tout comme les ouvrages alternatifs, politiques, étranges et inhabituels. Le fonds consacré à la bande dessinée indépendante, à la jeunesse et à la micro-édition (fanzines, imports, sérigraphies...) est devenu au fil des années l'un des plus impressionnants de la capitale. L'espace fait d'ailleurs office de galerie : tout au long de l'année s’y succèdent des expositions consacrées à des dessinateurs-phare ou à des petits nouveaux issus de la BD indé ou du graphisme. Les fameuses soirées dédicaces, les rencontres ou autres lancements du Monte-en-l'air font désormais partie du paysage culturel du haut Ménilmontant. Stéphane Trapier, Brian May, Eric Lambé, Muzo, Moolinex, Nine Antico et plein d'autres ont ainsi pris d'assaut les murs de ce lieu arty, intime et accueillant où il fait bon farfouiller des heures parmi les livres. D'autant qu'aux beaux jours, quelques tables s'installent sur les pavés, à l'écart de la route : il n’y a plus qu'à feuilleter ses emplettes en sirotant un verre, au beau milieu d'un des plus attachants quartiers du 20e arrondissement.
Produit culte ? TOUS les painsBien vu ? La petite épicerie et les vins nature... Et le tote bag stylé ! À moins d’habiter au sud du vingtième, aller au Bricheton, c’est un peu l'expé, le pèlerinage que tout amateur de bon pain parisien —de « bricheton » en argot, justement— se doit d’effectuer une fois dans sa vie pour accéder au paradis du 100% nature.Grâce soit rendue à Maxime Bussy, mitron intransigeant sur la qualité, qui ne travaille qu'avec des farines de céréales de variétés anciennes et bio, issues de petits moulins artisanaux. Résultat : un taux de gluten très bas, idéal pour les intolérants. Pour fabriquer ses pâtons, le zigue a choisi la meilleure eau qui soit (la plus locale aussi) : celle des puits artésiens de Paris. Le sel ? Il vient de la Salorge de Vertonne (Île d'Olonne). La suite ? Le temps (et un imparable levain naturel) fait son affaire, transmutant leeeeentement ces purs ingrédients en miches succulentes et ultra-digestes. On choisit deux pains sur blés de population (9 €/kg) et un multi-céréales (courge, lin, sésame, tournesol, 12 €/kg). Goût délicieux, levain subtil, texture dense et spongieuse, cuissons nickel... Saveurs et conservation exceptionnelles. Les autres variétés (seigle, petit épeautre…) partent comme des petits pains : un conseil, arrivez à l’ouverture ! Avant de partir, on zieute le coin épicerie et ses produits tout aussi « nature » que le pain : vins vivants sans sulfites ajoutés (coucou Brendan Tracey, le cow-boy de la Loire), jus, in
Si vous avez le gosier plus en pente que la rue de Belleville, cette microbrasserie est faite pour vous ! Dans leur hangar planqué du quartier Jourdain, Vincent et Mathieu, deux vieux potes de lycée reconvertis dans la binouze, ont dressé une barricade de fûts, un comptoir en OSB et quatre grosses cuves. Un joyeux fatras où fermentent 7 000 litres de mousses type « session », toutes cool sur l’alcool mais qui ont du goût ! En hommage à la grande Edith, la môme de Belleville, ils ont sorti la Piaf, une bière bio de table à 3,9° qui se siffle mieux que l’air de La Vie en rose (5 € les 50 cl). Ils ont aussi L’Alouette, une IPA de soif à 4,5° (6 €), la Cascades qui monte à 6° et des bibines expérimentales et légumières (6 €) comme la Rootine aromatisée à la betterave et mandarine acidulée, la Calebasse au céleri-rave et fruits rouges ou l’Apache, une bière voyoute fumée au poivre noir et lapsang souchong (rien à voir avec le chanteur). Les deux sympatoches larrons vendent leurs flacons d’un demi-litre à emporter au 9 rue Jean-Baptiste-Dumay, le jeudi, vendredi et samedi de 16h30 à 19h30. Et avant d’en faire des stocks pour l’hiver, vous pouvez goûter la Piaf à la Cagnotte, le rade fort en gueule qui fait l’angle, juste à côté, et qui en sert à la pression. Binouzez local !
Exit la façade rose bonbon du Vintage 77 mais une devanture couleur bois. A l’intérieur, du vintage, comme son nom l’indique, mais pas seulement ; on y trouve aussi sacs et chaussures neufs de créateurs comme les (trop) célèbres Nat & Nin, entre autres.Mais la particularité de ce magasin haut perché dans la rue de Ménilmontant, c’est d’être aussi un dépôt-vente. Les clientes peuvent donc y amener leurs vêtements, obligatoirement de marque, en bon état et issus d’une collection récente. Sur la tringle réservée aux articles en dépôt-vente on retrouve ainsi une robe Sandro ou une veste longue Comptoir des Cotonniers, vendus moitié moins chers qu’en magasin. L’avantage d’y amener ses propres vêtements, c’est qu’on empoche 50 % du prix auquel il aura été vendu. Un bon plan, en somme. Et après deux mois d’exposition, s’il n’a toujours pas été vendu, votre précieux vous est restitué. Une affaire autant pour les simples clientes que pour celles qui y vont pour déposer leurs chiffons. • Le petit plus : son vestiaire puisé dans les collections récentes des marques parisiennes.
Quelle vibe ? Un peu planquée rue de Belleville, cette pépite propose, en plus de plats traiteur fait maison, de sublimes quilles pas bues partout. La sympathique taulière s'y connaît vraiment en pif, et ça, ça change tout !Choper quoi ? La cuvée Nature Peinture 2015 du jeune vigneron Raphael Baissas, figure montante de Calce (Vandal Wine/Nada). Lors de notre passage à la fin de l'été dernier, c'était la seule boutique à l'avoir sur Paris.
Si vous ne savez pas encore en quoi consiste le roller derby, il va falloir y mettre un peu du vôtre ! Nouvelle venue dans le quartier de Buzenval, cette boutique imaginée par Karambowler, Major Kusanakill et Viking fête en quelques mètres carrés ce (plus vraiment) nouveau sport à roulettes. A l’intérieur, sur des étagères fraîchement peintes par les coéquipiers et les coéquipières, on retrouve l’accessoire indispensable : les rollers quad, avec ses huit petites roues qui vous attirent irrémédiablement vers le sol. « A la grande époque du roller, au début des années 2000, il y avait plein de boutiques de rollers dans Paris. Aujourd'hui (à part la nôtre), il n’y en a qu'une intramuros. Il y avait pour nous une véritable place à saisir, raconte avec enthousiasme Major Kusanakill, joueuse chez les Paris Roller Girls. » Play like a girl A l’inauguration en septembre 2015, des joueurs et des joueuses de toute l’Ile-de-France s’étaient donné rendez-vous au « shop » pour soutenir leurs copains et jeter un coup d’œil curieux à leur riche catalogue. Des nouvelles recrues des Gueuses de Pigalle venues s’offrir leur première paire de patins Jackson (à partir de 160 €), des Calebrutes de la première heure enfin décidés à changer leurs protège-coudes, des joueuses de la Boucherie de Paris, de la Panam Squad… Ici, on achète des platines ultra légères (Pilot Falcon Plus 278,91 €), des protège-butées (12 €) et du maquillage à l’eau (6,50 € le pot, pour effrayer les adversaires) mais pas seu
Bienvenue dans la caverne aux trésors vintage ! Si votre garde-robe a envie de se payer un voyage dans le temps ou si vous cherchez un cadeau des plus originaux, c'est par ici qu'il faudra fureter. GoldyMama, boutique en ligne bien connue des modeuses averties, s'est installée dans un recoin du 20e arrondissement. Trouver des fripes en bon état qui ne sentent pas comme votre vieille tante Marthe, des pièces remarquables, lavées, raccommodées, repassées et rangées avec précision, c'est possible ici. Jupe à corolle des années 1950, tailleurs crayon, robes empire ou imprimés fleuris ambiance 70's, le choix est vaste et les vendeuses aux petits soins. Et une fois que vous aurez fini de vous prendre pour Jacky Kennedy ou quand vous aurez enfin mis la main sur la robe dans laquelle votre mère a passé son plus bel été, vous pourrez retomber en enfance, avec le « Bar à bonbons », vitrine acidulée dans laquelle roudoudous, caramels, et autres plaisirs d'antan finiront de vous charmer.
Une devanture bleu électrique qui contraste avec le gris des buildings aux alentours : situé entre le bouillonnant village de Ménilmontant et la paisible place Martin Nadaud dans le 20e arrondissement, Authentique Parenthèse est un concept store d’un genre nouveau. En l’espace de trois ans, cette boutique unique s’est fait une place de choix dans le cœur du voisinage. Ici, on entre dans l’espoir de dénicher le petit cadeau qui fera son effet mais aussi pour s’offrir une pause hors du temps. Aux manettes, Christophe et Maud ont voulu créer un lieu où l’on trouve à la fois son bonheur et un peu de chaleur humaine. Mission réussie. Entre l’ambiance cosy, le papier peint fleuri et les produits sélectionnés avec soin, le couple respecte parfaitement son cahier des charges. Créateurs & Cie Bijoux, maroquinerie, papeterie, accessoires déco et mode (ce corner est une des dernières nouveautés de la boutique), le choix est vaste et dans chacun de ces domaines l’accent est mis sur l’authenticité, la qualité et l’histoire de chaque produit. Pour le côté grande distribution, il faudra repasser : chez Christophe et Maud, ce sont les petits créateurs et surtout les marques « coup de cœur » qui ont la part belle. Antoinette Ameska et ses jolies pochettes, Macon & Lesquoy et ses sublimes broches faites main ou encore Stalactite et ses bijoux ethniques et Veja et ses baskets « responsables » font notamment partie des trésors qui vous attendent - le tout à des prix très abordables. Et quand b
Zazoubara, c’est Graziella (Zazou) et Bara (pour Barbara). Les deux amies ont unis leurs talents de dénicheuses pour partager leurs découvertes : des jouets, de la déco, des vêtements, des bijoux, des meubles vintage, des… tas de jolies choses traquées à travers le monde au gré de leurs voyages. Pièces uniques ou mini-séries, exotisme et éclectisme sont au rendez-vous. Elles ont installé leur univers poétique dans les anciennes archives de la Société générale. Un large espace où se côtoie une bonne cinquantaine de marques de créateurs (Céline Saby, Donna Wilson, Karine Lémery, etc.). Au fond de la boutique, les enfants sont à l’honneur avec une série de vêtements griffés – entre autres – Bakker (imprimés graphiques et colorés), des jouets, des bijoux, etc. Avec une mention spéciale pour la cabane pliable en osier tressé (310 euros tout de même). Et il n’est pas rare de voir des expos fleurir les murs de Zazoubara. Et depuis peu, les lieux accueillent même un rayon truffé de bons produits alimentaires. De quoi se flatter les papilles avec du thé, de l’huile d’olive, des épices... Un panier bio est également proposé tous les mercredis.
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