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Agnès Varda, de-ci, de-là, au musée Carnavalet
Pionnière de la Nouvelle Vague, immortalisée par les films qu’elle a réalisés à partir de 1955 et qui ont fait le tour du monde, Agnès Varda était aussi plasticienne et photographe. C’est cette dernière pratique (et première car elle a exercé à partir de 1950 le métier de “maître artisan photographe” après des études à l’École du Louvre et un CAP photographie) que le musée Carnavalet a décidé de mettre en lumière jusqu’au 24 août dans l’exposition Le Paris d’Agnès Varda.

David Hockney 25, à la Fondation Louis Vuitton
L’exposition de David Hockney à la Fondation Louis Vuitton est l'événement artistique de la saison à plus d’un titre : superstar de l’art contemporain, David Hockney est peut-être le peintre le plus connu en activité, avec une carrière prolifique entamée dans les années 1960. C’est aussi une démarche assez exceptionnelle pour la Fondation Louis Vuitton, qui a invité l’artiste à choisir le thème et à s’impliquer personnellement – pendant près de deux ans de préparation – dans la conception de ce qui devient ici sa plus grande exposition à ce jour, avec plus de 400 œuvres réparties dans l’ensemble des galeries du bâtiment imaginé par l’architecte Frank Gehry. Fondation Louis Vuitton ! Quelques-unes de mes toutes dernières peintures, auxquelles je suis en train de travailler, y seront présentées. Ça va être bien, je crois. » Il avait raison. C’était bien.
Lire ici notre chronique de l'expo David Hockney 25.
Où ? Fondation Louis Vuitton, 8 avenue du Mahatma-Gandhi, Paris 16e.

Banlieues chéries, au musée de l’Histoire de l’immigration
Honnie sur les plateaux télé, la banlieue est célébrée dans les musées. Dans le sillage de l’expo Trésors de banlieues à Gennevilliers, le Musée de l’Histoire de l’Immigration accueille jusqu'au 17 août, sur ses cimaises, la rétrospective Banlieues chéries. À l’aide de 200 documents d’archives (photos, témoignages, peintures, design…), il s’agira de montrer les banlieues sans fard et sans fantasme, notamment à travers le regard de celles et ceux qui y vivent, tout en pointant leur rôle pionnier d’un point de vue architectural et leur pouvoir d’attraction pour les artistes – coucou les grands ensembles, Monet ou Doisneau. Des banlieues, terres d’accueil des diasporas du monde entier, qui, depuis des décennies, portent en elles les engagements politiques pour plus de droits et d’égalité. Très bons points : la mention d’un bureau de presse pour mettre en avant des médias comme le Bondy Blog et des événements hors les murs, directement en banlieue.
Quand ? jusqu'au 17 août 2025.
Où ? 293 avenue Daumesnil, Paris 12e.

Robert Doisneau, Instants donnés, au musée Maillol
Chef de file de la photographie humaniste, Robert Doisneau est très probablement le photographe français le plus connu au monde : selon sa fille Francine, l’Atelier Robert Doisneau et son fonds de 450 000 négatifs ont contribué à 158 expositions depuis son décès en 1994. Un chiffre impressionnant qui témoigne d’une appréciation quasi universelle, mais qui sous-entendrait presque que tout a été vu et dit sur l’auteur de l’incontournable Baiser de l’Hôtel de Ville. Pourtant, la nouvelle exposition que l’on peut voir au musée Maillol jusqu’au 12 octobre – après deux ans de préparation et l’aide de ses deux filles, Francine Deroudille et Annette Doisneau – a pour ambition de faire passer quelque chose au-delà des images : “une manière de regarder les autres”.
Lire ici notre chronique de l'expo Robert Doisneau, Instants donnés.
Quand ? jusqu'au 2 novembre 2025.
Où ? 61 rue de Grenelle, Paris 7e.

Richard Avedon – In the American West, à la Fondation Henri Cartier-Bresson
En 1985, le photographe des stars et des podiums Richard Avedon fait un grand pas de côté dans sa carrière en sortant In the American West. Avec ce livre, il rend compte d’un projet entamé six ans plus tôt pour lequel il a sillonné l’Ouest américain et portraitisé en grand format plus d’une centaine de locaux issus des classes populaires (ouvriers d’abattoirs, mineurs de charbon, barmaids, prisonniers…), très loin de l’imaginaire du modèle américain triomphant. Une série de 103 portraits (ceux ayant servi à l’édition de l’ouvrage) qui sera pour la première fois exposée dans son intégralité en Europe à la Fondation Cartier-Bresson, flanquée de documents inédits (tirages tests, échanges épistolaires, Pola préparatoires).
Quand ? du 30 avril au 12 octobre 2025
Où ? Fondation Cartier-Bresson, 79 rue des Archives, Paris 3e.

Trésors sauvés de Gaza – 5 000 ans d’histoire, à l’Institut du monde arabe
Depuis près d'un an et demi, Gaza est meurtrie par une guerre qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts et détruit un inestimable patrimoine culturel, dont les premières occurrences remontent à 5 000 ans. Une richesse qui fera l’objet d’une expo primordiale, organisée jusqu'au 2 novembre à l’Institut du Monde Arabe. Au cartel, 130 chefs-d’œuvre issus du fonds refuge de 529 pièces archéologiques collectées par le Musée d’Art et d’Histoire de Genève, appartenant à l’Autorité nationale palestinienne. À l’intérieur, des amphores, des statuettes, des stèles funéraires ou encore des mosaïques racontent la richesse matérielle et immatérielle de Gaza et son rôle de carrefour des civilisations depuis 5 000 ans.
Quand ? jusqu'au 2 novembre 2025.
Où ? 1 rue des Fossés-Saint-Bernard, Paris 5e.

Azzedine Alaïa, Thierry Mugler à la Fondation Azzedine Alaïa
Même chez les amateurs de mode les plus avertis, peu savent qu’Azzedine Alaïa a un jour signé des vêtements pour Thierry Mugler. À commencer par les smokings de l’automne-hiver 1979-80, pour lesquels Mugler le remerciera dans le programme de sa collection avant de l’encourager à lancer sa propre marque. Le tout bien avant que les collaborations ne deviennent monnaie courante dans l’industrie – parfois par affinité créative, souvent pour des raisons marketing.
Lire ici notre chronique de l'expo Azzedine Alaïa, Thierry Mugler.
Où ? 18 rue de la Verrerie, Paris 4e.

Dans le flou, une autre vision de l’art de 1945 à nos jours, au musée de l'Orangerie
Pour la première fois, l'Orangerie fait le point sur le flou. En partant de ses racines esthétiques (Monet, sa maladie des yeux et ses Nymphéas nébuleux), cette exposition thématique fait dialoguer œuvres picturales, vidéos, photographies et installations pour montrer l'importance du flou, du confus, de l'incertain dans la création contemporaine. En créant une distance bienvenue avec la réalité, le flou permet des réinterprétations d'un monde où s'érodent les certitudes.
Quand ? du 30 avril au 18 août 2025
Où ? musée de l’Orangerie, Jardin des Tuileries, Paris 1er.
