Florent Ciccoli (Jones, Le Cheval d’Or, Recoin) aime les troquets et ceux-ci lui rendent bien ! Prenez ce Café du Coin, un nom de rade franchement banal pour une déco qui n’a pas dépassé les Trente Glorieuses (tables et bar en Formica, luminaires globe, carrelage Belle Époque). Et pourtant, c’est le QG que tout le monde aimerait avoir au coin de sa rue. Dès le matin, il dispense du bon café aux habitués à petits yeux. Le midi, il décoche une impériale formule midi (24 €).
En entrée, on opte pour la spécialité du lieu, la pizzette, une pâte format 45 tours pleine de goût et impeccablement cuite agrémentée d’un attelage improbable mais succulent : burrata, brocoli-rave, amande et kiwi… Haro sur la dernière miette ! Puis, en plat régressif jouissif, façon cantique de la cantoche, un cordon-bleu bien crousti et dégoulinant de mont d’or, accompagné d’une salade d’endive et betterave, à faire couler avec un verre de sauvignon blanc des Puzelat (6 €). Clôture acidulée avec un demi-financier et poire caressés par une chantilly parsemée de pollen.
Et ça continue sans couac à l’apéro avec des petites assiettes dont les fameuses pizzettes à partager (9 €), du pâté en croûte et des bouteilles des cadors du nature à prix ouvrier (loire de Nicolas Réau à 33 € ; Pechigo languedocien de Sylvain Saux à 36 €…). On n’a pas fini de venir de loin pour ce coin.