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Baiser Salé
© Baiser Salé

Les clubs où écouter du jazz de qualité à Paris et cumuler des miles (Davis)

Cave mythique, club dans une gare, endroit iconique... Retrouvez notre sélection des clubs où écouter du jazz à Paris.

Rémi Morvan
Antoine Besse
Écrit par
Rémi Morvan
et
Antoine Besse
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Vous êtes une trompette pour dégoter les endroits où écouter du jazz à Paris ? Voilà le dossier qu’il vous faut pour cumuler des miles (Davis) et voler de club de jazz en salle de concert. En parallèle d’un big band de super festivals – du pionnier Banlieues bleues dans le 93 au Jazz à la Villette en passant par le gratuit Jazz à la Défense –, la capitale compte une gamme de lieux de qualité ouverts toute l’année. On en a listé six, aux ambiances et inclinaisons stylistiques très élastiques, avec un club gratuit et freestyle dans une ancienne gare de la Petite Ceinture, un repaire de têtes couronnées ou une institution sauce caribéenne. Le quotidien du jazz parisien se joue dans ce dossier, prenez des notes.

Les meilleurs lieux où écouter du jazz de qualité à Paris

  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Cafés-concerts
  • La Villette
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

Sur la bouillonnante carte des gares de la Petite Ceinture remises sur les rails, faites place à la rame jazz. Née en 2017 dans la station Pont de Flandres sous le patronage de gens de la Fontaine, un ancien bar jazz parisien, la Gare s’est immédiatement distinguée en mettant un tarif aux prix prohibitifs en proposant tous les soirs, dans ce qui fut le hall de la gare, des concerts à prix libre. Soyons clairs : la Gare est l’un des spots de l’époque où il faut se rendre pour être d’équerre sur le genre. Sous les 4 mètres de plafond, toujours sans élitisme mais avec rigueur – coucou les affichettes « musique d’abord ! Chuchote ! » – se relaient autant des élèves du conservatoire que des artistes émergents ou confirmés, et dans toutes les sous-chapelles du jazz.

Où ? 1 avenue Corentin Cariou, Paris 19e

New Morning
  • 5 sur 5 étoiles
  • Musique
  • Salle de concert
  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

16 avril 1981. Art Blakey & The Jazz Messengers inaugurent une salle rue des Petites-Ecuries. Le New Morning est né et continuera à vivre pendant des décennies, rythmé par les plus grands noms de la scène world, jazz, reggae, soul, funk Aujourd’hui, du haut de ses plus de 40 berges, avec son histoire et son acoustique inégalables, le lieu attire de nouvelles têtes, réussissant sa mue avec de nouveaux styles comme le hip-hop ou les musiques électroniques. Ce qui signifie que, sur scène, vous pouvez croiser le contrebassiste israélien Avishai Cohen ou les Touaregs de Tamikrest mais aussi la division saxo, que ce soit la nouvelle tête anglaise Camille Georgia ou le vieux loup de Chicago Steve Coleman. Le New Morning est un temple musical comme il en existe peu à Paris, et les pèlerinages réguliers sont hautement recommandés.

Où ? 7-9 rue des Petites Ecuries, Paris 10e

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Cafés-concerts
  • Les Halles
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Ouvert depuis 1983 et au jazz en 1984, cet ancien café-concert s’est tout de suite spécialisé dans la fusion, où le funk bouillant, le groove sautillant et les embruns caribéens bousculent les mélodies et font sautiller les genoux. Maria Rodriguez, la programmatrice à la barre de cette croisière musicale sous les tropiques, n’a pas dévié de son cap depuis le début ! Cette ambiance muy caliente plaît à une clientèle plus jeune et sarouel qu’au Sunset/Sunside ou au Duc des Lombards voisins. Les concerts se passent au premier, dans une déco de loft brooklynite (photos, mobilier bistrot et brique) : comptez 20 € environ de droit de passage, mais les dimanches et lundis, c’est entrée libre pour des jams furieuses.

Où ? 58 rue des Lombards, Paris 1er

  • 4 sur 5 étoiles
  • Musique
  • Jazz
  • Les Halles
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Le Duc des Lombards, la plus célèbre salle de la « rue du jazz », s’impose aussi comme la plus lounge depuis son ravalement de 2008 (déjà). On imagine que ça rassure les Américains qui apprécient leur bohème assez cosy mais ça aboutit à des prix plus raides que Miles Davis en fin de nuit. Prévoyez un PEL (plan d’épargne Lombards) si vous comptez rester après les concerts, lors des chouettes jams du vendredi et du samedi. Si l’on met de côté cet aspect financier, le Duc reste un lieu qui mérite largement sa renommée internationale avec une acoustique au top, un service aux petits oignons et une programmation mitonnée par Sébastien Vidal de TSF Jazz, qui attire le meilleur d’un jazz new-yorkais (d’origine ou d’influence) et dans des styles très divers, du swing au moderne en passant par le free.

Où ? 42 rue des Lombards, Paris 1er

 

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  • 3 sur 5 étoiles
  • Musique
  • Jazz
  • Les Halles
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Mine de rien, derrière cette banale terrasse chauffée et cette étroite façade se cache le pionnier du jazz de la rue des Lombards. C’est en mai 1983 qu’ouvre le Sunset, au -1 d’un restaurant alors fréquenté par des musiciens amateurs de bœuf. Une sacrée brochette de pointures ont jammé dans ce sous-sol : Truffaz, Lockwood, Texier… La petite scène sous les voûtes blanches du Sunset se réserve désormais pour les combos plutôt électriques, expérimentaux et confidentiels. Au rez-de-chaussée, la grande salle du Sunside (la plus vaste de la rue !) accueille, elle, les têtes d’affiche en formation acoustique pour du jazz nettement plus classique. 

Où ? 60 rue des Lombards, Paris 1er

Caveau de la Huchette
  • 3 sur 5 étoiles
  • Musique
  • Jazz
  • Quartier latin
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Ce lieu mythique accueille des humains depuis environ cinq siècles mais des jazzmen « seulement » depuis 1946, ce qui en fait, tout de même, le premier club de la capitale à avoir ouvert sa scène à cette musique de zazous. A l’intérieur, le portable ne passe pas, et le temps non plus : au rez-de-chaussée, un long bar sombre, et au sous-sol, de hautes voûtes médiévales noircies par des milliers de nuits blanches, de lourds madriers où poser son verre (bière 7 €)… Il manque juste les volutes de Gitane pour couvrir l’odeur des fêtes souterraines, mélange d’humidité et d’alcool renversé. Sur la scène, un groupe par soir joue pour un parterre de danseurs plus ou moins virtuoses mais hyper-déter. Car au Caveau, ça guinche sec. Ici, le jazz louche sérieusement vers le swing, le ragtime voire le blues. Les férus d'expérimentations sonores risquent donc de rester sur leur faim, les autres de bien rigoler dans une ambiance totalement hors du temps.

Où ? 5 rue de la Huchette, Paris 5e

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