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Rétrospective Yasujiro Ozu

La Cinémathèque rend hommage au maître japonais, jusqu'au 26 mai

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L'errance, la famille, les contraintes sociales, l'âge, la picole... Les thèmes qui traversent l'œuvre de Yasujiro Ozu paraissent universels. Pourtant, contrairement à Akira Kurosawa ou Kenji Mizoguchi, Ozu n'aura jamais été connu en Occident de son vivant : ce n'est par exemple qu'en 1978, quinze ans après sa mort, qu'on le découvre en France. La raison de cette longue ignorance du cinéaste nippon revient, sans doute, à l'apparente banalité de ses histoires, que le spectateur trop impatient, s'attendant à des combats de samouraïs, aurait tôt fait de comparer au goût du tofu.

Pourtant, c'est précisément cette simplicité qui fait l'ouverture et l'incomparable richesse de ses films, ensemble de variations sur de mêmes thèmes, souvent avec les mêmes acteurs, et qui définit véritablement son cinéma comme un art des sensations fugitives, de la temporalité et de l'espace. Comme Rohmer en France, Yasujiro Ozu fait des films à la fois simples et denses. Qu'il s'agisse des comédies de ses débuts ('Gosses de Tokyo'), des monuments de subtilité qui firent sa renommée posthume ('Printemps tardif' ou 'Voyage à Tokyo', souvent considéré comme son chef-d'œuvre), comme des films en couleurs de la fin de sa vie (notamment 'Le Goût du saké', son dernier long métrage en 1962), Ozu ne s'est jamais départi d'une douceur et d'une humilité qui font de chacun de ses films un véritable bonheur de spectateur. Une œuvre zen et songeuse, à redécouvrir jusqu'au 26 mai à la Cinémathèque française.

Le programme détaillé des séances : ici.

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