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© Le Viet Photography

Time Out rencontre Dure Vie

Alors qu’ils s’apprêtent à célébrer leurs 6 ans au YOYO, on a rencontré les deux fondateurs du collectif Dure Vie.

Rémi Morvan
Écrit par
Rémi Morvan
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Dans la galaxie des collectifs et soirées parisiens, Dure Vie la joue double casquette, mi-webzine, mi-organisateur de soirées. Alors qu’ils s’apprêtent à célébrer leurs 6 ans au YOYO, on a rencontré les deux fondateurs.  

Il y a ceux que les bonnes grosses ramasses de compet’ du lundi matin remettent dans le droit chemin et puis il y a les autres. Ceux à qui les récits de ces lendemains difficiles donnent des idées pour continuer dans cette vertueuse voie. Avec Dure Vie, on verse tout de suite dans la seconde catégorie. Déjà 6 ans déjà que Duke et Gonzo – vous avez la référence ? – ont transformé leurs hallucinés souvenirs de soirées en l’un des webzines et collectifs house les plus marquants de la capitale.

En 6 ans, on ne compte plus les spots où lesdits zozos ont répandu leur sainte Trinité, composée de funk, house et disco. Des mythiques Rex Club, Machine du Moulin Rouge jusqu’au Zoo de Paris, les gars de Dure Vie régalent partout où ils passent. Avec une grosse tendresse pour cette Guinguette à la Plage organisée avec Time Out, devenue en même pas deux ans un classique des soirées estivales.

© Le Viet Photography

Et histoire de fêter leur demi-douzaine d’années d’existence comme il se doit, Dure Vie a choisi d’investir le YOYO ce vendredi avec une thématique carnavalesque et une scénographie spécialement pensée pour l’occasion. Côté son, le Sud-Af’ Culoe De Song devrait s’occuper de deux trois tendons rotuliens avec sa house tribale. A ses côtés, on retrouvera le live de LB aka LABAT ainsi que les deux asticots G’Boï et Jean Mi. En plein préparatifs de leur petite sauterie, on a rencontré les fondateurs pour faire le point, calmement.

Time Out Paris : Commençons par une question nostalgie : vous pouvez nous raconter votre toute première soirée ?

Mazen aka Duke : Je m’en souviens très bien. C’était le 5 octobre 2013 au Panic Room avec nos DJS résidents. Quant à la première soirée en club, c’était dans la cave du Malibv avec Ark b2b Pit Spector. Une folie furieuse et moite.

Benjamin aka Gonzo : Ce qui est assez intéressant, c’est que toute la bande présente à cette première soirée a continué à se voir et à faire évoluer Dure Vie.

En six ans, vous avez fait une tripotée de soirées et de sacrées cartons. Une petite recette d’une soirée Dure Vie réussie ? 

B : Il n’y a pas de recette miracle mais plutôt beaucoup de boulot les semaines précédents la soirée. Il faut s’entourer des bonnes personnes, être à la page niveau booking et avoir un super spot ! L’avantage qu’on a avec Dure Vie, c’est que le média alimente les événements et vice versa.

M : Je vois vraiment la réussite d’une soirée dans un savant mélange de musique qualitative et d’une incroyable quantité d'absurdités. Il faut s’abandonner à une soirée Dure Vie et pas trop se prendre la tête. Mais plutôt se prendre la fête.

Cet imaginaire festif est très présent chez vous, avec je trouve un penchant très disco. Qu'est ce que cela implique pour vous dans vos soirées ?

M : Je pense que Dure Vie s’est construit autour d’un univers presque enfantin. Ça se décline sur la déco bien sûr, les jeux et animations, les déguisements… Au final, cela reflète notre manière avec Benjamin et moi de faire la fête.

B : Bien plus que dans le Disco, l’ADN de Dure Vie se situe dans le mouvement house. L’esprit fête déguisée est arrivé ensuite, en s’inspirant pas mal de ce qui peut se faire à Berlin (Bar 25, KaterBlau etc…). En déclinant tout cela sous plusieurs formats, avec les Disco Disco, les soirées Techno le mois d’après (avec Mall Grab et Miley Serious) pour finir à une teuf house ce vendredi. 

Côté artiste disco culte, vous vous tourneriez vers qui ?

M : C’est très compliqué de répondre. Mais Chic passerait clairement par là.

B : Des temps modernes, j’ai envie de citer Folamour, même si le mot disco est très vaste. Sinon, je citerai Dj Rahaan, quelle claque on a pris lors de son passage la dernière fois, et il a des sacrées track à son actif.

Chez Dure Vie, il y a aussi la notion de collectif qui est très importante. Depuis 10 ans, on assiste à une véritable explosion des collectifs parisiens. Vos 3 favoris et pourquoi ?

B : Commençons par les mecs de la Mamie's. Pour tellement de raisons mais surtout pour la Ferme du Bonheur, quel coup de génie !

M : Ensuite, je dirais l’Alter Paname parce qu’ils ont mis la barre très haute avec leur Alter Panoramix au Parc Astérix.

B : Pour finir, je citerais le Breakfast Club car ce qu’ils apportent le dimanche à Paris, le tout sans plateau et avec une telle énergie sur place, c’est juste très fort.

Et si vous deviez extraire une soirée vraiment marquante de ces six ans ?

M : C’est dur... Comme ça, je pense au B2B de Moodymann et Andrés aux Pavillons des Etangs, la Disco Disco avec Ceronne au Chalet du Lac ou encore le Beau Village au 6B avec les copains de Vryche House et Make It Deep. Pis comment oublier tous nos après-midi + soirées + nuits + matins à La Plage du Glazart, où le lâcher prise est le maître-mot. Notamment les fêtes organisées avec Time Out ! D’ailleurs, il me semble qu’on remet le couvert cet été n’est-ce pas ?

B : Paraît-il ! Personnellement, j’ai envie de prendre un risque et de me projeter dans le futur, en te disant que la soirée de vendredi a tout pour rester dans les annales.

D’ailleurs, à quoi peut-on s’attendre avec cet anniversaire carnaval ?

M : À un dimanche difficile. Le Carnaval tu connais ?

B : On a tout mélangé, avec un headliner qu’on adore et qu’on avait déjà booké, des potes aux platines, un live, un collectif parisien qui fait bien bouger la nuit, des performeurs live de ouf, une scénographie de malade. Venez vendredi, et vous verrez, ça va être un joyeux bordel organisé.
                                         
Ultime question que je me pose depuis un sacré bout de temps : qu'est-ce qu’il se passe du côté de la scène house parisienne avec les paillettes ?

M : Les gens sont atteints de folie à cause des paillettes car elles désinhibent sans abîmer le foie. Tu comprends la définition du regret pendant ton rendez-vous de 9h le lundi matin (et le mercredi matin). 

B : Un effet de mode. Et comme toutes modes elle va partir, revenir, souvenez-vous de la tecktonik, puis l’époque Ed Banger ? Mais la roue tourne, va tourner, tu verras.

Pour fêter comme il se doit ce 6e anniversaire, ça se passe ce vendredi 8 mars 2019, de 23h à 6h, du côté du YOYO ! Billetterie ici.

Et parce qu'on est cooloss, 3x2 places à gagner avec un petit mail à leblog@timeout.com avec "DURE VIE" en objet. 

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