Le marché aux puces de Saint-Ouen, qui se vante d'être « le plus grand marché du monde », impressionne en effet par l'ampleur de son activité. Environ 1 000 commerçants pour des produits artisanaux, des vêtements de mode neufs et d’occasion, ainsi que quelque 2 500 commerçants pour un bric-à-brac d'antiquités, y sont représentés. Cet espace de vente gigantesque comprend trois parties distinctes : « le Plateau » à l'entrée du site, le marché Michelet et le marché de la rue Jean Henri Fabre. Produits en tous genres, curiosités uniques… n'oubliez pas de négocier pour que vos coups de cœur ne vous ruinent pas. Et prenez le temps de bien chiner car ce marché aux proportions gigantesques demande des yeux de lynx.

18e arrondissement : les boutiques
Les bonnes adresses du 18e
Le marché aux puces de Clignancourt a beau être situé à côté de celui de Saint-Ouen, c’est la seule similarité qu’on relèvera entre les deux. D’envergure beaucoup plus restreinte, ce marché n’a de « puces » guère que le nom. Les marchands, du reste fort sympathiques, n’y vendent en général que de la babiole et de la fringue bon marché. Parmi eux des stands de souvenirs typiquement parisiens (de ceux où l’on peut acheter la plaque d’une vieille réclame ou des tasses à l’effigie du Chat noir), plusieurs vendeurs de chaussures à prix bradés, des t-shirts imprimés, du petit électronique, des disques de rap, soul et r’n’b français, des narguilés, de l’art africain sous forme de masques ou de statuettes… Un stand de sacs en cuir a retenu notre attention : différents modèles et coloris pour ces cartables, sacoches et sacs à main de belle facture. Ici, même son de cloche qu’à Montreuil : une unique buvette pour toute la place du marché.
C'est l'occasion de chiner en famille ou bien avec des amis, dans une ambiance idyllique sur la butte Montmartre. Cette brocante est surtout le rendez-vous des amateurs du brunch du dimanche, qui profitent de leur temps libre pour jeter un coup d'œil à la place des Abbesses. Minuscule, elle n’en est pas moins charmante, et l’on y croise autant d’artistes ou curieux du quartier que de touristes. Vous y trouverez des vieux tableaux et bibelots, des lampes et accessoires art déco, des cartes postales vintage, des bijoux de jeunes créateurs... Profitez-en pour vous accorder une pause, avec un bon chocolat chaud au café Coquelicot, à deux pas de la brocante.
Bienvenue dans le très psyché dépôt-vente/fripe Chine Machine. Orchestrée par Martine, new-yorkaise d’origine, la boutique se permet niveau déco toutes sortes d’excentricités : des vieux mannequins maquillés de rouge à lèvres bleu, des téléviseurs grésillant, des photos encadrées de vedettes des années yéyé, le tout arrosé de new wave en fond sonore. Mais si les murs arborent des tuniques entièrement faites en horloges ou des cuissardes à franges dorées (immettables si vous ne vous appelez pas RuPaul), les portants, eux, proposent des articles dignes de toute garde-robe. Du beau vintage comme on l’aime, à savoir une sélection de robes à 3 euros, de vestes à 15 ou de sacs en cuir à 7. Parfois mêmes griffées : paire d’escarpins Kenzo à 20 euros, Dior Couture et manteau Hermès pour la bagatelle de 140 euros. Des trésors que les vendeuses venues des quatre coins du monde ont chinés elles-mêmes ou récupérés auprès des clients venus se délester de leurs vieilles sapes. Mais contrairement aux dépôts-vente classiques, elles reprennent vos vêtements directement en échange de cash (30 % du prix de revente) ou en troc au sein de la boutique (50 % du prix de revente), et ce du lundi au jeudi ! Pointilleuses sur le style mais pas sur les marques (prenez avec vous t-shirt Zara et veste H&M), vous aurez forcément des pièces qu’elles estimeront dignes de l’enseigne. Il vous fallait bien une petite récompense pour avoir grimpé la rue des Martyrs. • Le petit plus : la boutique organise (enviro
Bipède à poils, passez votre chemin : Paperdolls est une boutique de filles. Une vraie. De celles qui font rimer pendentifs en forme d’oiseau, pochettes irisées et escarpins délicats. Une maison de poupées à la devanture bleu ciel, située aux pieds de Montmartre et ouverte depuis janvier 2011. Découpée comme un appartement (salle à manger, dressing, salle de bain, salon), et aménagée avec soin par la décoratrice de cinéma Anaïs Van Den Bussche, l’antre de la Britannique Candy Miller n’a rien d’ordinaire. Ici, on paye accoudé à une cuisinière à gaz, on décroche les bijoux de patères-robinets et on essaye ses chaussures dans une baignoire transformée en canapé liberty. Mille et une fantaisies décoratives ravissent ce concept-store entièrement dédié aux créateurs indépendants. Des sacs patchwork de Sandrine Colin (autour de 150 €) jusqu’aux broches bucoliques d’Emmanuelle Biennassis, en passant par la ligne de vêtements signée Lisa Pearl : vous trouverez assurément dans ce vestiaire ultra-féminin de quoi garnir votre garde-robe d’une ou deux pièces originales. A condition tout de même d’aimer le « girly ».
A première vue, l’endroit a tout d’une boulangerie de quartier tradi, si ce n’est qu’ici tous les pains sont réalisés à base de blés anciens. Mais B.O.U.L.O.M. est une « boulangerie où l’on mange »… Et pas qu’un peu ! Il suffit d’avancer le museau pour atterrir dans la caverne d’Ali Baba de Julien Duboué, le Landais déjà à la tête d’A Noste. Pour y entrer, on choisit son pain parmi les miches bio au levain naturel de Matthieu Dalmais, qu’on embarque dans une petite corbeille. Au milieu de la grande pièce lumineuse trône un buffet gargantuesque, autour duquel sont disposées de longues tablées où installer les copains, sous un plafond végétalisé. Buffet à volonté à 29 € au déj, 39 € au dîner (et brunch à 43 € le week-end). Chacun prend son assiette et picore selon son appétit bulots/mayo maison, terrine de boudin, salade de chou-fleur au kale, butternut crue finement tranchée assaisonnée aux agrumes et à la coriandre ou encore œuf mimosa et tartare au couteau de maboul ! Du côté des plats chauds, des marmites réconfortantes et revigorantes, à l’image des ribs de bœufs ultra-fondantes à accompagner d’une patate douce rôtie au four… Sans oublier le stand des desserts où l’on retrouve tous les classiques du genre : mousse au chocolat décadente, crème brûlée à la pistache goûtue, et profiteroles à monter soi-même. Attention à la crise de boulomie !A noter pour les parents : le prix est de 1,50 € seulement pour les enfants de moins de 14 ans… A multiplier par l’âge du bambin. Ce lie
Nouvelle venue dans le 18e, la boutique C’est Extra détonne par sa devanture pop. Une fois le seuil franchi, c’est avec délice qu’on découvre un espace hybride tenu par un binôme de choc, Catherine et Rodrigo. Tous deux issus du milieu de l’art, ce « power couple » au taf comme à la ville a imaginé C’est Extra pour valoriser le travail d’artisans locaux (Paris + petite ceinture), avec une nette préférence pour ceux à l’identité très prononcée. Dans une boutique à la déco inspirée du brutalisme se retrouvent, côté pile, de la céramique moderne signée Vincent Lévy, des sacs et bananes en python et veau coloré AW Atelier Paris (à partir de 180 €), les créations hypercool de Betty Meissonnier, celle qui tague « Garce » ou « Nique la police » au pochoir sur des sacs et des toiles en canevas (100 € le sac, 200 € la toile), ou encore les bijoux « bouche » d’Alice Hubert (validés par Madonna, s’il vous plaît). Côté face, il y a de la fringasse. Dans une petite pièce au fond du magasin se trouve une alcôve à la lumière tamisée. Là, Catherine dévoile sa sélection d’obsessions vintage, un portant de trouvailles pour femmes où, entre les pépites Courrèges, Guy Laroche et Mugler se trouvent de nombreuses combi-pantalons spéciales fashionistas (80 euros environ) que s’arrachent déjà toutes les meufs branchées des environs. Si l’on ne devait emporter qu’une pièce : On ne part pas sans l’une des combis de travail graffée « Kebab » au pochoir dans le dos, fruit de la collab Betty Meissonnie
Entre la mairie de Jules Joffrin et porte de Clicli, un temple du vinyle a ouvert ses portes, cornaqué par deux power-rangers de la galette, bien décidés à vous faire écouter d’écouter des bruits d’animaux entre deux nouveautés électro. D’une part Xavier Ehretsmann de DDD Records, label et disquaire, dont on fouillait un temps les bacs dans les locaux de club Maté (10e arrondissement). Et de l'autre le collectionneur Vincent Privat. Et dans les bacs, alors ? De l’ethnomusicologie aux délicatesses ambient japonaises à des prix très respectables (on sent les esthètes derrière les mails de commande). Sans oublier de la musique expérimentale et concrète, comme chez Souffle Continu ou Bigwax. Bien exhibée, la collection de vinyles Birds Of The Soviet Union donne la couleur. On déniche de la house comme du Field recordings, qui permet d’écouter des oiseaux d’étang dans notre votre appart haussmannien aux moulures qui s’émiettent, de dénicher de l’afro-funk et même du French boogie même pas encore compilé par le label Born Bad. La variété n’est pas boudée non plus, on trouve du Yves Simon et autres réjouissances pour les francophiles. Parmi les recommandations du disquaire, Céline Gillain, sensation floue de l’électro-pop, sur laquelle ils ont bien raison de miser. Quand on s’y rend un vendredi soir, toutes les platines d’écoute sont prises d’assaut et un DJ set se met en place. Les fondateurs du lieu promettent aussi des ateliers pour enfant, des rencontres, du café et des bières p
Ambiance appartement parisien pour ce dépôt-vente de quartier du 18e. La conscience écologique au cœur, c’est ici, il y a cinq ans à peine, que Cécile a craqué pour cette boutique montmartroise et décidé d’envoyer bouler sa vie professionnelle et provinciale pour reprendre le bail. Fan de beaux vêtements et consciente des bouleversements économiques actuels, elle se lance dans le dépôt-vente en en faisant un petit appart qui recèle de merveilles mode. Tara Jarmon, Maje, A.P.C.… Le Vestiaire du 18e propose de nombreuses robes, tops, chemisiers, jupes, vestes, pantalons, chaussures et accessoires de prêt-à-porter pour femme moyenne gamme, à 50 % de leur prix neuf… et à peine portés. Rien de bien original me direz-vous, si le sac à malice de Cécile ne comportait pas quelques bombes luxe, avec une légère obsession pour Hermès. Sous leurs airs de bourgeoises bohèmes, ses clientes du 18e déposent de grandes marques que la jeune femme dévoile à prix d’or (99 € la robe pull Kenzo, 89 € la robe Yves Saint Laurent vintage, 150 € le t-shirt Gucci, 79 € le bermuda bariolé Moschino). Obsédée par Hermès, donc, il y aura toujours entre deux et quatre carrés dans la boutique, toujours neufs, toujours sublimes, à offrir ou se faire offrir les yeux fermés. Si l’on ne devait emporter qu’une pièce : Sans surprise, un carré Hermès à 250 euros environ.
Simon Porte Jacquemus est un jeune créateur du Sud de la France qui, en matière de mode, a fait les quatre cents coups à Paris. Désormais présent dans les concept stores Opening Ceremony, alors que sa troisième collection est la toute première à être commercialisée, le charismatique Simon connaît déjà les faveurs de Mademoiselle Agnès et d’Emmanuelle Alt de Vogue France. La clé de son succès : des vêtements basiques, façonnés avec amour dans son atelier de Montmartre, des titres de collections poétiques et des mannequins aux allures de Lolita. Simon aime travailler avec des matières simples, telles que la laine bouillie et le lin. Ce créateur nous rappelle ainsi que la mode n'a pas besoin de chichis pour être belle.
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