Saint-Martin / Ourcq / Villette

Direction nord-est !

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S’il y a un coin où les Parisiens se pressent d’aller, c’est sans doute bien celui-ci – au grand dam des habitants de la rive gauche ! Le charme de la promenade est imparable : commençant par le canal Saint-Martin, près de République, elle fait la part belle aux espaces verts (les Buttes Chaumont ne sont d’ailleurs pas loin), aux terrasses de bistrots vintage et aux salles de concerts.

Aussi, après être passé boire un coup avec les bobos sympas de Chez Prune, se retrouve-t-on, à quelques mètres, devant le légendaire Hôtel du Nord – avec sa gueule d’atmosphère et le souvenir du film de Marcel Carné. Un peu plus loin, toujours quai de Jemmapes, comment ne pas s’arrêter au Point Ephémère, histoire d’écouter un concert pointu, ou simplement danser sur du bon gros funk qui tache n’importe quel soir de la semaine ? Longeant le quai, la population dérive ainsi, bigarrée : moustachus dernière tendance, Parisiennes éternelles, banlieusards Seine-Saint-Denis style et freaks-tout-terrain qui bavardent. L’ambiance est bonne, l’état d’esprit ouvert, les bières pas chères. Ça va ensemble.

Plus au nord, arrivée quai de Loire, et son choix cornélien entre deux titanesques cinémas MK2 qui se font face, rivalisant de programmations affûtées, qu’on étudiera en prenant un verre au 25° Est, ou en empruntant des chaises longues et des sets de pétanque au Bar Ourcq. Enfin, tout au nord-est, le grand parc de la Villette affiche fièrement ses multiples lieux musicaux, entre la Cité de la musique, le Cabaret Sauvage, le Trabendo et le Zénith, où tout amateur de musique pourra trouver son compte, quel que soit son style.

Alors, qu’on se dépêche d’y aller… avant que l’habituel lucre immobilier ne s’en prenne trop durement à ce quartier encore populaire !

Restaurants à Saint-Martin / Ourcq / Villette

  • Poisson et fruits de mer
  • République
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Olive Davoux prend le large. Trop à l’étroit dans son adresse de la rue de Lancry au format de dériveur (désormais rebaptisée Comptoir Sur Mer), la cheffe la plus maritime de Paris accastille, à une demi-encablure, ce nouveau Sur Mer avec plus du double de couverts et deux espaces. Autour du comptoir à l’entrée on peut mater par la vitrine les bancs de bobos à bonnet. Et dans la salle du fond, blanche et bois, on observer la capitaine dans sa maïence ouverte. La carte ne va pas dépayser les habitués : elle reste 100 % maritime (à part le fromage et le dessert) et on y retrouve les huîtres d’Utah Beach (16 € les six n°3), les bulots mayo et les pêches de petits bateaux. « Tout est à partager », est-il écrit en gros au-dessus sur le menu, mais avouons que les assiettes dopées au tranquille talent de la cheffe se boulottent très bien en solo !  On entame la traversée avec un oursin géant enfermant un édredon de beurre blanc à l’oseille au siphon parsemé d’éclats de noisettes pour un mariage iodé-lacté impérial. Puis des seiches (de Vendée) à la plancha, dans un buisson de feuilles de moutarde et de tranches de manioc diaphanes. La cheffe sait là encore trouver le bon cap entre amertume et le grillé, le croquant et le moelleux. A noter que le midi, le plat du jour s’affiche à un raisonnable 18 €. La carte des vins fait la part belle aux blancs nature : pinot blanc de Jean Ginglinger, loire de Frantz Saumon ou jura de Valentin Morel… Le déménagement n’a rien changé : Sur Mer...
  • Bistrot
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Alexander Rash, dandy de grand chemin et taulier du Serpent à Plume, a basculé dans la limonade ! Car le voilà à la tête de ce Café du Canal ouvert dans la touffeur de l’été olympique avec une jolie terrasse. On se demandait bien comment cet amateur des nuits allait promener ses costumes vintage dans un bistrot ouvert dès le matin. Eh bien avec désinvolture et talent pour un lieu convaincant. La déco entre bois clair, miroir et œuvres d’art (comme cet immense Sam Szafran) distille une chouette nostalgie des rades branchés des années 80 (qu’Alexander n’a pas connus !) dans un emplacement qui fleure la hype des années 2000. Un passé recomposé qui se retrouve dans la formule midi à prix pré-inflation (21 € la totale sur le canal, ça ne court pas les quais) : une replète salade concombre, poulet, concombre à la rassurante mayo avant une darne de saumon laqué (à la cuisson impec) flanquée de brocoli et de quinoa qui semble débarquer d’un épisode de Sex & The City, puis un oubliable crumble.  A la carte, on avise aussi des classiques des deli servis jusqu’à 15h tous les jours (et pour le brunch dominical) : soupe matzoh, latke (galettes de pomme de terre) à la crème fraîche, egg sandwich… On y boit des cocktails classiques mais pas courants comme le Bullshot (vodka et bouillon de bœuf) ou le Last Word (gin, marasquin et Chartreuse) et une offre de vins nature en construction (La Petite Pépée d’Ivo Ferreira à 38 €, Weisser Mulatschak orange de Meinklang à 9 € le verre. Et si on...
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  • Jaurès
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
À deux pas du canal de l’Ourcq, l’association Ernest a enfin trouvé son QG : un giga bar/resto/lieu culturel à la déco indus’, boisée et carrelée à souhait. Dans ce tiers-lieu multitâche, tous les bénéfices financent des programmes d’aide alimentaire, de la confection de colis à la distribution de repas lors des maraudes dans le quartier. Et chaque midi, dix des quatre-vingts tables sont réservées à des personnes en situation de grande précarité. Généreux, le Ernest ? Oh oui. Et le bonhomme ne vient pas seul : des potes chef(fe)s de Top Chef et d’ailleurs défileront lors de résidences. Le reste du temps, Margaux Fary (ex-le Coucou) et sa fine équipe assurent la régalade néo-bistrotière depuis la grande cuisine ouverte. Ça commence avec des wontons crousti-fondants garnis d’une juteuse farce veau-porc bien citronnée et titillés par une éclatante chili oil maison (attention à ne pas en abuser). Puis vient un risotto de sarrasin – au moelleux d’édredon – qui s’entoure de pleurotes snackés, d’un potimarron grillé presque caramel, et d’un siphon de gingembre pour réveiller le plat. L’ensemble se révèle un peu salé cependant — l’effet rodage. Pour finir, la (bonne) poire pochée et compotée s’acoquine avec un crumble à l’amande, et une nage au vermouth toute fraîche. Et l’addition ? Aussi légère que le dessert : la formule déj (entrée-plat-dessert) affiche un abordable 19 €.  Le soir, ça bascule en flopée de tapas (de 3 à 13 €) avec, entre autres, tempuras de brocolis, kefta de...
  • Méditerranéen
  • Jaurès
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
La rue de Meaux se gentrifie à bas brie. Vers Laumière, le TDTF hydrate les amateurs de gros son, à Bolivar, le Paon qui boit aide les dry-januaristes à tenir, et non loin de Colonel-Fabien, la Sociable, vaste adresse béton et bleu posée en face d’une barre d’immeubles, accueille depuis l'été 2024 les bandes de vingtenaires. Fraîchement reconvertis et diplômés de Ferrandi, Nathan Cohen et Antoine Héry, les deux tauliers, n’ont pas voulu quitter leur quartier ni plomber les additions. Installés sur une petite table en plastique recyclé au milieu du brouhaha, on constate effectivement que les tarifs restent très sages avec des assiettes à 9 € en moyenne – et commençant à 5 €. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas lu ça dans une nouvelle adresse. Le chef Lorenzo Sciabica (Pastore) a ciselé une carte de la Méditerranée à manger : efficace houmous de lentilles, œuf mollet sur une poêlée de champignons et sauce à la scamorza, cochon effiloché de porc dans une pita, replet croque dégoulinant de mozza, semifreddo au choco et noisette… Les assiettes plutôt plaisantes ne se montrent pas d’une grande finesse mais se révèlent bien adaptées pour éponger des liquides eux aussi à prix discount : 5 balles le verre de vin nature ou la pinte de blonde, 8 € le cocktail. La bonne adresse pour fêter un truc (un CDI ou un mercredi) avec votre bande tout en ménageant vos agios.
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  • Bio
  • La Villette
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Un ovni dans le 19e ! On veut parler d’un Objet ventru non identifié, un vaisseau en forme de bourrelet piloté par des petits hommes verts – du point de vue de la conscience écologique s’entend. Car ce resto nomade atterri à la Villette est tout en bois, écoresponsable et zéro déchets, de quoi réconcilier nos fringales avec le Cosmos. Sa structure démontable a été boulonnée par Solid, fine équipe de charpentiers/menuisiers, et imaginée par Guillaume Chupeau, ancien pubard qui se rêvait restaurateur qui a réuni autour de lui des fricoteur(euse)s de grands chemins, dont la cheffe Juliette Brunet, mais aussi l’architecte François Muracciole. Une joyeuse troupe qui pose son bouclard au plancher de vent là où la vue est belle ! En l'occurrence, à la confluence des canaux de l’Ourcq et de Saint-Denis, face à l’eau, dans ce confin bucolique de Paris.  Au menu dej, les Ventrus accouchent d’une cuisine locavore et saisonnière, très monde-d’après : élémentaire soupe de lentilles blanchie d’un nuage de crème infusée à l’anguille, suivie d’un filet de merlan croûté doublé de sauce vierge au verso, avec crème de chou-fleur et artichauts poivrade ; et en dessert, ganache choco et crème anglaise très fréquentables. A 30 € l’entrée-plat-dessert et 8 € le verre de muscadet nature du Domaine de l’Ecu, ça fait sans doute quelques euros de trop sur l’addition pour un repas en ligne claire, tout en simplicité, mais cette rencontre du troisième type avec une cabane décroissante vaut le détour...
  • Glacier
  • République
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
En bordure du Canal Saint-Martin, Thierry Ménager, pâtissier de formation, réunit ses boules sentimentales ! Comme il a soif d’idéal, il mène ses recherches glacées sans additifs et avec un petit supplément d’âme dans cette ancienne tannerie de cuir de crocodile (véridique) retapée en boutique blanche vitrée. Parmi ses compos, on compte la caramel au beurre salé, la noisette, la vanille, les sorbets framboise-griotte et citron-basilic … De quoi flâner aussi de la langue le long du cours d’eau le plus améliepoulinesque de la capitale. Et pour faire plaisir à tout le monde, Thierry expérimente aussi des recettes de glaces vegan. Muchas glacias !  Le Super Boules :  La glace caramel au beurre salé qui met la pige à pas mal de ses congénères. Car Thierry fait son propre caramel avec doigté et ça fait toute la diff'.Le sorbet figue en saison : proche de la perfection en goût de fruit mûr et en texture délicatement granuleuse (comme la figue elle-même) ! Scoop : il prépare aussi un sorbet mirabelle pour la fin de l’été.
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  • Coréen
  • Canal Saint-Martin
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
SAaM
SAaM
Pour qui ? Les amoureux de bao et autre bibimbap.Plat culte ? Un assortiment de buns qu'on fait passer avec une bouteille de soju. Après Ma Kitchen et Ahipoké, la Coréenne Yoonsun Kim jette l'ancre du côté du canal Saint-Martin pour régaler les amoureux de bao et bibimbap. Et depuis notre premier passage (2016), il n'y a pas à dire : le level est toujours bien haut ! Derrière sa petite porte en bois et son décorum girly acidulé (murs en camaïeu bleu et rose pâle, tables en Formica, meubles chinés), la femme balance à flux tendu sa géniale popote asiat'. A boulotter par exemple, tout un assortiment de gua bao (7 €) : comme ce bulgogi (bœuf marinade sauce BBQ, mayo coréenne, pickles radis blanc, ciboulette, sésame et cheddar). Ou, pour les végés, du tofu bio frit au cumin et curry, guacamole, coleslaw, sésame et sauce teriyaki).  Autre possibilité, les dupbap (bols de riz à accompagner au choix de poisson, viande, ou tofu à 16 €). Et pour faire passer le tout, une bouteille de soju (16 €), un alcool de riz synonyme de bons gueuletons entre copains (doux et traître à la fois).   Enfin, à noter, le service aux petits soins (toujours un plus très agréable). Et la possibilité, pour les plus pressés d'entre vous, d’emmener un bout d'Asie avec soi. Dans une jolie boîte en carton.
  • Thaïlandais
  • Canal Saint-Martin
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Au bord du canal Saint-Martin, cette cantine née en septembre 2015 met tout en œuvre pour dépayser vos papilles et vos yeux. Devanture en vitres et graffitis maladroits, tables en inox, néons de couleur au plafond, et cuisine en échafaudage où l’on vient commander son repas : pourquoi pas. Dans l’assiette (ou plutôt dans la barquette), on retrouve les saveurs de là-bas grâce à l’expérience des cuisinières, toutes originaires de la ville, ainsi qu’à celle de Ja Euarchukiati, ancienne chef du Mandarin Oriental de Bangkok et désormais responsable de cette échoppe gourmande parisienne. Le menu "Chatuchak" emprunte son nom au célèbre marché populaire de la capitale thaïlandaise. Les recettes changent régulièrement, mais ce jour-là on s'attaque aux brochettes de poulet sauce curry, coriandre, citron vert et lait de coco, flanquées d'un riz savoureux, tout autant que le porc sauce aigre-douce maison et sa salade de bœuf mariné au soja, agrémentée de menthe, ciboulette thaï et riz grillé. La salade de papaye, pièce maîtresse de la maison, est très épicée. Mais les plus téméraires fonceront, et rinceront le tout d’une bière Singha ou d’une limonade maison. 
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  • Français
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Les Enfants Perdus
Les Enfants Perdus
On ne sait pas si le nom de ce restaurant situé près du canal Saint Martin est une référence au film de Caro et Jeunet, mais il fait certainement allusion au pain perdu à se damner qu’on y goûte en dessert. Avant d’en arriver à l’extase finale, il vous faudra toutefois patienter et trouver une table, que ce soit dans la première salle, décorée par une jolie fresque avec vue sur le jardin Villemin, ou au fond du restaurant, sur une banquette garnie de coussins mœlleux. Le cadre semble convenir autant aux amoureux qu’aux bandes de copains, et les conversations en anglais entendues ici ou là rappellent également que l’adresse figure dans bien des guides. Les serveurs, très sympathiques, ne connaissent pas toujours la carte par cœur, et pour cause : elle change régulièrement, ce qui n’est pas pour déplaire. Difficile toutefois d’échapper à certains indémodables du lieu, comme le foie gras ou le velouté de topinambours en entrée, les Saint-Jacques et leur purée de panais ou le magret de canard et ses fruits rouges en plat principal. C’est franchement délicieux, même si les portions s'avèrent un peu chiches pour le prix (25 € environ) : le palais passe un moment qu’il n’oubliera pas. Autour d’une bonne bouteille de rouge (un Fitou Sorcières de Montmal à 27 €, par exemple), on refera volontiers le monde, car si les enfants sont perdus, le temps est retrouvé. Et si vous passez par là le dimanche, entre midi et 16h, le restaurant propose aussi un excellent brunch. Le menu y est...
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Dans la famille Vaillant, je demande non pas Michel (oh la ref de vieux!) mais le bistrot. Celui qui est sis quai de Valmy, avec ses allures de troquet de village suranné et sa déco rétro kitsch composée d’images de livres de cuisine des années 60, dont on se demande comment elles ont pu régaler un jour… Au contraire du couple Claire Grumellon et Geffrey Valot, les tenanciers de ce valeureux bouclard, qui reviennent à la racine des assiettes de bistrot, sans -néo devant ni -nomie derrière : une graille de comptoir simple et bonne.  A midi en terrasse et contre 20 €, on s’envoie d’abord un hat trick d’œufs mayo qui glissent vers le pylore plus vite qu’un ballon de foot sur une pelouse arrosée ; au second tour, on vote maquereau, à la flamme, avec sauce vierge, flanqué d’une impeccable semi-ratatouille aubergine-tomate; et de finir ces 50 minutes de petit plaisir par un cheesecake destructuré so deliciously 90’s sous de beaux suprêmes d’agrumes. Le soir, pour 5 €, on a droit à des rillettes de poisson ou des radis beurre, et pour 10 €, à de la terrine maison ou des moules à la citronnelle. Ça boit du nature qui rince bien les amygdales comme ce KV 2020 de Karim Vionnet (6 € le verre) et des binouzes de petite brasserie. On se sert de l’eau dans un godet de brocante griffé Sirop Sport, détail hautement nostalgique pour les plus de 35 ans (“Si c’est fort, c’est Sirop Sport !” – oh la ref de vieux!). Car au fond, Le Vaillant, c’est une machine à déjeuner dans le temps. Chez...

Bars & Clubs à Saint-Martin / Ourcq / Villette

  • Cafés-concerts
  • Canal Saint-Martin
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Café A
Café A
Aménagé dans l’ancien couvent des Recollets construit au XVIIe et XVIIIe siècle, le Café A est unique, loti dans cette bâtisse de belles pierres blanches massives. C’est un repaire arty connu des Parisiens initiés, car il faut franchir une grille, traverser une cour bordée d’arcades pour entrer dans ce lieu exceptionnel - maintenant ouvert jusqu'à 2h du matin du lundi au samedi. Ce vaste espace aménagé de nombreuses tables est décoré d’œuvres de jeunes artistes parisiens, les expos étant souvent renouvelées au cours de l'été. Mais le vrai plus de ce bar, c’est son jardin secret protégé de la rue par un mur d’enceinte : une vaste cour poétique plantée de vieux arbres qui prend des accents bucoliques en plein mois d’août. Des chaises longues invitent à la détente : on peut bouquiner tranquillement au soleil la journée sur des transats ou prendre un verre en soirée. A la carte, des vins bio et biodynamiques de qualité mais pas donnés, également des bières bouteille et à la pression, quelques cocktails, des spiritueux, des bruschettas, salades, assiettes de charcuterie ou de fromage et un plat du jour. On vous conseille d’aller commander au bar si vous ne voulez pas mourir de faim, car le service est vite débordé. Allez-y plutôt en journée pour profiter du soleil et du calme ou arrivez avant 19h pour être sûr de trouver une place à l’extérieur. Ce lieu est plutôt branché, le week-end des petits concerts sont organisés mais également des cinés-concerts, des lives, des...
  • Cafés-concerts
  • La Villette
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
De toutes les Folies rouges conçues par Bernard Tschumi pour la Villette, c’est la plus arc-en-ciel. Posé au début de l'automne 2015 sur le versant nord du parc, le resto/bar/club A la Folie est vite devenu une place forte de la fête queer parisienne. Son credo ? Des formats aussi divers qu’inclusifs s’étirant sur tous les fuseaux horaires et les espaces dedans-dehors du lieu. Dans la vaste salle néo-industrielle en béton, plafond coloré et métal, avec un système-son bien gaulé, se relaient chaque week-end les artistes des scènes LGBTQI+ et des collectifs locaux, tandis que sur le dancefloor, les t-shirts tombent aussi vite que les corps s’enlacent. Parmi les réguliers, on trouve la résidence gay maison Mustang ou l’entité lesbienne militante Dyke Menopause. On se souvient aussi avec tendresse des passages du Nord-Irlandais à la Hi-NRG débordante Cormac, celui de la queen Jennifer Cardini en all-night long ou des DJ de la soirée décadente berlinoise Cocktail d’Amore. Une programmation déclinée depuis 2020 avec réussite sur un format festivalier avec Bizarre, une grande célébration des scènes queers dans plusieurs salles du parc de la Villette. En parallèle de ses nuits, A la Folie fait depuis 2016 un énorme carton avec ses parties de bingo (sur entrée libre) animées par les drag-queens de la Fédération française du bingo drag apéro et notamment Minima Gesté, intestable pour chauffer les foules avec des boules. Aux beaux jours, le lieu plastronne aussi très fort avec une...
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  • Cafés-concerts
  • La Villette
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Sur la bouillonnante carte des gares de la Petite Ceinture remises sur les rails, faites place à la rame jazz. Née en 2017 dans la station Pont de Flandres sous le patronage de gens de la Fontaine, un ancien bar jazz parisien, la Gare – nom trouvé après plusieurs heures de recherches philologiques – s’est immédiatement distinguée en mettant un tarif aux prix prohibitifs en proposant tous les soirs, dans ce qui fut le hall de la gare, des concerts à prix libre. Soyons clairs : la Gare est l’un des spots de l’époque où il faut se rendre pour être d’équerre sur le genre. Sous les 4 mètres de plafond, toujours sans élitisme mais avec rigueur – coucou les affichettes « musique d’abord ! Chuchote ! » – se relaient autant des élèves du conservatoire que des artistes émergents ou confirmés, et dans toutes les sous-chapelles du jazz. Entre deux passages, on file sur la petite butte et la grande terrasse sur le quai donnant directement sur les rails. Alors oui, les prix des consos ont clairement grimpé avec les années (8 € la pinte, 9 € après minuit ; gin tonic à 11,50 €, 13 € après minuit ; shot à 5 balles) mais les concerts sont à prix libre. A signaler que depuis l’été 2021, la Gare a transformé son sous-sol en un club électronique, le Gore, ouvert lui aussi ouvert tous les jours, mais payant. Bref, autant d’espaces et de possibilités qui font qu'ici, on aurait presque envie de prendre un abonnement
  • Bars à cocktails
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
A part pour quelques rooftops, le bar à cocktails n’aime pas trop les extérieurs, préférant, comme les casinos à Vegas, construire pour ses clients un cocon isolé du monde afin qu’ils restent concentrés sur la spécialité de la maison. Une exception ? Bisou !  La première adresse de Nicolas Munoz proposait déjà une belle terrasse où siroter les créas de l’équipe. Et chez ce Bisou Canal ouvert fin avril 2025, la lumière entre par les vastes baies vitrées, on peut se poser sur le trottoir et il est même possible de prendre une bouteille de cocktail à emporter (de 26 à 32 € pour cinq verres), à siroter au bord du canal Saint-Martin. Au choix : Margarita au kumquat, Spritz à la rhubarbe, Negroni à la fraise… – plus classe qu’une bière en gobelet, reconnaissons-le ! Mais il fait bon aussi rester dans cette agréable petite salle sur deux niveaux blanche et argentée, dessinée par le studio Mur.Mur. Comme d’habitude chez Bisou, pas de carte. Les mixos Romain Dubois et Emmanuelle Navas se chargent de vous construire un verre sur-mesure à partir de vos envies et de l’orgue à bouteilles à l’arrière du bar. Plutôt amer ? On vous serre un verre d’un beau jaune pâle qui mélange saké, pisco, Suze et absinthe (14 €). Équilibré et, oui, amer. Contrat rempli ! Bref, ce Bisou redynamise la scène cocktail du canal un peu endormie et ça fait plaisir ! Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel...
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  • Bars à vins
  • Jaurès
  • prix 1 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Bar Ourcq
Bar Ourcq
Repris récemment, ce petit bar ancré le long du canal de l'Ourcq est très prisé en été pour sa terrasse, mais aussi en hiver. En cause, des prix imbattables (2,50 € le demi, qui dit mieux). On reste à l'intérieur, affalé dans le coin cosy -poufs et canapé invitant à la chillance. L'été, dès 17h, l'heure idéale pour commencer un apéro festif devant le coucher du soleil, et jusqu’à minuit en semaine (2h le week-end), on peut dansoter sur des DJ electro.  Aux beaux jours, le Bar Ourcq prête gracieusement des chaises longues et des jeux de pétanque à une clientèle en tongs et lunettes. On vient grattouiller la guitare ou pique-niquer au bord de ce canal, et se ravitailler en bières fraîches servies dans des gobelets en plastique « à emporter » et en bouteilles de vin. En fin de journée, l'ambiance est assez alcoolisée, à tel point que vous devrez fermer un œil pour bien viser le cochonnet. Chaque tir sera ponctué d'un « ahh ! » et « ohh ! » de vos voisins qui commentent la partie. Ici on est beaucoup moins serré qu'au bord du canal Saint-Martin, et aucune voiture ne vient polluer votre tranquillité. Attention, CB à partir de 15 €.
  • Bars à bières
  • Jaurès
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Pour qui ? Les amateurs de bière cherchant une terrasse pieds dans l'eau. Boire quoi ? Une bien fraîche Œil de Biche, une Pale Ale à 4,6 % brassée façon west coast avec du "houblon fruité et résineux" (en bouteille à 5,50 €). Gentrification oblige, l'arrivée de la Paname Brewing Company (après celle du très coquet Pavillon des Canaux) semble avoir sonné définitivement le glas de l'époque Stalin-crade ! Inaugurée début juin 2015, cette adresse baignée de soleil brasse la bière les pieds (quasiment) dans l'eau, dans une déco qui a franchement de la gueule (murs en briques, grandes tables en bois, bar XXL et maxi cuves de brassages apparentes). Pour notre soirée mousse, on s’est laissé laisse tenter par une bien fraîche Œil de Biche, une Pale Ale à 4,6 % brassée façon west coast avec du "houblon fruité et résineux" (en bouteille 5,50 €), et une Casque d'Or, fine et dorée à 4 € le demi. Un breuvage que l'on sirote en fin de journée entouré de ses collègues et avec une vue de maboul sur le bassin. Pour accompagner ces bières raffinées, la carte reste sobre mais pleine de saveurs avec quelques belles pizzas bien dodues (de 12 à 15 €), des délicieux mezzés (big up pour le houmous) entre 8 et 16 € selon la taille du plateau, ou encore une salade de quinoa roquette surmontée d'une belle tomate grillée, de haricots blancs et d'éclats de pamplemousse (4 € et vous n'aurez plus faim). Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant...
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  • Bars à bières
  • Jaurès
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
L'Atalante
L'Atalante
Une fat terrasse les pieds dans l'eau, une vingtaine de tireuses, un bar de 8 mètres de long : rien à dire, en matière de bar à binouzes cool, L'Atalante se pose bien comme il faut ! Ancré depuis l'été 2017 en face des Bancs publics, non loin du parc de La Villette, ce paquebot baigné de lumière (merci les grandes baies vitrées) attire une faune de chilleurs de première. Ici, on prend le temps de vivre, en regardant le ballet des mouettes, en écoutant le concert du soir (beaucoup de jazz). La carte des pressions change en permanence : fraîche Hoppy Pale Ale de la micro-brasserie française Coconino, gueuze vivante des Belges Tilquin... Avec un tropisme assez marqué pour le U.K, témoin cette étonnante Breakfast of Champignons signée The Wild Beer Co, une sour à base de champi sauvages - mais pas hallucinogènes, dommage ! En bouteille, de très belles choses aussi comme cette Black IPA qui vous fait regretter direct de ne pas avoir fait option Latin, Urbex Occurens Obscura, de la brasserie voisine de l'Être. Question graille, ça se passe en bande, sur les grandes tablées : cheesy potatoes aux oignons frits, croquettes de pommes de terre au cheddar, terrine du chef et autres planches de fromage, charcut', et même veggie... Sinon, pour la minute culture-confiture : le blaze renvoie au film éponyme de Jean Vigo (1934). Avec la fameuse réplique culte du père Jules, ce vieux marin qui, rentrant rond comme une queue de pelle d'une virée dans les bouges de la capitale, s'écrie :...
  • Bars à cocktails
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Comptoir Général
Comptoir Général
Pour qui ? Les parisiens en quête de dépaysement On glougloute quoi ? Une SecousseVoici un lieu alternatif et vaste comme on en trouve souvent à Barcelone ou à Berlin, mais rarement à Paris. Ce bar militant et décalé à la déco faussement coloniale a été aménagé dans une ancienne étable de 600 m2 en pierres apparentes, avec un sol en damier, un mobilier shabby chic et des curiosités d'Afrique entassées dans tous les coins, donnant un côté mystique à l'endroit. Seuls les initiés connaissent le Comptoir Général, caché derrière un îlot de maisons au bord du canal Saint-Martin. On s'y donne rendez-vous entre amis à l'heure de l'apéro pour discuter dans une ambiance relax sur un fond musical afro.Puis on est bluffé par l'immensité du lieu : une pièce assez sombre sous de hauts plafonds et des poutres apparentes meublée avec des canapés dépareillés, chaises d'écoliers et tables déglinguées. Dans un coin, on découvre, émerveillé, un cabinet de curiosités qui vaut vraiment le coup d'œil : squelettes, plumes d’oiseaux rares, animaux empaillés, objets de sorcellerie africains sont soigneusement exposés et éclairés. Dans un autre coin, on observe les ossements d'un dinosaure retrouvés dans la forêt du Bassin du Congo. On remarque évidemment le jardin de végétation tropicale dans une immense verrière éclairée qui fait office de fumoir (jusqu'à 22h pour ne pas déranger les voisins). Des plantes poussent aussi dans le plancher à l'intérieur, créant un espace très zen. En traversant la...
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  • Bars à vins
  • Canal Saint-Martin
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Le Verre Volé
Le Verre Volé
Ce bar à vins près du canal est une excellente adresse pour découvrir des crus de toutes les régions du terroir, principalement naturels et bio. Il met en valeur des appellations peu connues mais qui méritent le détour. La salle est minuscule, mais on y sert des assiettes de charcuterie, de fromages ou des platées purée-saucisse pour accompagner le vin (et non l’inverse !). Les prix restent raisonnables pour acheter une bonne bouteille. En revanche, pour la déguster sur place un supplément « au bouchon » de 7 euros est demandé, sinon il faudra la prendre à emporter pour la déguster le long du canal, avec un bon pique-nique. Réservation obligatoire si vous voulez manger ici : les tables sont toujours occupées.
  • Cafés-concerts
  • Canal Saint-Martin
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Le Carillon
Le Carillon
Depuis quelques semaines les bars touchés par les attentats réouvrent petit à petit, avec toujours le même discours des propriétaires celui de ne pas se laisser faire par des terroristes. Deux mois après l’horreur, jour pour jour, c’est au tour du Carillon de réouvrir ses portes. On retrouvera dans ce bar populaire de la rue Alibert, les mêmes demi à prix réglo, les planches de charcuteries à 10 euros, l’Happy Hour de 18h à 20h. On y retournera aussi pour ses canapés défoncés, sa terrasse ensoleillée, draguer, boire des verres. Bref : ne pas se laisser faire par des terroristes. Longue Vie au Carillon !  

Shopping à Saint-Martin / Ourcq / Villette

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  • République
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Du turbin monotone à la turbine exaltante, il n’y a qu’un pas que Chloé Novat et Elyse Castaing ont allègrement franchi avec cette reconversion givrée. Les anciennes consultantes se sont installées dans cette boutique minimale (de la faïence de métro blanche, un mini-comptoir boisé et deux machines à glace) et n’y proposent que de la « glace à l’italienne » (en fait inventée aux Etats-Unis dans les années 1930 où elles sont appelées soft serves) à la texture aérienne. Chez Combine, on ne plaisante pas avec la qualité : tout est réalisé sur place avec du lait (ou de l’eau), du sucre, des fruits bio et basta. Le menu, inscrit sur un Velleda, change chaque semaine et se montre plus lapidaire qu’un Corse avec une angine. Quatre parfums servis en doublette et c’est tout : sorbet fraise associé à une glace aux baies de Timut ou un duo caramel et fleur de lait. Les parfums sont subtils mais bien dessinés et surtout pas trop sucrés. Un petit plaisir à déguster à la fraîche sur le quai du canal voisin. Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !
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  • Boutiques
  • République
  • prix 3 sur 4
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Le Centre Commercial
Le Centre Commercial
S’habiller au Centre Commercial, a priori ce n’est pas très glamour. Et pourtant ne vous fiez pas au nom, car ce concept-store installé dans la rue de Marseille, aux côtés d’A.P.C., Maje et autres Claudie Pierlot, ravira les amateurs de belle sape. Il faut dire que les fondateurs de la boutique savent y faire, puisque ce sont eux qui sont à l’origine de Veja, la fameuse marque équitable de baskets devenue particulièrement tendance. Sébastien Kopp, l’un des co-fondateurs, a fait le pari d’une mode consciente des enjeux sociaux et écologiques, capable de s’adapter aux nouveaux desiderata d’une clientèle sensible au devenir de la planète. En somme, le hipster a beau être agaçant, au moins il n’achète pas made in China. Toujours dans cette optique, le Centre Commercial prend soin de ne présenter que des marques répondant à ces critères de transparence sur les méthodes employées dans la création des vêtements. Au sein d’un espace joliment aménagé, où l’on ne se bouscule pas entre deux portants, le fan de mode trouvera donc des marques adeptes du « fabriqué en France », comme Bleu de Paname, Repetto, Saint-James, ou Roseanna, mais aussi d’autres noms connus et sensibles au développement durable comme les inévitables Veja, Valentine Gauthier (la future Isabel Marant, souffle-t-on partout) ou encore Christine Phung, lauréate du Grand Prix de la Création de la ville de Paris 2011 pour son travail avec des artisans traditionnels et ses projets équitables en partenariat avec des...
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  • Traiteurs
  • Jaurès
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
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Un arancini mettrait moins de temps à dévaler les Buttes-Chaumont que vous pour choisir parmi les trésors de l’épicerie vert amande de Francesca Borrelli et Alessandro De Palma. Ce duo italo-italien féru de bonne bouffe a ciselé un casting haut de gamme, venu de toute la Botte, avec une certaine préférence pour les Pouilles, terre natale d’Alessandro. On y trouve ainsi - en exclu française – la bombe d’huile d’olive Le Ferre de Castellaneta (18 €/l) !  Sinon, la vitrine déborde du nec plus ultra de la salumeria comme ce capocollo, sorte de coppa (des Pouilles donc) délicatement épicée (49 €/kg) ou une pancetta de compète, ingrédient indispensable pour des carbo dignes de ce nom. La taulière se fait traiteur et prépare aussi des bombes de focaccias coiffées de tomates confites et de chiffonnade de jambon (6,95 €) ou des lasagnes (truffe champignon à 29,50 €/kg) afin de caler de bonheur les déjeuneurs du quartier. Sur les étagères, on glane aussi des pâtes fraîches Suma, des boîtes de pesto à l’ail, des bouteilles de vermouth pour l’aperitivo, des oranges de Sicile ou un rare bauletto Tiri (succulent panettone au format cake)… Alors oui, c’est (très) cher, mais pas besoin de chercher des Pouilles dans la tête, la qualité est là ! Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !
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  • Créateurs
  • République
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
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Make My Lemonade
Make My Lemonade
Modeuses blasées, passez votre chemin. Bienvenue dans le monde merveilleux de Lisa Gachet, une mode tutti frutti où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… Et on se laisse vite charmer. C’est le sarcasme en bandoulière que nous avons franchi les portes de son concept store Make My Lemonade, quai de Valmy. Celle qui a cassé Internet avec ses do-it-yourself a enfin une adresse IRL pour exprimer sa créativité sans limite. L’espace de 386 mètres carrés nous plonge direct dans un univers plus girly tu crèves. Les murs jaune citron et blancs cadencent mannequins, portants, étagères de fringues et accessoires Make My Lemonade, soit une mode simplissime, facile à vivre et survitaminée. Les fruits – citrons en tête – sont partout et, partout toujours, cet esprit “friandise” au je-ne-sais-quoi de régressif. Loin d’être écœurées, c’est libérées que nous déployons enfin nos ailes en poussant sans complexe de petits cris aigus devant le moindre bidule rose Tagada. “Oooh les talons trop mignons”, “J’a-dooore les lunettes en forme de cœur !”, “Il est à combien le sweat Mon Petit Chat ??”. Bref, ça va trop loin, on est en totale roue libre joie/honte et on s’en fout parce que c’est cool d’être une meuf, merde.   Plus sérieusement, aux collections qui vous rhabillent dans la joie répondent une multitude d’accessoires qu’on brûle d’envie d’acheter, par principe (des cahiers comme s’il en pleuvait, de la papeterie goleri et pas mal de trouvailles beauté). Autre point...
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  • Librairies
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
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Chaque fois qu'on y passe, la rue des Vinaigriers semble un peu plus proprette, agrémentée de nouvelles petites boutiques mignonnes où l'on mange bio et où l'on « coworke » sur des grandes tables aux lignes suédoises. Heureusement, il y a Philippe le Libraire - déjà, voici un mec qui ne s'est pas cassé la tête pour trouver le nom de son magasin. Une vitrine qui déborde, des petits mots régulièrement écrits sur la porte et un espace bordélique comme une chambre d'ado (où l'on ne voit même plus le blanc des murs tant ils sont recouverts de posters et d'images en tous genres) caractérisent l'échoppe qui a ouvert en 2007 alors que Philippe, au chômage, s'inquiétait de voir ce quartier totalement délaissé par le neuvième art. Rapidement, la librairie a su trouver son ton et s'imposer parmi les plus ardents défenseurs d'une bande dessinée moderne et audacieuse – demandez à Misma, Icinori, Vincent Pianina ou Antony Huchette. Héritier de l'esprit Hara Kiri-Charlie Hebdo ou de Robert Crumb, Philippe organise son magasin comme le passionné qu'il est, n'hésitant pas à sortir du champ de la bande dessinée pour s'intéresser aussi à l'édition jeunesse, à la littérature, aux sciences humaines ou même à la musique. Le genre d'endroit dans lequel on aime aller et surtout retourner, régulièrement, pour se faire surprendre.
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  • Chocolateries et confiseries
  • République
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
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Ample ganache chai, praliné noisette piqué d’une pointe de sel, incroyable mariage entre céréales torréfiées et crème de marron, pâte de coing ou de poire poêlée…La carte de William Artigue brillamment hivernale met du baume au cœur et aux papilles. Mais dépêchez-vous d’aller dans sa classieuse boutique blanche et inox (signée Mur.Mur) si vous voulez la goûter car le jeune chocolatier confiseur la change au printemps ! Une carte de chocolats et de pâte de fruit solidement ancrée dans les saisons, voilà comment cet élève de Patrick Roger et Jacques Genin compte se démarquer dans le game du cacao (et ne pas faire la même ganache toute sa carrière). Cette ambition s’appuie sur une maîtrise technique imparable et un appro au cordeau :  ingrédients viennent au maximum de France (châtaignes d’Ardèche, noisettes du Lot et Garonne, amandes de la Drôme…) et les divers crûs de chocolat de chez Nicolas Berger.  Pour Pâques, William a déjà trouvé son animal totem, à l’image du hérisson de Patrick Roger : la loutre qu’il décline en bébé trop mignon, ado ou maman ! Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !
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  • Décoration d'intérieur
  • Canal Saint-Martin
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé
Dante & Maria
Dante & Maria
Décidément, les bonnes adresses sont légion au bord du canal Saint-Martin. La preuve encore avec 'Dante & Maria', boutique insolite pleine de caractère dans la très sympathique rue de la grange aux belles. Aux commandes de ce cabinet de curiosité/galerie à ses heures, la talentueuse Agnès Sinelle, diplômée du Studio Bercot, autrefois chez Givenchy et Karine Arabian. « Je suis passionnée par les artisans à Paris, et j’avais envie de commerce de proximité, de m’installer dans un quartier », explique la créatrice. En 2008, le showroom-atelier-boutique 'Dante & Maria' voit donc le jour, d’abord dans le 12e arrondissement, puis dans le 10e. Un endroit où l’on trouve des espadrilles brodées, des tatouages éphémères Tattyoo à 6€, des cartes 3D (de 13 à 19€ selon le modèle), des foulards, des sautoirs, des bagues, des bracelets… Derrière son bureau, Agnès confectionne ses bijoux en tain, en argent ou en plaqué or sertis de pierres semi-précieuses et craque pour d’autres artistes qu’elle expose avec goût dans son antre « dark poétique ». Bois de cerfs accrochés au mur, papier peint à fleurs, renards empaillés et petits bijoux romantiques font le décor atypique de cette échoppe. « J’aime les pièces décalées. La rencontre des paillettes et du trash, des crânes et des petites fleurs. Tous les trimestres je prête d’ailleurs ma vitrine à un artiste. » Le jour de notre visite, des sculptures de petits animaux mignons en collants signés Camille Dupuis peuplaient la devanture. 
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  • Boulangeries
  • Canal Saint-Martin
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
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Sain boulangerie
Sain boulangerie
Produits culte ? Le Saint-Martin, les pains spéciauxBien vu ? La démarche du pain santé et "cuisiné", pour faire du bien à notre petit corps... A prix ultra-réglo.  Boulanger ? Cuisinier ? Les deux ! Canal Saint-Martin, le chef Anthony Courteille, mitron de formation, vient de transformer son restaurant Matière à… en une boulange appelée Sain. Un nom en forme de manifeste, dans l’air du temps, qui sonne farines anciennes et bonnes graines. Ici, on vous promet un pain qui fait du bien ! Alors, promesse tenue ? Dans la boulange, fournil ouvert, mais qui laisse pas beaucoup d’espace à la clientèle (au moins, on est sûr que tout est fait sur place. Du coup, on s’attarde pas et on file se poser le long du canal voisin boulotter notre butin. Les viennoiseries, d'abord : toutes au levain (rare !) avec un croissant (1,30 €) et un roulé à la noisette (1,80 €). C’est bien cuit et beurré, plutôt agréable, même si les feuilletages sont un peu tassés. Le pain paraît plus intéressant, et les recettes sont carrément originales : ok, là on voit que le boulanger est aussi un chef ! Pain persil noisette panais, pain curcuma bergamote courge butternut… Sympa, mais on se demande bien avec quoi on va pouvoir marier tout ça ! On se laisse tenter par un pain miso cacahuète sésame (4,50 €) qui fait le job : bon et original. On essaie aussi le Saint-Martin (9,50 € entier aux graines). Croûte bien craquante et riche en graines, mais mie bien dense quand même. Calé pour la journée ! Une alternative...
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  • Boutiques
  • République
  • prix 3 sur 4
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Votre pote graphiste à moustache vous y a forcément déjà emmené : Artazart, c’est le rendez-vous des illustrateurs branchés. Derrière une façade rouge dominant le canal Saint-Martin se cache le paradis des amateurs de photo et de design. Avec ses plantes vertes, sa déco industrielle et sa sélection d’ouvrages super pointue, Artazart offre une alternative canon aux boutiques de musée. Ses petits plus ? Un agenda d’expo au poil ainsi qu’un petit coin papeterie trop mignon. En ce moment, l’illustratrice Virginie Cognet squatte les cimaises avec son travail régressif et coloré qui met les plantes à l’honneur. Un peu comme le lieu d’expo finalement.  On y achète quoi ? Une superbe monographie de Judith Joy Ross, des puzzles d’illustrateur en édition limitée ou le Mignonisme de Philippe Katerine.
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  • Jaurès
  • prix 2 sur 4
  • 3 sur 5 étoiles
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Qu’importe le flacon pourvu qu’on n'ait… pas la gueule de bois. Ça pourrait être la devise désalcoolisée d’Augustin Laborde, taulier abstème de cette cave à softs du quartier Secrétan. Lui qui n’a pas bu une goutte d’alcool depuis plus de deux ans prône la sobriété heureuse qui gagne nos modes de vie comme nos manières de boire. Une tendance de fond qui se répand telle la grenadine dans le diabolo chez qui ne veut plus être éméché(e) tous les jours à 19h. Bref, bienvenue dans un cauchemar de Gérard Depardieu. Pour les jours sans, Augustin expose la plus grosse collection de bières craft 0 % jamais vue (70 ref à 3-4 €), des sodas de neurchi comme cet excellent schorle, un jus de rhubarbe à l’eau gazeuse peu sucrée (3,25 €) ; un gouleyant soda Hyca à la menthe poivrée puissante (3,60 €) ; des sirops artisanaux Lissip à base de fruits frais (11,35 €), des dizaines de jus, limonades, kombuchas…  Plus contre-intuitif, il deale de vrais vins désalcoolisés comme ce pinot noir Appalina (10,80 €), des cocktails Ousia que vous pouvez faire boire à vos enfants, si si (4,15 €), et même du pastis Cristal qui ne monte pas à la tête – et tant pis si Fernandel se retourne dans sa tombe (11,98 €). À la caisse, Augustin nous assure que l’apéro à jeun, c’est bath. Alors quoi, sans alcool, la fête est plus folle ? Mister Cocktail avait-il raison ? Et si on essayait, une fois, pour voir ?
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