Attention les amis ! Nous nous efforçons d'être précis, mais la situation particulière nous oblige à quelques ajustements. Alors vérifiez bien les horaires avant de vous de déplacer.
Saint-Martin / Ourcq / Villette
Direction nord-est !
S’il y a un coin où les Parisiens se pressent d’aller, c’est sans doute bien celui-ci – au grand dam des habitants de la rive gauche ! Le charme de la promenade est imparable : commençant par le canal Saint-Martin, près de République, elle fait la part belle aux espaces verts (les Buttes Chaumont ne sont d’ailleurs pas loin), aux terrasses de bistrots vintage et aux salles de concerts.
Aussi, après être passé boire un coup avec les bobos sympas de Chez Prune, se retrouve-t-on, à quelques mètres, devant le légendaire Hôtel du Nord – avec sa gueule d’atmosphère et le souvenir du film de Marcel Carné. Un peu plus loin, toujours quai de Jemmapes, comment ne pas s’arrêter au Point Ephémère, histoire d’écouter un concert pointu, ou simplement danser sur du bon gros funk qui tache n’importe quel soir de la semaine ? Longeant le quai, la population dérive ainsi, bigarrée : moustachus dernière tendance, Parisiennes éternelles, banlieusards Seine-Saint-Denis style et freaks-tout-terrain qui bavardent. L’ambiance est bonne, l’état d’esprit ouvert, les bières pas chères. Ça va ensemble.
Plus au nord, arrivée quai de Loire, et son choix cornélien entre deux titanesques cinémas MK2 qui se font face, rivalisant de programmations affûtées, qu’on étudiera en prenant un verre au 25° Est, ou en empruntant des chaises longues et des sets de pétanque au Bar Ourcq. Enfin, tout au nord-est, le grand parc de la Villette affiche fièrement ses multiples lieux musicaux, entre la Cité de la musique, le Cabaret Sauvage, le Trabendo et le Zénith, où tout amateur de musique pourra trouver son compte, quel que soit son style.
Alors, qu’on se dépêche d’y aller… avant que l’habituel lucre immobilier ne s’en prenne trop durement à ce quartier encore populaire !
Restaurants à Saint-Martin / Ourcq / Villette
Miznon Canal Saint-Martin
Pour qui ? Ceux qui veulent goûter au deuxième volet du plus mythique des restos levantinsManger quoi ? Pita, pita, pita Mazaaal toooov ! Après nous avoir régalés d’une mythique adresse du côté du Marais, Eyal Shani amarre sa géniale popote feuj du côté du canal Saint-Martin. Dans ce nouveau resto bric-à-brac (ampoules suspendues, tableau mural, murs en bois et cagette à légumes), la joyeuse bande de drilles balance ses habituels casse-dalle à flux tendu : kebab agneau, ratatouille, tomates saignantes, falafels… Et le voyage en vaut la chandelle ! Car sur fond de musique des faubourgs de Jaffa, c’est la régalade : démarrage tout en légumes avec une patate douce rôtie (5 €) et une giga-tête de chou-fleur grillée (6,50 €). Gros coup de speed avec un rail d’aubergine fumé à souhait (7 €). Vitesse de croisière avec la démente pita viande (dont une franchouillarde bœuf bourguignon) ou poisson (merlu épicé, aïoli, oignons, sauce tomate – tuerie !) à 12 €. Retour au bercail avec la gourmande pita chocolat-banane (3,50 €). Tout est infiniment bon. Très bon. Si bien que même la giga-queue de trois mètres n'aurait su nous décourager…
Du Pain et des Idées
Produits culte ? Le Pain des Amis, les escargots, les mini-pavésBien vu ? La touche parisiano-rustique pour ton InstaVu la masse de touristes qui poireautent devant à toute heure du jour, on pourrait sans problème ajouter Du Pain et Des Idées à la liste des monuments de la capitale. Faut dire qu’on tombe direct dessus quand on tape « Best bakeries in Paris » dans Google. So what? Voyons ce que la boulange de Christophe Vasseur a vraiment dans le fournil !On commence avec le gros hit de la maison : le Pain des Amis (2,75 €). Croûte bien marquée, avec une mie fondante, goût fumé caractéristique… Waouh ! Y a plus d’amis quand on passe au mini-pavé (1,80 €) bacon, fromage, figue séchée. Moelleux et gourmand, mais si petit qu’on partage pas ! Mouna (4,60 €), la brioche à la fleur d’oranger, est plus généreuse… plus dense aussi. Prévoir un petit thé pour arroser !Comme on a encore l’estomac dans les talons, on se met à l’aise avec l’escargot chocolat pistache (3,50 €), mollusque emblématique du spot, qui mériterait de croustiller davantage sous la coquille. Et on termine avec une part du flan comme on ne fait plus : lichette de rhum, œufs et lait frais bios, le tout sur une jolie pâte feuilletée (4,50 €)... LE flantasme des amateurs.Ingrédients sélectionnés, réalisations maîtrisées. Le genre d’endroit qui nous fait crier cocorico… Et les touristes ne s’y trompent pas ! Simplement, vu les prix un peu élevés pour une boulangerie de quartier, les parisiens préféreront peut-être pousse
Les Vinaigriers
Pour qui ? Les lassés des tables un peu trop lookées/stressées/lourdement tariféesPlat culte ? Le canard en deux façons Marre de ces restos bistronomaniaques aux gimmicks faciles (coucou l'avocado toast) ? Voilà un spot qui gagne à être connu. Avec sa façade rustique en colombages et torchis, ses poutres blanches et son lustre cristal comme chez mamie, ça vous change des sempiternelles ampoules suspendues. Viva ! La table a ouvert il y a 6 ans, changé de chef l’année dernière, et propose depuis une cuisine originale, appliquée et de saison, tout ça à des tarifs très réglo. Le soir, on échappe à l’hiver grâce à cet œuf parfait alliant magret, profonde mousse de scamorza, ce fromage italien ultra-goûtu, et piment fumé qui croque (9 €). Bingo aussi pour l'automnale foccacia de châtaigne (7 €). La suite ? Un beau maigre, poisson blanc à la texture proche d'un bar, courge rôtie, sauce jap' punzu (21 €). Et surtout ce canard (le produit roi de l'adresse), traité en deux façons : délicat magret et tourte robuste, assortis tous deux d'une mousse de foie gras, et de carottes toupies (20 €). Mais la plus belle surprise vient peut-être du vin, tendance bio, comme ce fantastique Chenin blanc (6 € le verre). Apothéose au dessert : une tarte chocolat et fève tonka cernée par le caramel et les copeaux coco, aussi fine que vicieuse (8 €). Avec ça, un service souriant, et qui cerise sur le gâteau, ne se presse pas pour vous chasser. Ça tombe bien, la salle est cosy, et comme disait Edith Piaf
Le Pavillon des Canaux
Joli café-restaurant au bord de l'eau, Le Pavillon des Canaux est un projet innovant avec une déco arty et une communauté d’habitués heureuse de s’y retrouver. Situé dans une ancienne maison de deux étages, avec vue sur le canal de l’Ourcq et ses nombreuses péniches, le Pavillon est lumineux, coloré et a des airs de véritable petit havre de paix. Sonnez la cloche à l’entrée et un personnel souriant viendra vous accueillir dans un grand salon décoré qui évoque une maison de poupée – fauteuils moelleux, meubles dépareillés, théières, plantes, et même une cage à oiseaux. Les larges tables en bois sont parfaites pour les grands groupes, mais vous pouvez aussi monter à l’étage et dîner dans un salon, une chambre rose et même une salle de bain. Les jours de beau temps, vous préférerez certainement vous relaxer tranquillement sur les tables à l’extérieur, près de l’eau. Le menu du midi propose des salades, soupes, currys ou des parts de quiches – lors de notre visite nous avons opté pour une salade de quinoa et roquettes au pamplemousse, avocat et écrevisse (8 euros) ainsi que pour une portion généreuse de poulet korma (10 euros). Côté desserts, vous aurez le choix entre un délicieux carrot cake (5 euros), des scones, cookies ou encore un gâteau banane-noix de pécan. La carte des boissons propose quant à elle du jus d’orange fraîchement pressé, de la bière et du vin, du café de chez Lomi, du chaï latte ou bien des tisanes. En plus des plats et des boissons, la maison propose toutes
Gros Bao
Pour qui ? Celles et ceux qui veulent jouer des baguettes en s’aventurant dans le sud de la Chine (Canton, Hong-Kong), et le nord-est (Pékin)Plat culte ? Les baos, forcément. Mais aussi la star de la maison : le canard pékinois servi entier (non-testé, réservé aux dix premières commandes). Après avoir enflammé la rue Saint-Denis, la Bao Phamily (Céline Chung et Billy Pham) passe la seconde et accouche d’une version XXL de son anti-boui boui ! Le mantra ? Toujours le même : "No dogs, no rats, no cats, just chinese food !" Soit une manière un peu provoc’ de déconstruire les clichés sur la popote chinoise. Pour ce faire, les deux assoces ont posé leur immense paquebot (350 m2 !) sur les quais du Canal Saint-Martin, dans un magnifique décorum d’inspiration hongkongaise. Répartis sur deux étages, le lieu est signé du studio Mur.Mur Architectes : coloris rouge carmin, forêt de lampions... Et toilettes ultra-stylées, drapées par l’artiste Sarah Martinon ! Après avoir tapé 45 minutes d’attente au portillon (pas de résa), on se régale grâce à un duo de cheffes : Lucy Chan (ex-CAM) et Leslie Chirino (ex-Frenchie et Cheval d’Or). Juteuses et moelleuses char siu bao (porc braisé sauce barbecue dans des brioches vapeur), très Canton style ; incontournables baozi (petits pains cuits vapeur) farcis au porc fermier, ciboule et gingembre ; et même en dessert un bao frit à dipper dans du lait concentré. Mais aussi, toujours dans le très bon : ultra fondantes et addictives aubergines Hong Shao
Ten Belles
Pour qui ? Un nostalgique de BrooklynPlat culte ? Les pâtisseries : scones, muffins, cookies... Après avoir œuvré derrière les meilleurs zincs de Paris, le barista Thomas Lehoux a décidé d’ouvrir son propre café. Grand bien lui en a pris. Parfaitement situé, à quelques encablures du canal Saint-Martin, cette devanture entre bois brut et plantes décoratives attire une faune de bobos et gentils hipsters. Plusieurs tabourets permettent aux fumeurs de s'asseoir en contemplant la longue file d’attente qui se forme parfois ici. A l'intérieur, une demi-douzaine de petites tables où savourer un Latte, jouer du laptop ou goûter aux pâtisseries et aux bons petits plats de la cheffe Anna Trattles, Anglaise formée à Londres dans le très réputé St John's. Le café est bon, exprimé sur La Marzocco, provenant en majorité de différents blends du Télescope Café ainsi que d'autres brûleries invitées. Et si le lieu est bondé, sachez que tout s'emporte, même le repas ! Parfait pour les pique-niques au bord du canal.
Les Délices d'Amour
Pour qui ? Les kébabophiles attentifs au service (en costume-cravate, aux petits oignons)Plat culte ? L'assiette du Chef Existe-t-il une spécialité culinaire aussi connotée que le kebab ? Vous savez, ce sandwich à l'allure d'attentat diététique qu'on ingurgite souvent à la fin d’une soirée arrosée ou le lendemain de celle-ci. Avec les Délices d'Amour (ce nom !), situé à deux pas du canal de l’Ourcq, vos a priori vont en prendre un coup et vos papilles se réconcilier avec la cuisine anatolienne. Ici, et même si leurs sandwichs sont un délice, on préfère s’asseoir, prendre le temps de regarder la carte pour savourer une assiette (pour les moins fortunés, la Döner à 9 € fait très bien son office). Pour les gourmands, commencez par une assiette de houmous ou un feuilleté au fromage (4,50 € chacun) mais gardez de la place, la suite sera copieuse. Qu’il s’agisse de l’assiette Chef Kebab (13 €) et sa farandole de brochettes (poulet, adana, agneau, viande de kebab) ou la Beyti (12,50 €) et sa brochette de viande hachée enroulée dans une galette, le tout arrosé de yaourt à l’ail et sauce tomate, on est conquis par la viande de qualité, le pain tendre au possible servi en apéritif et les sauces qui ravivent le palais autant qu'un concert sur les rives du Bosphore. Et puis, votre kebab vous a-t-il déjà été apporté par un serveur en costume-cravate ? C’est sans doute un détail pour vous, mais pour nous, ça veut dire beaucoup.
Ima Cantine
Pour qui ? Les amateurs de mezze, ceux qui ne peuvent plus blairer le croissant beurre au petit-déj ou les nostalgiques de leurs vacances à Tel AvivLe plat culte ? Une chakchouka, un café crème et zou ! Les hommages à la cuisine maternelle sont décidément à la mode dans les restos parigots : après Yemma ("maman" en arabe) voici donc Ima, "maman" en hébreu. On se sent tout de suite bien dans cette cantine méditerranéenne. Espace ensoleillé, grande table commune en bois, murs en pierre ocre et recouverts de très belles mosaïques, cuisine ouverte d’où débordent fruits et légumes et irrésistibles odeurs de gâteaux qui sortent du four. On peut venir squatter ici dès 10h pour le brunch servi chaque matin, avec chakchouka, granola ou pancake à la ricotta (7 à 10,50 €), en commandant le bon café filtre de la brûlerie anglaise Has Bean et des plats qui sentent aussi bon que le bord de mer de Jaffa. Comme ce cilbir : œufs pochés, labneh aux herbes, pesto de menthe et beurre pimenté. A croquer aussi ? Quelques gâteaux bien dodus (et parfois végans) préparés par la cheffe, comme ce matin-là un muffin à la farine de riz aux framboises surmontés d’une crème aérienne. A midi : tout le canal se presse déjà pour déguster les salades maison (boulgour, kale, radis noir et rose, graine de courge, vinaigrette, menthe, amande) qui changent tous les jours. En partant, on remarque les quelques bouquins d’Ottolenghi, le roi israélien de la cuisine méditerranéenne, dont les restos cartonnent à Londre
Bopome
Pour qui ? Un(e) Breton(ne) en quête d'exotisme Plat culte ? Les crêpes à la sauce taïwanaise, pardi ! A Taïwan, la bouffe est une obsesssion de tous les instants. C'est tellement LE sujet de conversation que partout où vous irez, la première chose qu'on vous dira en guise de salutation, c'est "As-tu mangé ?" On vous rassure : oui, on a mangé et même excellemment dans cette petite adresse à deux pas du Canal St-Martin. Scarlette Chen fait dans la street-food taiwanaise, et est la seule à proposer à Paris les fameuses "crêpes" locales... Plus proches d'un burrito que d'une galette bretonne ! Copieusement fourrées de tout un tas de bonnes choses, elles sont ensuite roulées pour plus de facilité (mais on a quand même réussi à s'en coller partout). Au bœuf mariné (8 €), au porc (7,50 €) ou à l’œuf et au fromage (5 €), agrémentées de salade, chou rouge, oignon, carotte, concombre, pousses de soja et coriandre... C'est juste mortel. A tester aussi, un lait de soja maison des plus rafraîchissants, des dentelles de patate douce frite (3 €), un poulet frit au top (tendre à souhait dedans, bien craquant dehors, panure fine) et ces nouilles froides sauce sésame, pimpées de frais légumes crus : carotte, concombre, pousses de soja, coriandre (4 €). Petits prix on a dit !
Mama Kin
Installé aux abords du canal de l’Ourcq depuis mai 2011, le Mama Kin est un petit café au grand coeur. Scindé en deux salles, ce bar peint couleur sable donne envie de s'échouer sur ses tables (en bois ou formica) pour y boire la tasse (de thé, d'expresso ou juste une tomate bien chargée en terrasse). Bref, on se croirait sur une plage où des bibelots ethniques, faisant office de décoration éclectique, auraient étés rejetés par la mer. Ce cadre unique et vibrant vaut la visite à lui seul. D'autant qu'une belle fresque à la bombe de l’artiste Da Cruz s’étale sur les murs de la salle (ou cale) du fond. Outre un Happy Hour (tous les jours, de 16h à 20h) et des bières à partir de 2,80€ qui font du bien à notre porte-monnaie de cigales parisiennes, le Mama Kin participe pleinement à l'effervescence culturelle du quartier. Des dégustations de cervoises le mardi, des Jeudis Miam Miam pour déguster choucroute et moules marinières maison, des vide-dressing dominicaux ou encore des soirées jeux et le Mama Market... Ici, la convivialité dure jusqu'au bout de la nuit (voire parfois aux premières lueurs du jour).
Bars & Clubs à Saint-Martin / Ourcq / Villette
Comptoir Général
Pour qui ? Les parisiens en quête de dépaysement On glougloute quoi ? Une SecousseVoici un lieu alternatif et vaste comme on en trouve souvent à Barcelone ou à Berlin, mais rarement à Paris. Ce bar militant et décalé à la déco faussement coloniale a été aménagé dans une ancienne étable de 600 m2 en pierres apparentes, avec un sol en damier, un mobilier shabby chic et des curiosités d'Afrique entassées dans tous les coins, donnant un côté mystique à l'endroit. Seuls les initiés connaissent le Comptoir Général, caché derrière un îlot de maisons au bord du canal Saint-Martin. On s'y donne rendez-vous entre amis à l'heure de l'apéro pour discuter dans une ambiance relax sur un fond musical afro.Puis on est bluffé par l'immensité du lieu : une pièce assez sombre sous de hauts plafonds et des poutres apparentes meublée avec des canapés dépareillés, chaises d'écoliers et tables déglinguées. Dans un coin, on découvre, émerveillé, un cabinet de curiosités qui vaut vraiment le coup d'œil : squelettes, plumes d’oiseaux rares, animaux empaillés, objets de sorcellerie africains sont soigneusement exposés et éclairés. Dans un autre coin, on observe les ossements d'un dinosaure retrouvés dans la forêt du Bassin du Congo. On remarque évidemment le jardin de végétation tropicale dans une immense verrière éclairée qui fait office de fumoir (jusqu'à 22h pour ne pas déranger les voisins). Des plantes poussent aussi dans le plancher à l'intérieur, créant un espace très zen. En traversant la verri
Café A
Aménagé dans l’ancien couvent des Recollets construit au XVIIe et XVIIIe siècle, le Café A est unique, loti dans cette bâtisse de belles pierres blanches massives. C’est un repaire arty connu des Parisiens initiés, car il faut franchir une grille, traverser une cour bordée d’arcades pour entrer dans ce lieu exceptionnel - maintenant ouvert jusqu'à 2h du matin du lundi au samedi. Ce vaste espace aménagé de nombreuses tables est décoré d’œuvres de jeunes artistes parisiens, les expos étant souvent renouvelées au cours de l'été. Mais le vrai plus de ce bar, c’est son jardin secret protégé de la rue par un mur d’enceinte : une vaste cour poétique plantée de vieux arbres qui prend des accents bucoliques en plein mois d’août. Des chaises longues invitent à la détente : on peut bouquiner tranquillement au soleil la journée sur des transats ou prendre un verre en soirée. A la carte, des vins bio et biodynamiques de qualité mais pas donnés, également des bières bouteille et à la pression, quelques cocktails, des spiritueux, des bruschettas, salades, assiettes de charcuterie ou de fromage et un plat du jour. On vous conseille d’aller commander au bar si vous ne voulez pas mourir de faim, car le service est vite débordé. Allez-y plutôt en journée pour profiter du soleil et du calme ou arrivez avant 19h pour être sûr de trouver une place à l’extérieur. Ce lieu est plutôt branché, le week-end des petits concerts sont organisés mais également des cinés-concerts, des lives, des performances
Les mots du proprio Et c'est reparti pour un tour, ou tout du moins jusqu'au 30 octobre. Le Café A entame, comme chaque année, sa transformation d'été.
Paname Brewing Company
Pour qui ? Les amateurs de bière cherchant une terrasse pieds dans l'eau. Boire quoi ? Une bien fraîche Œil de Biche, une Pale Ale à 4,6 % brassée façon west coast avec du "houblon fruité et résineux" (en bouteille à 5,50 €). Gentrification oblige, l'arrivée de la Paname Brewing Company (après celle du très coquet Pavillon des Canaux) semble avoir sonné définitivement le glas de l'époque Stalin-crade ! Inaugurée début juin 2015, cette adresse baignée de soleil brasse la bière les pieds (quasiment) dans l'eau, dans une déco qui a franchement de la gueule (murs en briques, grandes tables en bois, bar XXL et maxi cuves de brassages apparentes). Pour notre soirée mousse, on s’est laissé laisse tenter par une bien fraîche Œil de Biche, une Pale Ale à 4,6 % brassée façon west coast avec du "houblon fruité et résineux" (en bouteille 5,50 €), et une Casque d'Or, fine et dorée à 4 € le demi. Un breuvage que l'on sirote en fin de journée entouré de ses collègues et avec une vue de maboul sur le bassin. Pour accompagner ces bières raffinées, la carte reste sobre mais pleine de saveurs avec quelques belles pizzas bien dodues (de 12 à 15 €), des délicieux mezzés (big up pour le houmous) entre 8 et 16 € selon la taille du plateau, ou encore une salade de quinoa roquette surmontée d'une belle tomate grillée, de haricots blancs et d'éclats de pamplemousse (4 € et vous n'aurez plus faim). Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'additio
Le Verre Volé
Ce bar à vins près du canal est une excellente adresse pour découvrir des crus de toutes les régions du terroir, principalement naturels et bio. Il met en valeur des appellations peu connues mais qui méritent le détour. La salle est minuscule, mais on y sert des assiettes de charcuterie, de fromages ou des platées purée-saucisse pour accompagner le vin (et non l’inverse !). Les prix restent raisonnables pour acheter une bonne bouteille. En revanche, pour la déguster sur place un supplément « au bouchon » de 7 euros est demandé, sinon il faudra la prendre à emporter pour la déguster le long du canal, avec un bon pique-nique. Réservation obligatoire si vous voulez manger ici : les tables sont toujours occupées.
A la Folie
Posé au début de l'automne 2015 sans crier gare au cœur du parc de la Villette, le resto/bar/club A la Folie s'impose au regard avec ses murs rouge pompier, une couleur qu’on retrouve sur tous les bâtiments du parc. Le midi, il accueille les travailleurs d’à côté, avant de faire le bonheur des oisifs du quartier qui squattent son immense terrasse. Mais c’est le soir que le lieu dévoile tout son potentiel, entre barbecue et dancefloor. Rayon barbaque, la carte en propose de la bonne (black angus, wagyu, poulet, T-bone), même si l'addition s'annonce salée avec des prix compris entre 23 et 85 € selon les viandes et les proportions (de 220 grammes à 1 kilo). Pour le reste, on retrouve également au menu du poisson ainsi qu'une offre veggie à braiser, des sandwichs de toutes sortes (entre 12 et 25 €), des salades et foule de grignotades allant de la conserve de thon au fuet ibérique. Question descente, la pinte est à 6 € (6,5 après 22h), le Ricard à 3 € et le premier verre de vin à 3 balles. Et après ce bon repas, on passe dans le club, avec un véritable dancefloor petit mais tout équipé. On y retrouve aux commandes une belle équipe de DJ’s résidents, jamais avares en pépites house et disco dès qu'il s'agit de faire suer les guincheurs. On y croise aussi régulièrement les meilleurs collectifs parisiens, et de nombreuses soirées LGBT+, comme la Mustang, y sont organisées dans une ambiance toujours “open minded”.
La Gare
Décidément, on n'aura jamais été aussi heureux d'être en affaires avec la SNCF. Parce qu'après Ground Control et la Station, c'est un nouveau lieu artistique qui vient de trouver résidence dans une ancienne gare désaffectée. Cette fois-ci, c'est à Corentin Cariou que le spot est à trouver. Mais contrairement à ses cousines stationnaires tournées vers la chillance et la musique alternative, la Gare – nom trouvé après plusieurs années de recherches philologiques –, est un club de jazz. Ouverte sous le patronage d'anciens de la Fontaine, lieu phare du style, la Gare propose tous les jours, dans ce qui fut le hall de la gare, des concerts à prix libre. Les 4 mètres sous plafond sont le lit idéal pour accueillir la chaleur des saxophones et autres trompettes. Qu'il s'agisse d'élèves du conservatoire, d'artistes émergents ou confirmés en résidence, la Gare apparaît comme l'endroit où il faut se rendre pour être à la pointe du genre. Mais ici, pas d'élitisme, on écoute du jazz sans se prendre la tête. On se balade entre l'accueillante petite butte et la salle de concerts et son bar aux consommations plus qu'abordables – pintes entre 5 et 8 €, majorité des cocktails à 7 €, assiettes de charcuterie ou mixtes à 11 €. L'envie de prendre l'air entre deux notes cuivrées ? Tentez la dépaysante terrasse. Autant d'espaces et de possibilités qui font qu'ici, on se sent un peu comme à la maison, au point qu’on a envie de prendre un abonnement…
Brussels Beer Project Canal (BBP Canal)
Pour qui ? Ceux qui aiment faire rimer binch et brunchBoire quoi ? Une Grosse Bertha !C’est une invasion tranquille mais inarrêtable : les Belges bien houblonnés du Bruxelles Beer Project, qui inondent depuis un an Pigalle de brunes & blondes de collec’, ont jeté leur dévolu sur l'Est parisien. Imaginez, à deux pas du canal Saint-Martin, un anti-rade lumineux, hésitant en bar et resto, avec FAT terrasse en angle (plus de 60 places assises !). A l’intérieur, de cosy banquettes grises et ce plafond multicolore explose-rétine, en écho au graphisme coloré de la brasserie-mère. Là encore, le bar et ses 26 (!) tireuses a été designé par le Hollandais Bram Spruits. Parmi toutes les binouzes, on retrouve le quinté gagnant des « All Star », bières maison permanentes élues par la communauté BBP : la Delta Ipa, la Grosse Bertha, la Babylone, la Jungle Joy et la Wunder Lager... Avec ça, des créations éphémères brassées tout au long de l’année, ainsi qu’une sélection de bières « guests » chinées auprès de micro brasseries parisiennes et internationales. Comptez en moyenne 8 € pour une pinte, et 4,50 € pour un demi. La carte est magnifique, toujours en évolution, bien expliquée – quitte à virer à l’exposé. Et pour le midi, on peut y aller mollo avec de bons vieux galopins (demi-demis), comme la Gueuze, bière 100% fermentée, âpre, acide mais tellement puissante (4 €).L'autre gros intérêt par rapport à l'adresse pigallienne ? La popote, mitonnée par le duo bruxellois Equilibre. Dès potron-
AbracadaBar
L'AbracadaBar est un café artistique coloré qui a posé ses valises avenue Jean Jaurès, à deux pas du bassin de La Villette. Eclectique et audacieux, il propose notamment des expos, de nombreux concerts, des spectacles (stand-ups et afterworks pour changer d'air tous les lundis), mais également des séances de tarot divinatoire (les vendredis, samedis et dimanches), des soirées collecte de fonds et des séances photo gratuites dans son studio (tous les samedis). Un programme diversifié qui rythme la semaine au diapason de l'art. Côté carte, l'AbracadaBar propose une petite restauration italienne en continu, mais aussi et surtout de nombreuses potions magiques (cocktails, vins, whiskys) ainsi que de nombreux shots renversants à base de rhum et de vodka. Le tout, à prix doux et dans une ambiance des plus conviviales.
Les mots du proprio Rejoignez nous tous les jeudi, vendredi et samedi jusqu’à 5H du matin !! Join us every thursday, friday and saturday untill 5am !!
Chez Prune
Une excellente adresse pour le déjeuner avec une poignée de plats du jour. Chez Prune est également l'un des meilleurs endroits pour passer une soirée entre amis le long du canal Saint-Martin. QG des bobos du quartier, ce vieux café un peu grunge aux plafonds hauts et à la lumière tamisée suit toujours la même formule : des groupes d'amis (en général jeunes et excessivement beaux) s'installent sur les banquettes et grignotent des assiettes de fromages et charcuterie en sirotant l'apéro. Si vous rêvez d'une table en terrasse il faut arriver vers 18h. Le dimanche, Chez Prune est pris d'assaut pour son brunch servi à un prix raisonnable. Certains le trouvent trop bondé, trop bruyant, mais c'est justement pour ça que d'autres l'adorent. Voir tous les bars de Paris : cliquez ici.
Le Cinquante
A 50 mètres du Canal Saint-Martin, au numéro 50 de la rue de Lancry, une décoration 50’s travaillée, le 50 compte 50 raisons de venir y boire un verre. Derrière sa façade vert anis se cache une petite salle et son comptoir avec des tables en formica. Les initiés connaissent les deux salles côté cour avec pierres apparentes, tables d’hôtes en bois, bougies, piano et vieux tableaux. Le dimanche est leur jour préféré. Ils se retrouvent ici pour la "reprise party". Marcello à la guitare accompagne ceux qui poussent la chansonnette (un livre vous souffle les paroles). Ambiance bon enfant. Avis aux adeptes du café aromatisé (caramel, châtaigne, noisette ou vanille) et des cocktails maisons comme le Fantomette (fraise, kiwi, tequila arrosés de limonade). On peut aussi y boire un ballon de rouge en grignotant une assiette de charcuteries, de fromages ou de poissons marinés.
Shopping à Saint-Martin / Ourcq / Villette
Sain boulangerie
Produits culte ? Le Saint-Martin, les pains spéciauxBien vu ? La démarche du pain santé et "cuisiné", pour faire du bien à notre petit corps... A prix ultra-réglo. Boulanger ? Cuisinier ? Les deux ! Canal Saint-Martin, le chef Anthony Courteille, mitron de formation, vient de transformer son restaurant Matière à… en une boulange appelée Sain. Un nom en forme de manifeste, dans l’air du temps, qui sonne farines anciennes et bonnes graines. Ici, on vous promet un pain qui fait du bien ! Alors, promesse tenue ? Dans la boulange, fournil ouvert, mais qui laisse pas beaucoup d’espace à la clientèle (au moins, on est sûr que tout est fait sur place. Du coup, on s’attarde pas et on file se poser le long du canal voisin boulotter notre butin. Les viennoiseries, d'abord : toutes au levain (rare !) avec un croissant (1,30 €) et un roulé à la noisette (1,80 €). C’est bien cuit et beurré, plutôt agréable, même si les feuilletages sont un peu tassés. Le pain paraît plus intéressant, et les recettes sont carrément originales : ok, là on voit que le boulanger est aussi un chef ! Pain persil noisette panais, pain curcuma bergamote courge butternut… Sympa, mais on se demande bien avec quoi on va pouvoir marier tout ça ! On se laisse tenter par un pain miso cacahuète sésame (4,50 €) qui fait le job : bon et original. On essaie aussi le Saint-Martin (9,50 € entier aux graines). Croûte bien craquante et riche en graines, mais mie bien dense quand même. Calé pour la journée ! Une alternative pro
Le Centre Commercial
S’habiller au Centre Commercial, a priori ce n’est pas très glamour. Et pourtant ne vous fiez pas au nom, car ce concept-store installé dans la rue de Marseille, aux côtés d’A.P.C., Maje et autres Claudie Pierlot, ravira les amateurs de belle sape. Il faut dire que les fondateurs de la boutique savent y faire, puisque ce sont eux qui sont à l’origine de Veja, la fameuse marque équitable de baskets devenue particulièrement tendance. Sébastien Kopp, l’un des co-fondateurs, a fait le pari d’une mode consciente des enjeux sociaux et écologiques, capable de s’adapter aux nouveaux desiderata d’une clientèle sensible au devenir de la planète. En somme, le hipster a beau être agaçant, au moins il n’achète pas made in China. Toujours dans cette optique, le Centre Commercial prend soin de ne présenter que des marques répondant à ces critères de transparence sur les méthodes employées dans la création des vêtements. Au sein d’un espace joliment aménagé, où l’on ne se bouscule pas entre deux portants, le fan de mode trouvera donc des marques adeptes du « fabriqué en France », comme Bleu de Paname, Repetto, Saint-James, ou Roseanna, mais aussi d’autres noms connus et sensibles au développement durable comme les inévitables Veja, Valentine Gauthier (la future Isabel Marant, souffle-t-on partout) ou encore Christine Phung, lauréate du Grand Prix de la Création de la ville de Paris 2011 pour son travail avec des artisans traditionnels et ses projets équitables en partenariat avec des associa
Make My Lemonade
Modeuses blasées, passez votre chemin. Bienvenue dans le monde merveilleux de Lisa Gachet, une mode tutti frutti où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… Et on se laisse vite charmer. C’est le sarcasme en bandoulière que nous avons franchi les portes de son concept store Make My Lemonade, quai de Valmy. Celle qui a cassé Internet avec ses do-it-yourself a enfin une adresse IRL pour exprimer sa créativité sans limite. L’espace de 386 mètres carrés nous plonge direct dans un univers plus girly tu crèves. Les murs jaune citron et blancs cadencent mannequins, portants, étagères de fringues et accessoires Make My Lemonade, soit une mode simplissime, facile à vivre et survitaminée. Les fruits – citrons en tête – sont partout et, partout toujours, cet esprit “friandise” au je-ne-sais-quoi de régressif. Loin d’être écœurées, c’est libérées que nous déployons enfin nos ailes en poussant sans complexe de petits cris aigus devant le moindre bidule rose Tagada. “Oooh les talons trop mignons”, “J’a-dooore les lunettes en forme de cœur !”, “Il est à combien le sweat Mon Petit Chat ??”. Bref, ça va trop loin, on est en totale roue libre joie/honte et on s’en fout parce que c’est cool d’être une meuf, merde. Plus sérieusement, aux collections qui vous rhabillent dans la joie répondent une multitude d’accessoires qu’on brûle d’envie d’acheter, par principe (des cahiers comme s’il en pleuvait, de la papeterie goleri et pas mal de trouvailles beauté). Autre point d’intérêt,
Record Station
Chez Record Station, l’horloge s’est arrêtée en l’an 2000. Tenu par Quentin Devillers, cette adresse située entre le canal St Martin et Gare de l’Est régale les audiophiles adeptes des premiers pressages importés. La boutique fête sa dixième année en 2019. Une vraie de vraie, qui a ouvert bien avant la vinylmania et ces vagues de rééditions express, bien peu exigeantes en termes de rendu sonore. Les éditions originales américaines ou anglaises couvrent un large pan de l’Histoire du rock, de la soul et du jazz. Quelques imports japonais viennent aussi s’y glisser, comme un Blondie tout pimpant. On y écoute du Scott Walker quelques jours après sa disparition, et la sélection du moment expose le Beautiful Future de Primal Scream, du Bob Dylan et Paul McCartney. Bien que de seconde main, ces disques – toujours en bon état – chinés en Angleterre et aux Etats-Unis ne proviennent pas de lots, et sont seulement vendus une fois qu’ils sont épuisés en neuf. Raretés mises à part, il faut compter 30 à 40 € en moyenne par galette.
Green Factory
On le sait : vivre à Paris tout en cultivant son bout de jardin n’est pas chose aisée. D’autant plus quand on n'a ni la main verte, ni de temps à consacrer à l’entretien des plantes. Pourtant, un compromis existe pour végétaliser son environnement. Et il se trouve à Green Factory. Dans cette boutique, on confectionne des paysages miniatures dans des bocaux, sans entretien ou presque. A peine un ou deux arrosages par an, en petite quantité, auxquels s’ajoute l’indispensable lumière du jour. « Grace à la photosynthèse et au cycle de l’eau, la plante subvient à ses propres besoins », garantit Noam Lévy, le fondateur de l’enseigne. Et si le concept du terrarium était très répandu dans les sixties, ici « on s’est efforcé d’y ajouter des mini-arbres. » Et le résultat est bluffant. En pénétrant dans le lieu, on se sent comme un Sim qui voit sa barre de bien-être exploser. Sur les étagères, des compositions de toutes les tailles (entre 20 et 76 cm) et de tous les prix (entre 35 et 380 €). Nos yeux s'écarquillent notamment devant le ficus microcarpa et sa physionomie en tronc. Dans d'autres compositions, plus grandes, le bonsaï se marie avec une plante à basse intensité. Le rendu est coloré, harmonieux, voire poétique. On adore. Et avant de quitter ces petits mondes pour rejoindre les dalles de béton des rues parisiennes, on se dit qu'on a trouvé le cadeau idéal pour la belle-mère. Et nul besoin d'être Tim Roth dans ‘Lie to Me’ pour deviner sa joie future.
Bazartherapy
Pascal est architecte d’intérieur. Emanuel féru de mode. Ensemble, ils ont ouvert début septembre 2014 Bazartherapy, une boutique inspirée dans la très vivante rue Beaurepaire. Une sorte de bazar organisé, un royaume du cadeau pour petits et grands, destiné aux gadgetophiles autant qu’aux amateurs de beaux objets. Vous trouverez donc ici de tout : des petites mignonneries japonisantes, du parfum italien, des clés USB en forme de lapin à 10 €, de la craie pour dessiner sur le sol (5,50 €), une bonbonnière en cristal faite en Lorraine, et même des couverts en bambou à 8 €. Le duo compte sur ces étals pas moins de 12 000 références, c’est dire si l’offre est pléthorique. « Bazartherapy, c’est une droguerie-épicerie au sens noble du terme, un mix d’artisans (la cristallerie Schweitzer, la tournerie du Plat d’Or) et de jeunes artistes. Un espace où les objets se "cognent" entre eux. Un bazar moderne et créatif qui ne se prend pas au sérieux », commente Emanuel, passionné par sa boutique et ce qu'on y trouve. Ici le plafond a été repeint par le grapheur Dourone, et du petit mobilier personnalisé par Ich&Kar. Une caution artistique qui va comme un gant à cette caverne d’Ali Baba pleine de charmes, où l’on trouvera assurément quelques trésors pour se faire du bien.
Philippe le Libraire
Chaque fois qu'on y passe, la rue des Vinaigriers semble un peu plus proprette, agrémentée de nouvelles petites boutiques mignonnes où l'on mange bio et où l'on « coworke » sur des grandes tables aux lignes suédoises. Heureusement, il y a Philippe le Libraire - déjà, voici un mec qui ne s'est pas cassé la tête pour trouver le nom de son magasin. Une vitrine qui déborde, des petits mots régulièrement écrits sur la porte et un espace bordélique comme une chambre d'ado (où l'on ne voit même plus le blanc des murs tant ils sont recouverts de posters et d'images en tous genres) caractérisent l'échoppe qui a ouvert en 2007 alors que Philippe, au chômage, s'inquiétait de voir ce quartier totalement délaissé par le neuvième art. Rapidement, la librairie a su trouver son ton et s'imposer parmi les plus ardents défenseurs d'une bande dessinée moderne et audacieuse – demandez à Misma, Icinori, Vincent Pianina ou Antony Huchette. Héritier de l'esprit Hara Kiri-Charlie Hebdo ou de Robert Crumb, Philippe organise son magasin comme le passionné qu'il est, n'hésitant pas à sortir du champ de la bande dessinée pour s'intéresser aussi à l'édition jeunesse, à la littérature, aux sciences humaines ou même à la musique. Le genre d'endroit dans lequel on aime aller et surtout retourner, régulièrement, pour se faire surprendre.
L'Eau et les rêves
Que donne l’association d’un marin et d’une éditrice ? Une péniche-librairie, bien sûr. Tirant son nom d’un essai de Gaston Bachelard publié en 1942, L’Eau et les rêves a retrouvé en septembre 2014 son port d’attache du quai de l’Oise, après une première ouverture en avril et quelques mois de navigation forcée (la demande croissante d’emplacements le long du canal n’aidant pas). La curieuse échoppe bénéficie depuis d’une situation plus stable et d’horaires fixes, qui lui permettent d’enfin se faire un nom – et peut-être même quelques vagues. Après un déjeuner aux Bancs Publics, on se laisse happer par cette large coque où encre et ancre font si bon ménage, jusque dans les rayonnages : ici, on trouve principalement des ouvrages relatifs à la navigation, à la mer et au voyage, pour tous les âges (l’espace enfants bien étoffé). Et pour tous les tarifs, puisqu’on trouve même sur le pont quelques bacs d’occasion rappelant ceux des bouquinistes des quais de Seine. Qu’on ait le pied marin ou non, on se sent rapidement à l’aise au cœur de ce navire, entouré de bateaux en bouteille, marines et gouvernail (pour la très belle déco) et pirates, aventuriers, mousses ou créatures marines (pour quelques-uns des thèmes abordés). Si le lieu attirera avant tout les curieux et autres loups de mer bien informés, la librairie propose quelques tables de nouveautés généralistes (romans, essais) qui pourraient à l’avenir aider à combler un « vide de papier » sur cette rive du bassin de la Villette.
La Vache dans les Vignes
Ce tout petit fromager du canal Saint-Martin regorge de délices. En plus de son large éventail de fromages, de vins et de viandes à emporter, La Vache dans les Vignes propose pour quelques euros supplémentaires de déguster ces trésors directement sur place. L’atmosphère y est tout à fait chaleureuse : une dizaine de places assises, des bouteilles de vin empilées sur les étagères en bois, une belle vue sur le canal et des tableaux noirs aux murs, ornés de dessins de bouteilles et de fromages. Bien doté en grands classiques, le lieu offre également des variétés plus exotiques parmi l’attrayante sélection de camembert, morbier, cantal, saint-nectaire, etc. Les festivités commencent avec un crémeux et subtil Napoléon Commingeois, accompagné d’un verre du léger et fruité Crozes-Hermitage du Domaine Melody (5,50 € le verre). Suivent ensuite un cheddar bio un brin épicé (8 €) et son verre assorti de L’Arbouse du Mas Bruguière (5,50 € le verre), puis un fondant Banon Fermier à la fine croûte enrobée de feuilles (6,50 €) qui vient clore joliment notre repas. Peu importe la taille de vos estomacs, vous devriez repartir repus. D’ailleurs, si vous avez eu les yeux plus gros que le ventre, on se fera un plaisir de vous préparer un petit doggy bag pour que vous ne perdiez rien de ces authentiques saveurs. Et que ceux qui ne savent pas différencier l’emmental du brie ne se sentent pas complexés. Au contraire. Les sympathiques propriétaires Selim et Marwen sont de très bon conseil, capable
Bleuet Coquelicot
Tistou les pouces verts a bien poussé. Il se fait désormais appeler Tom des fleurs et officie dans une toute petite boutique du 10e arrondissement. Le fleuriste aime les jolies choses et dans son cabinet de curiosités végétales fleurissent ses trouvailles fraîchement rapportées du marché. Ici, on fonctionne au coup de coeur et on ne défait pas le calendrier. Pas besoin d'aller chercher ses fleurs à l'autre bout du monde, tout est de saison. Alors, on apprend à apprécier la rareté, à redécouvrir des plantes et des fleurs moins communes. Vous ne trouverez donc pas de roses pour la Saint-Valentin chez Bleuet Coquelicot, mais peu importe puisque le bouquet de tulipes rouges avec lequel vous repartirez fera des envieux et des envieuses. Entre les renoncules de toutes les couleurs, les hortensias, les pavots, les anémones ou les dernières roses Tango de l'automne, il y a aussi un choix très intéressant de plantes que Tom bichonne comme des amies. Il ne vend d'ailleurs aucune espèce qu'il n'a préalablement observée et entretenue pendant un cycle de saison afin de vous prodiguer les conseils d'entretien adéquats. Car c'est comme ça qu'il voit son métier. Vous ne quitterez pas la boutique sans avoir appris comment soigner vos fleurs. Et tant pis si grâce à ses précieuses consignes, vous ne repassez pas la semaine suivante (désormais vos bouquets tiennent deux semaines), puisque de toutes les façons, vous reviendrez.