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© DR'Campbell's Soup Cans', Andy Warhol

5 choses à savoir sur… ‘Campbell’s Soup Cans’ de Andy Warhol

Pour connaître l'envers du tableau

Écrit par
Clotilde Gaillard
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Vous pouvez voir cette œuvre d'Andy Warhol pendant l'expo « Etre moderne : Le MoMA à Paris » à la Fondation Louis Vuitton. C’est avec cet ensemble que l’artiste iconique a posé les bases du pop art. Réalisée en 1962 et composée de 32 toiles au format poster, ‘Campbell’s Soup Cans’ représente autant de boîtes de soupe en conserve reproduites grâce à une technique d'impression jusqu'alors utilisée dans le milieu publicitaire : la sérigraphie. En raison de son procédé semi-industriel, permettant de copier à l'infini une image à l'aide de pochoirs, cette technique fétiche d’Andy Warhol a soulevé un débat autour de l’unicité de l'œuvre d’art et de la création originale. Faisant presque oublier que, sous le fer blanc de ces insipides potages, se cache des secrets et des anecdotes savoureuses. En voici 5.

1. Andy Warhol inspiré par sa mère

Pourquoi l’auteur de ‘Marilyn Diptych’ s’est-il mis en tête de représenter des soupes ? D’après la rumeur, corroborée par son confrère Robert Indiana, Andy Warhol était tout simplement un gros consommateur de soupes Campbell’s. Il en mangeait quotidiennement et c’est d’ailleurs en voyant s’empiler les conserves vides sur son bureau qu’il aurait eu l’idée d’en faire un tableau. Néanmoins, si celles-ci sont devenues le sujet de sa composition, ce serait aussi à cause de sa mère. Dans une interview accordée au magazine The Face en 1985, le peintre américain confiait que sa maman confectionnait des fleurs à partir de boîtes en fer lorsqu’il était petit, et notamment dans celles de la marque Campbell’s. Un souvenir d’enfance comme inspiration, c’est-y pas mignon ?

2. La disposition a changé

Aujourd’hui exposées au MOMA de New York, les 32 toiles de ‘Campbell’s Soup Cans’ sont agencées en un rectangle de 4 boîtes sur 8. Une configuration ramassée qui n’a pas toujours pris cette forme. Lorsque la première présentation au public a lieu le 9 juillet 1962, dans la galerie d’Irving Blum, les « boîtes » sont exposées chacune sur une planchette individuelle et placées en ligne, courant ainsi le long du mur. Une scénographie encombrante censée rappeler le rangement de ces denrées alimentaires sur une étagère. 

© Flickr/Wally Gobetz

'Campbell's Soup Cans', Andy Warhol, MOMA New York © Flickr/Alamodestuff

3. Du choix au menu

De loin, les 32 boîtes de conserve semblent être comme les chats de Paris la nuit : similaires. Mais ce serait se fourvoyer puisque chacune d’entre elles se révèle unique, par sa police, la taille de ses caractères ou les goûts qu’elle décline (tomate, poulet, oignon, céleri… bon appétit !). De même, avez-vous remarqué que l’une de ces boîtes se démarquait en particulier ? La cinquième en partant du bas à gauche (allez-y, cherchez-la, on vous attend). Saveur « Cheddar Cheese », elle est en effet la seule à être affublée d’une étiquette « New ! » et d’un bandeau jaune assurant « Great as a sauce, too ! » (traduction : « très bon comme sauce, également »). 

4. Record de vente… pour quelques mois

En 1970, Andy Warhol a établi un record de prix avec ‘Big Campbell’s Soup Can with Torn Label (Vegetable Beef)’. Ce tableau, dérivé déchiré de la fameuse série ‘Campbell’s Soup Cans’, a été adjugée 60 000 dollars lors d’une vente aux enchères chez Parke-Bernet. Un record pour un artiste américain encore vivant ! Malheureusement, il s’est vu destitué de son titre à peine quelques mois plus tard par son concurrent de toujours, Roy Lichtenstein, et son 'Big Painting no 6'. Concurrent puisqu'à ses débuts, Andy Warhol voulait en effet se lancer dans la bande dessinée, mais a fini par abandonner l’idée sachant qu’il ne ferait jamais mieux que Lichtenstein dans le domaine de l'art influencé par la BD.

© Flickr/ksenia_n

'Big Painting no6', Roy Lichtenstein  © Flickr/ksenia_n

5. Andy Warhol s'est-il inspiré de Picasso ?

En usant de la sérigraphie, Andy Warhol prouve qu’il sait parfaitement recopier. Mais est-il aussi bon dans l’art de copier ses pairs ? Possible. En tout cas il existe une étrange coïncidence entre la série des ‘Campbell’s Soup Cans’ et celle d’un autre grand nom de la peinture : Pablo Picasso. En août 1944, le maître espagnol réalise une série de neuf tableaux représentant un plant de tomate sur le rebord d'une fenêtre. Neuf toiles à la fois semblables et différentes, comme les boîtes de conserve d’Andy Warhol. Mais c’est surtout le sujet central de la tomate, également présent dans l’œuvre de l’artiste américain, qui retient l’attention. Et pour cause : c’est le fameux tableau ‘Tomato Soup’ qui débute la série ‘Campbell’s Soup Cans’. Alors, hasard ou hommage ?   

©Flickr/Monica Rossi

'Plant de tomates', Picasso, 1944 © Flickr/Monica Rossi

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