Nuit européenne des musées 2025 : 10 musées parisiens à (re)découvrir à la tombée de la nuit

À l’occasion de la Nuit européenne des musées, le musée national Picasso-Paris ouvrira exceptionnellement ses portes en nocturne, le samedi 17 mai 2025, de 18h à 00h30. Une invitation à redécouvrir, dans le calme du soir, la richesse de la collection permanente consacrée à l’un des plus grands maîtres du XXᵉ siècle, mais aussi à explorer une exposition temporaire au propos fort : L’art "dégénéré" : le procès de l’art moderne sous le nazisme. Un accrochage essentiel, qui interroge la répression artistique mise en œuvre par le régime nazi et la mise au ban de l’avant-garde. L’entrée est libre, sans réservation, dans la limite des places disponibles. Le dernier accès se fera à 23h30.

Le samedi 17 mai 2025, à l’occasion de la 21ᵉ Nuit européenne des musées, le Palais Galliera convie le public à une nocturne exceptionnelle, entre promenade chorégraphiée et voyage textile. Depuis le square, exceptionnellement ouvert, les visiteurs pourront accéder gratuitement à l’exposition La Mode en mouvement #3, visible jusqu’à 23h (dernier accès à 21h45). Plus de 180 pièces, pour la plupart inédites, dessinent une histoire de la mode en perpétuel mouvement, du XVIIIᵉ siècle à nos jours, avec un regard appuyé sur le vestiaire des sports d’hiver.

De 19h30 à 21h30, la cour d’honneur résonnera des compositions musicales et dansées imaginées par les élèves et professeurs du Conservatoire Rachmaninoff. Enfin, de 18h30 à 22h, les étudiants de l’École du Louvre seront présents pour accompagner les visiteurs, proposant des médiations singulières, à la croisée de l’histoire de l’art, de la mode et de l’architecture. 

Le musée Carnavalet convie à un week-end festif et engagé les 17 et 18 mai 2025 pour la quatrième édition de « Carnavalet et vous ». Organisé autour de deux thématiques – la fête et l’engagement – cet événement fait écho à la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, célébrée le 17 mai.

Au programme : chorale queer, quiz avec Hortense Belhôte, visites thématiques et divinatoires, médiations étudiantes, ateliers participatifs, guinguette en plein air... Le musée devient un terrain d’expression libre et joyeux, propice à l’échange. Ce week-end marquera aussi le lancement du comité d’usagers, une nouvelle instance ouverte aux jeunes de 18 à 26 ans souhaitant participer activement à la vie et aux orientations du musée. 

Et pour prolonger la fête, le samedi 17 mai en nocturne, le musée s’inscrit dans la Nuit européenne des musées avec une série de visites inédites sur le thème « Paris et son environnement : vivre avec ou sans la nature, du XVIe siècle à nos jours ». Cette déambulation à travers les collections aborde les liens entre la ville et son écosystème : artisanat, pollution, transformation urbaine, enjeux climatiques, et rôle central de la Seine.

Le samedi 17 mai 2025, la Cinémathèque française se met aux couleurs de Wes Anderson pour une soirée aussi singulière que stylisée. De 18h à minuit, les visiteurs sont invités à plonger dans l’univers du cinéaste à travers une série d’animations gratuites sur réservation. Entre 20h et 22h, l’exposition Wes Anderson devient le théâtre d’une Murder Party décalée, Mais qui a tué Scrap ?, où comédiens et personnages andersoniens sèment indices et fausses pistes au fil des salles. À 21h30, un concert de jazz et de blues reprend les morceaux emblématiques de ses bandes originales, depuis la mezzanine. Tout au long de la soirée, l’exposition est accessible en visite libre (dernier accès à 23h), tout comme le Musée Méliès, dédié aux origines du cinéma. 

Le 17 mai, le musée de l’Homme convie le public à une nocturne placée sous le signe de l’écoute, du rythme et du partage. Des galeries permanentes à l’exposition Au fil de l’or, des jardins au toit-terrasse, le musée s’explore dans une lumière nouvelle, jusqu’à minuit. Cette édition met à l’honneur le continent africain, à travers une programmation qui célèbre son patrimoine musical et oral : contes, chants, rythmes et paroles esquissent une géographie habitée, où chaque espace devient territoire de transmission. En parallèle, un photobooth accueille les visiteurs dans le hall, tandis qu’une playlist ouest-africaine accompagne la déambulation jusqu’à la fresque collective conçue avec les étudiants de LISAA, visible elle aussi tout au long de la soirée. En point d’orgue, l’ouverture exceptionnelle du toit panoramique offre un moment suspendu.

L’Institut du monde arabe participe une nouvelle fois à la Nuit européenne des musées et ouvre gratuitement les portes de son musée et de ses expositions de 19h à minuit. L’occasion idéale de découvrir, en accès libre, les collections permanentes ainsi que trois expositions temporaires majeures : Écrire ou calligraphier ? L’alphabet arabe sublimé, Photographier le patrimoine du Liban, 1864-1970, et Trésors oubliés de Gaza. 5000 ans d’histoire.

Dès 18h, les élèves de 3ᵉ de la Section Internationale du lycée Claude Monet (13e) prendront la parole pour des médiations bilingues, en français et en arabe, autour d’une sélection d’objets emblématiques du musée : astrolabes, carreaux de céramique, gilet de cérémonie, qanoun, voile de Touareg… Cette action s’inscrit dans le programme national La classe, l’œuvre !, porté par les ministères de la Culture et de l’Éducation nationale.

À 20h et 21h, au niveau 6, place à la performance dansée Ondes et fréquences, conçue spécialement pour cette soirée, en écho aux œuvres et à l’espace du musée. Enfin, la librairie de l’IMA restera exceptionnellement ouverte jusqu’à 22h (fermeture des caisses à 21h45).

Pour la Nuit Européenne des Musées 2025, la Cité de l’architecture et du patrimoine met le corps en mouvement, au sens propre comme au figuré. De 19h à 23h, l’institution sort de sa réserve et propose une programmation inédite, immersive et gratuite, où la danse, le jeu et la découverte s’entrelacent.

Point d’orgue de la soirée : la performance Revisited signée Alexandre Roccoli, une création chorégraphique hypnotique mêlant rituels de soin, architectures sensibles et états de transe, dans l’espace mystique de la coupole de Cahors. Autour, des visites flash mettent en lumière les liens entre corps et construction, du Moyen Âge à Le Corbusier, tandis qu’une enquête grandeur nature plonge les visiteurs dans un polar muséal où les statues deviennent bavardes. Sans oublier les ateliers pour petits urbanistes en herbe, les films de lycéens qui font parler les murs, et même des enfants-conférenciers qui n’ont pas froid aux yeux.

Le 17 mai, le Louvre sort le grand jeu. Dès 13h30, les élèves investissent le musée avec leurs projets artistiques, du spectacle vivant au podcast. Puis, de 18h à 23h, place à une nocturne gratuite et exceptionnelle : performance inédite de Gaël Faye avec les danseurs Intore du Rwanda et les tambours royaux du Burundi sous la pyramide, concert baroque à la bougie dans les appartements d’Anne d’Autriche…

Et pour les amateurs d’expositions, deux mini-visites express vous plongent en 20 minutes dans Louvre Couture et Mamlouks. 1250-1517, guidés par la voix des spécialistes (18h30-21h30, départ à l’entrée des expos). Entrée libre sur réservation.

Le 17 mai, l’Hôtel de la Marine ouvre ses portes en nocturne et accueille les élèves du conservatoire Camille Saint-Saëns pour une soirée musicale sur-mesure. Dans les salons d’apparat et au cœur de l’exposition La couleur parle toutes les langues. Œuvres choisies de la Collection Al Thani, le public est invité à une déambulation entre jazz et musique de chambre.

Au pied de l’escalier d’honneur, un atelier jazz donnera le ton avec des standards comme On Green Dolphin Street ou Whisper Not. Dans la Collection Al Thani, flûtes, violons et guitare s’invitent en solos et en trios. Enfin, dans les salons d’apparat, place à l’orchestre à cordes, aux duos guitare-piano, aux trios mêlant alto et hautbois, et à une série de pièces pour piano solo et piano à quatre mains.