25 meilleurs hôtels de luxe à Paris

Après avoir été l'hôtel d'Allemagne et l'hôtel d'Alsace, c'est dans les années 1960 que l'Hôtel devient l'Hôtel. Tout simplement. Une magnifique bâtisse construite lorsque la rue des Beaux-Arts a été percée et située à l'exact emplacement où la Reine Margot résidait. L'Hôtel, entièrement rénové et redécoré par Jacques Garcia en 1967, n'a donc pas à rougir de son histoire et de ses locataires célèbres. 

C’est l’un des plus jeunes palaces parisiens. Et sans aucun doute l’un des plus réussis. Après quatre années de travaux titanesques, le Peninsula Paris a ouvert ses portes en 2014 avec une ambition assumée : devenir le plus bel hôtel européen. Pour ce faire, la société chinoise The Hongkong and Shanghai Hotel, qui gère l’établissement, a cogné fort en atteignant des summums dans l’idée qu’on peut se faire du luxe version cinq étoiles.  

Attention, coup de cœur. Lové dans le 8e arrondissement, à quelques encâblures à peine des Champs Elysées, le Royal Monceau-Raffles est l’un des plus beaux hôtels de la capitale, en témoigne son statut très privilégié de « palace » acquis en juin 2013. 

Depuis quelques années, de nombreux hôtels branchés et indépendants boudent les habituels fiefs de l’hôtellerie de luxe parigote (1er, 8e et 16e arrondissements) pour se lover dans les confins de l’est parisien. Parmi eux, le Providence que l’on doit à Pierre Moussié (encore lui !), déjà auréolé de gloire dans le monde de la bistroterie (Chez Jeannette, Le Mansart, Le Sans Souci…) Son crédo ? Proposer des établissements qui flirtent avec les cinq étoiles mais à prix réglos (à partir de 180 € la nuitée).  

Le Grand Hôtel du Palais Royal ressemble à la rue dans laquelle il est planté : il ne fait pas beaucoup de bruit. Et pourtant. Juste en face du Conseil d’Etat et de la rue de Valois donc, Le GHPR impressionne à peine sa porte franchie. Façades classées, larges escaliers desquels on s'attend à voir surgir une princesse Disney ou encore ces hauts plafonds qu’un échassier ne saurait toucher du doigt. Ca vous situe le prestige d’un endroit.

Les endroits pour admirer Paris ne manquent pas, à commencer par la tour Montparnasse ou le Sacré cœur pour ne citer qu’eux. Majestueusement installé entre la tour Eiffel et les Invalides, le Narcisse Blanc Hôtel-Spa observe lui aussi la ville depuis ses fenêtres, mais il le fait loin des turbulences, dans une quiétude absolue. Un privilège qui se ressent également entre ses murs. 

 Habillé d’une belle façade haussmannienne datant de 1910, le Dokhan’s fait figure de monument dans le 16e arrondissement. Ancienne résidence privée, l’hôtel a su conserver son charme d’antan grâce à une pléiade d’objets inestimables : le mobilier ancien chiné habille l'espace et les authentiques œuvres d’art de maîtres comme Picasso ou Matisse ornent les murs. Et comme pour vous inviter à vous sentir chez vous, un parfum de feu de bois enivre les lieux. 

Il est de ces centenaires qui gardent toute leur splendeur. L’hôtel Vernet, bien caché entre le Triangle d’or et la place de l’Etoile, brille par sa discrétion et son élégance. L’entrée déjà, puis l’ascenseur, tout en bois et verre, entouré de vitraux d’époque laissant pénétrer la lumière, vous donnent une idée certaine de la noblesse qui habite les lieux. Le chemin menant aux chambres, lui aussi lumineux avec ses tapis clairs et meubles graphiques, intensifie ce sentiment de luxe discret.

A quoi ressemble l’hôtel le plus mythique de Paris voire du système solaire ? Celui qu’Ernest Hemingway décrivait comme « l’avant-dernière marche avant le paradis, » et que Coco Chanel qualifiait naturellement de « maison » ? Sans se murer dans les anecdotes historiques et le name-dropping à outrance (on manque de temps et de café, et vous d’aspirine), concentrons-nous plutôt sur le nouveau visage du Ritz, réouvert après quatre années de travaux titanesques.

 Certains des meilleurs hôtels de Paris ne sont pas difficiles à trouver. Il faut dire qu’ils sont connus du quidam et des touristes qui défilent dans les rues. Et que la simple évocation de leur nom provoque un frisson. Prenez l’Hôtel Costes, par exemple. Planqué dans la fameuse rue Saint-Honoré, non loin de la Concorde et du jardin des Tuileries, il propose l’un des voyages les plus chic et branchés de la capitale. 

Véritable institution de la célèbre rue de la Paix, le Westminster, ancien hôtel particulier, devenu hôtel depuis 1905, brille par son élégance britannique. En 2015, l’établissement – après un lifting bienvenu – a gonflé son nombre de chambres. Cent une en tout. Rafistolées par les mains chirurgicales du vénéré Pierre-Yves Rochon, les quatre-vingts chambres et vingt et une suites ont su conserver l'esprit d'une époque.

On est loin, très loin des devantures tape-à-l’œil propres à certains établissements. Tellement loin qu’on pourrait passer devant une centaine de fois sans y prêter le moindre regard. A tort. En pénétrant dans la discrète rue de Helder, perpendiculaire au boulevard des Italiens, on découvre un établissement tout aussi discret, voire mystérieux. Un écriteau au-dessus de nos têtes, une porte noire...

Du haut de ses neuf étages, l'immense Hôtel Renaissance République surveille du coin de l'œil les skateurs s'élever au pied de la statue. La place de la République est assurément devenue en quelques années le cœur de la capitale. C'est autour d'elle que l'on trinque en terrasse et que l'on vient pique-niquer aux premiers rayons du soleil. Le Renaissance a ainsi très bien choisi son adresse, à quelques enjambées du canal Saint-Martin et des grands boulevards.

Le Mandarin Oriental ose l’innovation, et ça lui réussit bien. Entouré de maisons de haute-couture et de joailliers, au cœur de la rue Saint-Honoré, le Mandarin Oriental s’inspire autant de son environnement que de ses origines asiatiques. En pénétrant dans ce luxueux écrin, c’est l’émerveillement. Des matériaux nobles qui illuminent l’espace. Des nuances de gris, prune, mauve ou écru, et des sculptures et œuvres d'artistes comme Nathalie Decoster. 

Après la rude traversée des Champs (Elysées), une petite rue cachée du côté de Saint-Philippe-du-Roule et une entrée discrète, celle de l’hôtel Daniel. A l’intérieur, un tourbillon de cultures, fruit de la rencontre de l’Orient et de l’Occident : tapis du Kazakhstan, papier peint chinois, bibelots syriens, plateaux d’argent turcs et comptoir en ébène, autant de pièces uniques, chinées au gré des voyages, qui confèrent toute sa singularité à cet élégant cocon. 

« Il faut que tout change pour que rien ne change. » Cette célèbre phrase de Tancrède dans 'Le Guépard' de Lampedusa convient parfaitement au Plaza Athénée depuis son lifting en 2014. Tout en s’inscrivant un peu plus dans la modernité, à l’heure où la guerre des palaces est de plus en plus marquée, l’établissement ne s’est pas pour autant dénaturé. Au contraire.

D'immenses dragons dorés aux murs, du mobilier laqué et des armoires chinoises : le Buddha-Bar Hôtel est à l'image de son célèbre restaurant : une invitation au voyage. Vous voilà au 4 rue d’Anjou comme dans le Shanghai des années 1930. Eclairé par une centaine de lampions cinabre, on foule l’entrée de l’hôtel comme celui d’un temple asiatique. Cinq étoiles oblige, l’accueil est soigné, accueillant sans être pressant.

A quelques minutes des Champs-Elysées, l’hôtel du Collectionneur vous fait découvrir le faste des années trente dans le pur style art déco. A peine la porte franchie, on est ébahi par les matériaux nobles d’époque qui côtoient majestueusement des matières plus contemporaines pour une alliance réussie. En traversant le lobby, un jardin, magnifié par le paysagiste Olivier Riols, résonne comme un appel à la sérénité. 

 Si les établissements hôteliers de haut vol ne manquent pas dans le célèbre Triangle d’Or parisien, fief du luxe et de la mode bleu-blanc-rouge, certains d’entre eux sortent tout de même un peu du lot. Question de rang, de prestige. C’est le cas du Pershing Hall, par exemple. Il faut dire que le bâtiment, coincé entre l’avenue George V et les Champs-Elysées, est plutôt chargé côté histoire. 

Ici, les pierres pourraient raconter bien des histoires ! C'est au 38, dans une rue où l'on pouvait autrefois croiser Flaubert, Hugo et Balzac que s'érige désormais l'Echiquier. Une somptueuse bâtisse qui fut jadis un pavillon de chasse puis un couvent avant de devenir, en 1850, un hôtel voué au tourisme.

Avenue Gabriel, en plein cœur du 8e  arrondissement, dans une batisse vieille de plus de cent cinquante ans d’histoire. Accoudé à une rambarde haussmannienne, vous contemplez la ville. Dans votre panorama, la tour Eiffel et le Grand Palais. Bienvenue dans le Paris confidentiel. Bienvenue à la Réserve Hotel and Spa. Intimiste à souhait, ce somptueux écrin s’inscrit dans la stricte tradition des établissements du même nom, de Genève et Ramatuelle, propriétés de Michel Reybier.

En voilà un hôtel au passé sulfureux. Ancien lupanar ressuscité en adresse très secrète, loin des regards du quidam et du raffut propre à Pigalle en contrehaut, la Maison Souquet pourrait bien sacraliser ce coin de Paris. Il faut dire que l’établissement prolonge parfaitement l’idée que l'on se fait du Pigalle d’antan, celui de la Belle Epoque. 

 Passé les portes d’entrée, situées côté Boulogne, on tombe directement nez à nez avec une Rolls Royce Corniche cabriolet campée sur le tapis et taguée par l’artiste JonOne. Derrière elle, une baie vitrée laisse apercevoir la fameuse piscine bien entourée par l’ensemble du bâtiment qui l’encercle. Grandiose. Cette dernière, particulièrement appréciée des sportifs plus que des chilleurs, fait 48 mètres de long (33 mètres pour la piscine intérieure), et est entourée de murs percés de fenêtres qui représentent les chambres. 

Il est toujours un peu désolant de voir des lieux mythiques esquintés par les habituels nostalgiques adeptes du « c’était mieux avant ». On l’entend à toutes les sauces et l’hôtellerie ne fait guère exception à la règle. L’avantage, au Prince De Galles, c’est qu’on évite ce genre de blabla. D’abord parce que l’établissement était clairement en perte de vitesse, trop vieux, trop discret, dans l’ombre de son illustre voisin surexposé, le George V. Ensuite, parce qu’après des travaux titanesques qui auront duré pas moins de cent quinze semaines, et au vu du résultat, difficile de regretter sa version d’antan.