Quelle vibe ? Les amateurs de pastas épris de Méditerranée et d’Asie du Sud-Est seront ici comblés. Chez Kitchen Ter(re), la troisième adresse du chef William Ledeuil, pas de décorum superficiel, le spectacle est dans l’assiette ! Les pâtes du meunier boulanger Roland Feuillas, toutes élaborées à partir de céréales ou blés anciens et fagotées de drôles de noms francisés (“girolette”, “dentelle de Cucugnan”), tiennent le premier rôle.
Pâtes cultes ? Un “blésotto”, risotto de petit épeautre accompagné d’encornets snackés et d’algues japonaises aosa, le tout lié par un tom kha de crevettes (soupe thaïlandaise à base de lait de coco).
Où ? 26 boulevard Saint-Germain, Paris 5e.
On a longtemps cru que Marco Polo les avait ramenées à Venise en 1296, de son expédition sur la route de la soie. Emblème de la gastronomie italienne, la pasta serait donc… chinoise ? En réalité, c'est plus complexe. Comme l'atteste le plus vieux livre de recettes connu (un traité culinaire mésopotamien de 1700 av. J.-C.), les habitants se nourrissaient déjà là-bas de pâtes concoctées avec de la farine de blé et de l’eau, émiettées dans un liquide bouillant.
Les pâtes sèches auraient été inventées par les Arabes, et introduites en Italie lors de leur conquête de la Sicile au IXe siècle. Ce sont aussi eux qui les ont vraisemblablement amenées en Chine, en colonisant une partie de l'empire du Milieu – on retrouve trace de cet héritage dans les laghman, les pâtes ouïghoures des Chinois musulmans.
Dans ce dossier, Time Out s’est concentré sur les pastas à la sauce ritale. Et ce qui est sûr, c’est que Paris n'est pas en reste et compte depuis une petite décennie une bonne palanquée de restos italiens, de Passerini (trattoria romaine d'anthologie) à Dilia (repaire gastronomique toscan). Tour d’horizon de nos préférés, pour faire le plein de gluten.