Gerhard Richter à la Fondation Louis Vuitton
© Gerhard Richter 2025
© Gerhard Richter 2025

Que faire à Paris cette semaine du 10 novembre 2025 ?

Concerts, expos, films, théâtre, bars, restos : notre sélection des meilleures choses à faire cette semaine du 10 novembre 2025.

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Ce qu’on aime à Paris, c’est que chaque semaine, il y’a du nouveau à faire. Un bar où les cocktails coulent à flot, un petit bistrot de quartier ou une expo pour remplir sa caisse à culture. Chez Time Out, on sait que vous n’avez pas toujours le temps de vous rencarder sur les bons plans parisiens. Ça tombe bien, nous, si. Voici un petit paquet d’idées pour savoir où sortir cette semaine du 10 novembre 2025 à Paris et ainsi donner du coffre à votre vie sociale. Cadeau.

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Que faire à Paris cette semaine du 10 novembre 2025 ?

  • Le Marais
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Yee Haw ! Stetson vissé sur la tête, la cowgirl Marine Gora a rhabillé son Gramme 3 en saloon du Marais. La mise ? Un bouclard queer en cosplay western (minimaliste) avec fer à cheval cloué au mur, meuble de bar johnwaynien, abats-jour à franges et playlist country. Une adresse à deux coups comme un vieux Deringer : coffee shop apaisé le matin et barav exalté le soir. Dès 9 a.m. et en journée jusqu’à 5 h 30 p.m., la shérif des fourneaux dégaine des nourritures canons qui font mordre autre chose que la poussièr. Le soir, ce lieu à peine plus grand qu’un abreuvoir à mustangs passe en mode saloon vibrant et se remplit de ce que la contrée compte de cool kids LGBT et friendly. On y chope une bonne bectance de comptoir aux accents texans (ou pas) comme des travers de porc et sauce buffalo maison (14 €), des chanterelles et guanciale à cru sur un cornbread (pain de maïs, 14 €), bol de coques à la vietnamienne (14 €), Texas sheet cake en dessert (gâteau au chocolat biscuité, 9 €)... De quoi préparer le terrain aux vins naturels (dès 6 € le verre) et aux cocktails servis dans des verres de cantine par les Coyote girls au bar (12 €) : bourbon sour létal, michelada (bière et piment) caliente ou cherry bomb au TNT qui rendent les fins de soirée chaudes comme la Vallée de la Mort un 15 août. En bref, pour le Coyote, bip bip hourra !

  • Gastronomique
  • Saint-Germain-des-Prés
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Mise à feu du deuxième étage de la fusée Esu Lee ! Après JIP, meilleur rapport kif-prix aux Time Out Food & Drink Awards 2025, le chef coréen ouvre le flamboyant Orson dans la très appropriée rue du Dragon. La star du lieu ? Le monstre chromé qui occupe le fond du restaurant, un barbecue géant à trois foyers, manivelles et circuit d’eau pour refroidir les fumées, unique moyen utilisé pour cuire les aliments. Chez Orson, Esu Lee réussit à faire se sentir comme à la maison une cuisine coréenne populaire dans le cadre élitiste d’un menu gastronomique à la française, avec amuse-bouche, pré-dessert, mignardises et service au cordeau. Durant ce profus dîner en quatre étapes (mais quinze assiettes !), on baguette ainsi un très classieux sashimi de thon rouge fumé au foin, un gimbap au craquelin de riz, chou-fleur et guanciale, ou un délicat maigre grillé et son jus de crabe, mais on se retrouve à manger avec les mains des moules de Galice baignant dans une sauce sambal indonésienne de feu ou à attaquer un plat en alu de légumes à la flamme (en généreux accompagnement d’une démente bavette de wagyu). Car Esu Lee n’oublie jamais de concilier l’inventivité et la précision avec la générosité des tables familiales coréennes, et cela fait -déjà- d’Orson une grande table singulière !

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  • Que faire
  • Vivre en Ville

Attention, soirée d’exception le 15 novembre prochain au théâtre du Châtelet, qui reçoit l’un après l’autre Ramy Youssef et Mustafa, deux des plus gros talents de la nouvelle génération d’artistes issus de la communauté musulmane d’Amérique du Nord, partis en tournée ensemble avec ce show hybride intitulé Music ! Grief ! Comedy !A noter que pour plus d’intimité, on vous priera de ranger votre téléphone dans des pochettes Yondr à l’entrée – mais vous garderez votre précieux avec vous.

  • Musique

Souvent, les musées font des effets d’annonce avec des événements et des nuits qui se terminent avant minuit. Mais les 15 et 16 novembre, la Fondation Louis Vuitton ne blague pas en accueillant dans son auditorium (de 23h à 7h) le compositeur star allemand Max Richter pour une reprise de son œuvre SLEEP. Une première à Paris depuis son passage à la Philharmonie en 2017. Créé il y a dix ans avec sa partenaire Yulia Mahr et depuis devenu un classique de l’ambient, SLEEP creuse les sillons des neurosciences, de la conscience et du sommeil. D’une durée de 8 h 24 – soit grosso modo le temps d’une nuit –, cette berceuse minimaliste sera jouée par Max Richter au piano, un quintette à cordes et la soprano Grace Davidson. Le tout devant un public allongé dans des lits, avec fourniture de couette, oreiller, masque de nuit et petit-déjeuner. Une expérience ultra select, réservée à 75 dormeurs, tarifée à 200 € la sieste. Et si vous n’êtes pas membre du dernier décile fiscal, la Fondation propose une expérience demi-pension à 20 € par personne comprenant une visite, de 23h à 1h, de l’expo Gerhard Richter, avec une sonorisation en direct et simultanée des deux premières heures du concert de Max Richter. 

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5. Plonger dans les arcanes de la politique locale avec "Coupures"

Coupures ne s’arrête jamais. Depuis maintenant huit ans, le spectacle fait salle comble à travers toute la France en braquant ses feux sur les angles morts de la démocratie – et les contradictions de nos chers élus. Avec beaucoup d’humour et d’ingéniosité, Coupures raconte l’histoire d’un maire écolo plein de bonnes intentions, mystérieusement abandonnées lorsqu’il devient question d’installer des antennes 5G dans le village. Pour ne rien gâcher, ce sera aussi l’occasion de découvrir le tout nouveau théâtre de la Concorde (du 12 au 15 novembre), qui fête ses un an ce mois-ci.

  • Que faire
  • Vivre en Ville

Lancé en 1994, à une époque où l’inclusivité était le cadet des soucis de la production audiovisuelle, le festival du film LGBTQIA+ Chéries-Chéris déroulera sa 31e édition du 15 au 25 novembre 2025 dans les cinémas MK2 Beaubourg, MK2 Quai de Seine et MK2 Bibliothèque. Le programme est gargantuesque, avec 76 longs-métrages (fictions et documentaires) et 80 courts-métrages présentés au fil des 11 jours de l’événement.

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  • Végétarien
  • 4e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Comme on se languissait du talent de Thomas Graham depuis qu’il a décollé du Mermoz… Surprise ! Le chef volant se pose à la Cantine Terroirs d’Avenir. Cette première tentative dans la restauration du distributeur de producteurs et d’artisans haut de gamme a éclos au rez-de-chaussée de l’« immeuble-quartier » Morland. Le chef américain est bien là, en tablier de cantinier, à faire suer des champignons de l’unique plat du jour, épaulé par la cheffe Juliette Deslandes (qui restera seule en scène à partir de décembre). Ils ne travaillent, à la petite carte végétarienne, que des produits Terroirs d’Avenir (super came donc), dont les invendus, mais pas seulement. Le menu ne fait pas semblant d’être au self ! En entrée, trois œufs mayo relevés de pickles de carotte (mais il y avait aussi du céleri rémoulade !) avant une assiette de gnocchis sous un délicieux édredon de crème de champignon qu’on sauce jusqu’à la dernière goutte avec le pain maison. Et en dessert, la tarte aux pommes star de l’Insta de Thomas, avec ses tranches millimétriques de fruit. Coût total du régal : 22 €. Alors certes, les portions pourraient être un poil plus généreuse, mais on reste quand même sur un champion du rapport qualité-prix.

  • Bars à cocktails
  • Réaumur
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Cette fois, installé rue Saint-Sauveur, Rémy Savage convoque l’art abstrait dans sa cérémonie mixologique. Soit en langage Savage : travailler les formes les plus élémentaires des ingrédients et donner la priorité au ressenti plutôt qu’aux figures connues. Il décide donc d’exclure de sa carte (presque) tous les alcools du commerce et de distiller lui-même des ingrédients pour concentrer juste le goût voulu. Sur le beau menu en plastique, que des intitulés familiers des brasseries (mauresque, citron pressé…) qui, évidemment, réservent des surprises. Le galopin de « picon bière » à prix ouvrier (4 €) cache une délicate décoction effervescente de fruit de la passion dans du Picon (du vrai !), tandis que l’expresso martini — totalement translucide ! — est le résultat d’une triple extraction à froid (notamment dans de l’eau de coco) de café. Tous les marqueurs s’y retrouvent (sauf la couleur !), une réussite. Autre verre ovni dont on voudrait des gourdes : le martini distillé à partir de beurre (!) qui aboutit à un cocktail à la fois puissant et hyper gourmand. Bref, c’est clair : Abstract Bistrot s’impose comme un très grand bar.

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  • Art
  • Textile
  • 7e arrondissement
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

C’est une toute petite expo qui se déploie au cœur du tout aussi petit atelier Martine Aublet du musée du Quai Branly. Une trentaine d'œuvres à peine, aux formats, là aussi, tout petits, qui collent parfaitement à la typologie de l’espace. Alors qu’on avait l’habitude de voir une Sheila Hicks grandiloquente ces dernières années, du Centre Pompidou en 2018 à la galerie Gagosian en 2020, elle se montre aujourd’hui sous un jour plus intimiste, grâce à un accrochage tout doux, faisant dialoguer ses travaux avec des œuvres piochées dans la collection permanente du musée. Sorte de journal intime muséal, l’expo revient aussi bien sur les liens de l’artiste originaire du Nebraska avec les arts précolombiens que sur sa rencontre avec Monique Lévi-Strauss (oui, la femme de Claude) à Saint-Germain-des-Prés, il y a déjà près de cinquante ans. Une amitié célébrée ici dans un film touchant de sororité et d’admiration mutuelle. On observe alors, sourire aux lèvres, le lien tissé il y a des années entre les deux femmes, qui nous embarquent dans leur toile sans que l’on se débatte une seconde. Seul regret ? Que ça s’arrête aussi vite, bon sang.

  • Art

Sur les cimaises les fashions. Après son expo Afterparty sur les devantures vintages de clubs, le Point F brandit cette fois-ci la carte mode (du 5 au 21 novembre) avec Sur le trottoir les fashions, sa rétrospective gratuite imaginée autour des clichés modeux de la photographe Sonia Reveyaz. Reprenant cette phrase d’un automobiliste excédé pendant la Fashion Week 2017 filmé par Quotidien - depuis devenue un mème -, Sonia Reveyaz explore ces scènes de rue à l’allure de contre-défilés qui agitent les Semaines de la Mode. Shootant au flash et avec des cadrages singuliers, la photographe s’attarde sur les détails d’une foule aimantée par les strass et les stars, bien souvent aussi (voire plus) lookée qu’elles. Le sourire n’est jamais loin. Pour pousser le thème au max, le vernissage de l’expo prévu le 5 novembre sera marqué par l’organisation d’un catwalk. Vous serez invités à choisir vos fringues sur les portants de la marque vintage Frusques, avant d’être photographiés par Tarik Aouad sur un photocall monté pour l’occasion.

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  • Art

Envie de vivre les clichés germanopratins IRL ? On a ce qu’il vous faut dans la besace : du 6 au 30 novembre, le festival de photo PhotoSaintGermain revient faire frétiller Saint-Germain-des-Prés (et ses environs) avec une quarantaine d’expositions gratuites investissant autant de galeries, institutions que quais du quartier. Icône du New York des années 1980, immersion dans un bar repaire de la musique pékinoise ou créations avec des personnes non-voyantes… Auto-focus sur six expositions photos à ne pas manquer.

  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

À un battement d’aile du poulailler du Théâtre Antoine nidifie ce Canard sauvage. C’est Greg Back qui est de retour (patronyme oblige) ! Le patron des Pères Pop vole ici en écheveau avec son vieux pote Raman Suzat au bar et son chef anglais sûr de lui, Jack Bosco Baker, en cuisine (passé par feue La Vierge de la Réunion). Comme souvent dans les buvettes de théâtre, l’endroit possède un charme biscornu. Le soir, le cuistot combine cuisine giboyeuse, grignotage efficace et instants de grâce bistrotière : gilda comme à Saint-Sébastien, ce pintxo d’olive-anchois-guindilla (2 €) ; welsh nordiste trompeur qui était en fait une simple tartine de jambon et fromage fondu ; sensationnel plat à cuillérer d’encornet barbotant dans une bisque avec moules et cocos de Paimpol coiffés d’aïoli ; bonne caille entière rôtie couvant maïs et trompettes-de-la-mort et, à l’ardoise, LE plat éponyme des lieux (30 €), une spectaculaire cuisse de canard sauvage avec chou noir, prune et purée de patates des plus photogéniques. Quant à son goût, il faudra repasser, car nos voisins ont commandé le dernier exemplaire du soir… Heureusement, le palmipède est servi durant toute la saison de la chasse. Le vin naturel est ici sur les planches tous les soirs. Bref, un bistrot noctambule et théâtreux où recevoir une bonne becquée sans se faire plumer.

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  • Art
  • 16e arrondissement
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

La visite laisse une impression durable tant l’exposition se révèle vertigineuse à plusieurs niveaux : par la profusion d’œuvres, la monumentalité de certains formats et ces tableaux qui semblent littéralement brouiller le regard. Elle impressionne aussi par la maîtrise avec laquelle l’artiste allemand navigue entre médiums, disciplines et genres. Les six décennies couvertes (il a détruit ses œuvres antérieures à 1962 et cessé de peindre en 2017, tout en poursuivant le dessin) révèlent un artiste qui, tout en travaillant à partir de photographies dans son atelier, a su s’ancrer dans son temps. Richter aborde des sujets historiques, dialogue avec les grands courants de l’art contemporain, sans se laisser enfermer. Face aux 275 œuvres exposées, difficile de cerner un véritable “style Richter”, tant son travail échappe à toute étiquette – même si certains motifs et techniques sont récurrents. L’ensemble donne plutôt à voir une quête personnelle, traversée par le flou et le reflet, qui interroge notre rapport à la réalité, à la perception et à l’image elle-même. Les œuvres de Richter occupaient d’ailleurs une place majeure dans la récente exposition Dans le Flou du musée de l’Orangerie, et certaines de ses toiles abstraites évoquent les Nymphéas de Monet, tant par leur profondeur que par leur pouvoir d’immersion. Pourtant, l’effet n’a rien de méditatif : on en sort lessivé, mais l’âme apaisée, comme après une séance chez le psy.

  • Bistrot
  • Belleville
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Dans la tradition païenne, Ostara représente la déesse du renouveau de la terre célébrée au début du printemps (mais vous le saviez…). C’est sous ses auspices féconds que Romane Pipernot et Clara Delubac ont tout plaqué pour s’adonner aux joies du sabbat bistrotier. À midi, leur formule en ligne claire met des UV dans le déjeuner (24 €) : entrée de salade de puntarelle, cette chicorée asperge chère aux Romains, adoucie par des dattes et des pignons ; puis un pimpant pressé d’agneau sur cocos de Paimpol, fardé de gremolata et de jus réduit ; avant un dessert aligné sur la Roue de l’Année (aka le rythme des saisons dans le rite néo-païen) : meringue, kakis, praliné de graines de courge qui donne envie de danser la gigue autour d’un chêne dans l’arrière-pays. Ostara percole et picole ! Avec le bon café Plural, l’offre de petit dej promet un potato waffle avec fried egg, gel de tabasco, cheddar et herbes (11€) et une brioche Hokkaido maison à la crème (10€). La carte des flacons affiche quelques références nature à la bouteille. Bref, une kiffante cantine tenue par des meufs à Belleville dans la lignée de Paloma à deux pas.

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15. Assister aux questionnements d'un père de quatre enfants avec Jason Brokerss

C’est le metteur en scène et co-auteur de Fary. Fary est aussi son metteur en scène. Et il mériterait bien d’être autant médiatisé. S’il se fait plus discret, c’est aussi que le comédien n’a pas notre temps : il élève quatre enfants. Son rôle de père sert de fil rouge à son spectacle, Grands garçons, mais on aurait tort de le réduire à ça. Jason Brokerss y parle, avec humilité, de masculinité, de filiation, d’amitié… Et de ses tentatives (plus ou moins réussies) de déconstruire les clichés qui vont avec.

  • Art

NEMO, c’est la biennale d’art numérique qui, depuis dix ans, secoue les codes de la création contemporaine. Pour sa sixième édition, du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026, elle convie un aréopage d’artistes à investir vingt-quatre lieux du Grand Paris autour du thème « Les illusions retrouvées — Nouvelles utopies à l’ère numérique ». Installations monumentales, performances audiovisuelles, expositions collectives, hybridations entre botanique et numérique… Focus sur six rendez-vous à épingler dans votre agenda électronique.

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