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© Chang Martin | Festival Silhouette
© Chang Martin | Festival Silhouette

Que faire à Paris en septembre 2024 ?

Expos, restos, festivals, spectacles : découvrez tous les inratables à faire en septembre 2024.

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Le mois de septembre, c’est le moment de la bascule entre ce moite été et un automne forcément moins avenant. Mais avant de glisser vers le froid et les nuits sans fin, la rentrée parisienne plastronne fort en matière de bons plans. C’est pas dur, on en a trouvé 30 plans à même de satisfaire toutes les envies de sorties, avec des festivals dans tous les styles, des restos tout chauds et des expos à gogo. Oui, la rentrée est là, mais ce dossier la rend plus douce.

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Les meilleurs plans du mois de septembre 2024 à Paris

  • Art
  • Art

Jusqu’au 14 septembre 2024, la Paris Design Week envahit les rues de la capitale. De Saint-Germain-des-Prés en passant par le Marais, les galeries, les showrooms et autres concept stores se prennent au jeu pour offrir aux visiteurs des installations aussi grandioses les unes que les autres. Cette 14e édition, centrée sur le thème « Terra Cosmos », met l'accent sur l'innovation, et plus particulièrement sur le rôle des matériaux dans la conception. Répartis en quatre quartiers distincts, les 450 lieux participants présentent le travail de designers renommés mais donnent également la parole à la nouvelle garde. Une Paris Design Week cosmique, certes, mais résolument tournée vers l’avenir. De la Bibliothèque historique de la Ville de Paris à CØR Studio, Time Out vous a sélectionné ses sept expositions coups de cœur. Visite.

  • Musique
  • Musique

C’est l’histoire d’un mec, DJ Mehdi, qui, en à peine deux décennies de carrière avant sa disparition en 2011, a réussi à devenir le trait d’union entre les scènes rap et électronique françaises. Une histoire singulière qui s’apprête à faire l’objet d’un docu en six épisodes, DJ Mehdi : Made in France de Thibaut de Longeville. Une grande journée IRL fréquence Mehdi a été annoncée à la Gaîté Lyrique le 14. Au menu ? A 18h, sur le parvis, un set de la DJ Tatyana Jane et sa rebondissante selecta bass music (gratuit). Le climax se déroulera à partir de 20h dans la grande salle avec un concert hommage – feat. Mokobé du 113 en Monsieur Loyal – réunissant un aréopage d’artistes assez zinzin, sorte de traduction de l’œuvre de DJ Mehdi avec Busy P, Kery James, Riton,  Feadz, Santigold, Rockin’ Squat d’Assassin, Les Sages Poètes de la Rue, Pit Baccardi, DVNO ou A-Trak. Pas besoin d’en dire plus pour comprendre que DJ Mehdi était le meilleur d’entre nous, aux yeux de tous.

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  • Japonais
  • Chaussée-d'Antin
  • prix 4 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Marie Akaneya ? Tout simplement le premier sumibiyaki (barbecue) nippon à Paris, ouvert par Chiho Murata et Ignasi Elias. Les menus proposés par la cheffe Froulyne Dubouzet alignent une quantité conséquente d’étapes – six plats très copieux – qui font du repas un exercice de modération autant qu’une partie de dînette. Le ballet des serveurs débute avec l’installation des braises, puis arrive un bol d’un sapide bouillon de canard qu’on se retient de finir. La viande arrive enfin en tranches millimétriques de la taille d’une demi-CB. On fait shabu-shabu avec les tranches de poitrine dans un puissant hotpot de champignons, du rumsteck cuit dans un caquelon de miso et ponzu (excellent !) et on jette de la surcôte minute sur le grill avant de la faire fondre sur la langue. Inutile de mâcher, il fond sur la langue ! A noter que le « petit » menu à 120 € ne comprend pas la star du lieu, le bœuf Matsusaka, plus cher que la truffe et importé en Europe pour la première fois. Mais cela donne déjà une bonne idée de cette expérience carnivore singulière.

  • Bistrot
  • Saint-Ambroise
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Ce lumineux bistrot, à un jet d’espadrille de la rue Saint-Maur, surfe sur une bistronomie de bon aloi qui puise ses inspirations au sud de la Loire. Au déjeuner, on harponne la formule midi (29 € la totale) ramassée autour de deux propositions en entrée, plat (mais, déception, pas de végé) et dessert. On entame brillamment avec des gnocchis de ricotta et brocoli, au moelleux de joue de bébé, barbotant dans une sauce au basilic qu’on finit jusqu’à la dernière goutte. Le lieu noir poêlé s’emmêle un peu dans sa sauce au vin blanc très présente mais la mousseline (une spécialité du chef) de céleri se montre légère comme une condamnation de col blanc. En honnête dessert, une glace à la verveine cernée de crumble au thym et d’une pêche au poché pas assez poussé. A la carte des vins, des étiquettes nature convolent avec des méthodes tradis, et le soir, pas de petites assiettes à partager mais un classique combo entrée, plat, dessert à la carte – autant dire une révolution dans le quartier !

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  • Cinéma
  • Cinéma

Grosse ambiance en prévision cette année au Play It Again, ce festival qui projette sur grand écran des classiques du cinéma restaurés. Du 18 septembre au 1er octobre 2024, l'événement est de retour pour une 10e édition dans 300 cinés en France (dont plusieurs à Paris) autour de la thématique « Que la fête recommence ! ». Pour le line-up de DJ (surtout des mecs en ces temps reculés), les programmateurs ont aligné des grands classiques, des blockbusters mais aussi des perles plus pointues et des refs pour les gosses. Sur le générique se croisent par exemple La Boum de Claude Pinoteau, French Cancan de Jean Renoir,, la version director’s cut du docu sur Woodstock de Michael Wadleigh, et quand même un programme sur les films d’Alice Guy, la première réalisatrice de productrice de l’histoire. Du très solide. Cette dixième édition sera marquée par un anniv : celui des 100 ans de la disparition de Marcello Mastroianni. Play It Again propose de le revoir dans ses plus grands rôles avec les diffusions de La Dolce Vita de Federico Fellini ou La Grande Bouffe de Marco Ferreri.

  • Dans nos Assiettes

L’association (et la page Insta) Paye ton Pinard œuvre pour l’écoute et la sensibilisation aux violences sexuelles et sexistes dans le monde du vin. Évidemment, le partage de témoignages de victimes, ça ne coule pas aussi bien qu’un verre de clos-vougeot, et Isabelle Perraud, la fondatrice et présidente de l’asso, a été condamnée cet été à verser 25 000 € de dommages et intérêts à Sébastien Riffault, un vigneron de la Loire (par ailleurs en procès pour agression sexuelle). Afin de l’aider à réunir cette somme, Benoît d’Onofrio alias le Sobrelier organise cette Buvette Soeurcière le vendredi 13 septembre. Un vrai coven inclusif où l’on picorera en continu la finger food salée de Bérangère Boucher, cheffe de Nomikai, les vins nature d’Isabelle et Bruno Perraud (oui, elle est aussi viticultrice) et les breuvages sans alcool du taulier.  

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  • Musique
  • Musique

C’est le plus doux de tous les afters. Comme depuis huit ans, le Macki, cette union festivalière du label Cracki et du collectif La Mamie’s, s’apprête à ensoleiller votre rentrée avec son Off gratis, qui s’ébrouera les 14 et 15 septembre dans les 15 hectares du parc de la Bergère de Bobigny. Sur les deux jours, de 14h à 23h, ce sont une dizaine d’artistes électroniques qui se relaieront pour mettre du son, sur des fréquences assez élastiques. Outre les tenanciers de La Mamie’s, on sera bringuebalés par le Norvégien Skatebard aux ectasiques balles italo, la rebondissante selecta du résident de La CREOLE Sylvère, ou celle ultra-lâche de Naomi Clément, mêlant bass music, baile funk et remix dingos. On est aussi pas mal curieux de voir ce que donneront les formules live de la productrice new gen Waralu et du rappeur franco-camerounais Mikano.

  • Shopping
  • Mode & shopping

L’intersyndicale du bon plan est formelle : cette union du rail et du microsillon va secouer le 18e arrondissement. Les samedi 28 et dimanche 29 septembre, le disquaire majeur du Nord parisien Dizonord revient pour une seconde grande vente de vinyles sur les 300 mètres de quais de la Petite Ceinture du Hasard Ludique. Pendant deux jours, ce sont 5 000 skeuds qui seront à dégoter entre six stands de vendeurs indés (encore à annoncer) et celui de Dizonord, qui représentera la majorité du stock. Chez ce dernier, on peut déjà annoncer qu’on trouvera tous les styles et toutes les époques – avec un penchant pour le rap, la techno et la house –, mais ce sont surtout les tarifs qui aguichent. Car oui, tout le week-end, les vinyles seront au prix unitaire de 5 € avec une grosse promo sur les lots : comptez 50 balles pour les 15 disques le samedi et 20 le dimanche. 

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Chantal Ackerman célébrée le temps d'une expo démentielle

Chantal Akerman a connu l’une des trajectoires les plus curieuses et engagées du cinéma belge (et bien au-delà). Pour célébrer la cinéaste décédée en 2015, le Jeu de Paume, en collab avec trois institutions du Plat Pays, offre un brillant travelling – l’une de ses spécialités – sur ses 60 ans de carrière avec des installations, des films mais aussi des archives inédites. Une œuvre qui aura été une suite ininterrompue d’expérimentations formelles et de questionnements sur l’identité, le féminisme et les relations familiales. Son film le plus connu, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles (1975), qui raconte l’aliénation au féminin, a été élu “plus grand film de tous les temps” par Sight & Sound, l’équivalent des Cahiers du cinéma en Angleterre.

  • Israélien
  • Réaumur
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Tekés, c'est l'adresse grège et terracotta d’Assaf Granit (Shosh, Shabour) postée à l’entrée du Klay, la chicos salle de sport de Montorgueil. Ici, le chef israélien ne facilite pas la modération tant son maousse brunch à volonté (100 % végétarien) enquille les réussites levantines : croustillants feuilletés à la feta, impériale salade Cléopâtre (une César sans viande), simple et brillant brocoli à la harissa, fattoush tomates et courgettes tout en fraîcheur, pesto yéménite vert Hulk ou houmous à tartiner sur du msemen ou du pain hallah… La formule à 60 € (ouille) comprend aussi une shakshuka cuite au feu parmi trois variations possibles. Nous avons fourchetté la version à la courgette jaune, poivron et curcuma qui manque un peu de relief par rapport aux autres plats. Le sucré, lui, ne fait pas tapisserie avec ananas grillé à la flamme, fruits frais, choux à la crème et une étonnante chantilly au mascarpone et basilic… On fait couler avec des expressos, latte, matcha ou, en sortant de la formule, un thé biodynamique ou un cocktail classique.

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  • Musique
  • Musique

Grünt, ce média (au sens large) du hip-hop connu pour ses vidéos de freestyles, déboule les 20 et 21 septembre dans l’immense parc de la Bergère à Bobigny. Dévoilée fin mai, la première tracklist agrège une grosse quinzaine de noms oscillant entre éternels compagnons de route de Grünt et nouvelles têtes explorant les franges les plus lointaines du genre. On repère par exemple le duo Isha et Limsa d’Aulnay, dont le projet commun est l’une des plus belles histoires du rap franco-belge de l’histoire (au moins) ; Jäde, la rappeuse shootée au R&B 2.0 ; BabySolo33 et ses sons en forme de plongée en 2002 sous vocoder ; les ambiances ultra-wavy de LEDOUBLE ; ou le king in the Nord Ben PLG. Et bien sûr, il y a cette carte blanche filée à Sublime. Fondé par Disiz en 2022, le label a depuis pris l’allure d’une pouponnière de la new gen, entre producteurs aux beats épiques (au choix Lucasv ou Abel31) et rappeurs joailliers tels le Suisse Rounhaa ou le Sudiste Luther.

  • Dans nos Assiettes

S’inspirer du canard laqué pour un plat végan, il fallait oser ! L’influenceuse végé Cheynese Khachame et Alice Tuyet, la boss de Daimant Collective, l’ont fait ! Du 10 au 24 septembre, elles dégainent chez Faubourg Daimant des pleurotes laqués qui se dégustent dans de fines crêpes de riz comme la peau crousti de la spécialité pékinoise. On plonge le tout dans une aïoli au sésame ou de la chili oil. Et bien sûr, vous retrouverez les autres assiettes signature du restaurant : croquettes cochonnes, carottes au barbecue… Qu’est ce qu’il vous faut de plus pour vous convaincre que la cuisine végane peut être gourmande, ludique et rassurante ?

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  • Dans nos Assiettes

Attiré par notre critique dithyrambique de Nhome, vous avez voulu vous attabler dans la belle salle troglodytique postée à côté de Palais-Royal, mais catastrophe, le restaurant est annoncé en travaux ! Séchez vos larmes, le chef Matan Zaken et sa sympathique brigade ne vous laissent pas en plan.  Le restaurant, renommé Home by Nhome, se délocalise dans un loft du 8e arrondissement assez vaste pour y loger l’imposante table commune de Nhome. Un cadre inédit pour une cuisine qu’on nous annonce toujours aussi finaude et enlevée dans un menu en neuf temps (130 €). A tester jusqu’au 31 septembre, fin annoncée des travaux. Mais peut-on vraiment prévoir les fins de travaux ?

  • Comédie
  • Scènes

Paul Mirabel peut faire le beau. Pendant plus de deux ans, son premier one-man-show, Zèbre, s’est joué dans toute la France à guichets fermés (des semaines à l’avance). Dans ce nouveau spectacle, le comédien tchimide veut parler d’amour. Le sujet par lequel tout a commencé pour lui, puisque le sketch qui l’a fait connaître en 2018 au Campus Comedy Tour (dont il est sorti vainqueur) évoquait un premier rendez-vous raté. Avant de repartir pour une tournée d’une année dans la France entière en 2025, le comédien posera son micro pendant plus de trois mois à Paname, de septembre à décembre 2024, au Théâtre des Variétés. 

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  • Dans nos Verres

La rentrée vous plombe ? Vous avez déjà envie de repartir de Paris ? Alors foncez au Cambridge Public House pour les Cambridge Global Series. Durant trois jours, Hyacinthe Lescoët et son équipe ouvrent leur bar à neuf mixologues venus du monde entier réaliser leurs cocktails fétiches à base d’ingrédients typiques de leur pays. Voyager des papilles, c’est voyager quand même ! Ce mini-festival sera l’occasion de découvrir les recettes et les savoir-faire de grands noms du shaker comme Andrew Ho du speakeasy Hope & Sesame à Guangzhou (Chine), Christina Veira du Bar Mordecai de Toronto, ou Konstantinos Theodorakopoulos du Bar in Front of the Bar à Athènes. Chaque jour, trois invités passent derrière le comptoir pour une heure et demie entre 17h et 20h – donc ne tardez pas si vous voulez tout goûter.

Au Jeu de Paume, les clichés pastels de Tina Barney de la bourgeoisie

En 2024, au Jeu de Paume, c’est au tour de Tina Barney de nous éblouir grâce à ses portraits uniques des classes aisées de la côte est des Etats-Unis dans les années 1970. Jeunesse dorée et familles bourgeoises : une expo aux doux accents d’Amour, gloire et beauté et aux tonalités pastel délicieusement rétro.

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  • Art
  • Art

Repère culturel de l’été indien parisien, les Traversées du Marais font leur retour pour une dixième édition du 13 au 15 septembre avec toujours le même script imaginé par Marais Culture+ : investir une trentaine de lieux de ce quartier historique avec des expos, des performances ou des spectacles. On est assez intrigués de voir à quoi va ressembler cette grande fresque au pastel de l’artiste britannique David Tremlett, qui sera installée dans l’orangerie de l’hôtel de Sully. Une œuvre qui sera elle-même mise en inception avec un « palais des miroirs » taillé par son compatriote Paul CocksedgeOn citera aussi une expérience dansée mêlant danses indiennes et occidentales, des ateliers d’écriture à la maison de Victor Hugo (y a pire comme énergie), un parcours chorégraphique, des visites thématiques, ou un procès avec la Seine en accusée. Bonne traversée ! 

  • Musique
  • Musique

La Monnaie de Paris va héberger dans sa cour un nouveau millésime de « Fip 360 », le format électronique en or usiné par la station radio, en collaboration avec le webzine Dure Vie. La star du soir ? Ce système sonore multidimensionnel qui nous avait marqué lors des précédentes éditions. Pour l’expérimenter, les organisateurs ont aligné de beaux noms derrière les potards, furetant dans toutes les teintes électroniques, avec une dominance techno certaine. Tandis que la collaboration entre François X et Elise Massoni a de bonnes chances d’affoler les podomètres des 2 000 noceurs avec des tracks galopants, la DJ Bambi leur assouplira les articulations avec des beats entre break, dub et trance. Dernier nom : celui de Traumer, figure de la house, qui reviendra avec son alias techno Roman Poncet (pas vu depuis un bail) sur un format live. Bref, l’after des Jeux, c’est à la Monnaie de Paris.

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  • Bars à cocktails
  • Le Marais
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

C’est donc Hugo Gallou et Hyacinthe Lescoët du Cambridge Public House qui ont récupéré les clés de la petite porte rouge (qui ne s’ouvre toujours pas) depuis le 1er juillet 2024. Même ambiance cosy de bar new-yorkais, même personnel anglophone et même clientèle internationale. Histoire de marquer le coup, la nouvelle équipe a quand même ciselé une nouvelle carte pour l’été, une variation sur les miroirs : en face d’un classique des shakers (Negroni, Margarita) on trouve une version twistée avec rien que des produits français sous le radar. Bilan : une transition périlleuse mais réussie qui ne fera pas sortir de ses gonds l’amateur de cocktails bien travaillés. En attendant la vraie nouvelle version du bar début 2025 !

  • Espagnol
  • Odéon
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

C'est en face du palais du Luxembourg que Cristina et Pierre Chomet ont ouvert Tina, un bar à tapas plus ibère qu’un film d’Almodovar projeté sur un plat à paella. Le petit menu affiche des classiques de l’exercice (guildas de boqueron, pan con tomate, pata negra…) et aussi des créas comme ce croque au brie et sobrasada. Les réussites s’enchaînent : édredonesque tortilla accompagnée d’une purée de poivron (6,50 €) ; gaspacho d’amande doux et graphique avec ses gouttes d’huile pimentée et ses miettes de maïs frit (7 €), rassurantes croquetas au poulet (8 €) … Le bémol ? L’assiette de pain à la tomate, facturée à 4 € les quatre petites tartines, plus adaptée au salaire de Gérard Larcher qu’à son appétit. On picole avec moderación et les trentenaires dorés du quartier des bières ibères, des vins blancs franco-espagnols (coteaux-du-lyonnais de Rostaing-Tayard, galicien Mixtura 2022…), des vermouths de la péninsule… Au final, ça fait plaisir de voir une adresse qui se rappelle que les tapas viennent d’Espagne.

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  • Musique
  • Musique

Septième démarque pour Paris Vinyl Sale ! La division braderie de Paris Loves Vinyl – l’autoproclamé « plus gros déstockage de vinyles en France » – fait son retour le 22 septembre pour une septième édition au Bastille Design Center, ce bâtiment industriel du XIXe siècle planté sur le boulevard Richard-Lenoir. Sur la tracklist, l’événement fait toujours aussi fort avec des dizaines d’exposants français et européens qui écouleront 50 000 disques mêlant tous les genres et époques, le tout à un tarot câlinant l’inflation (de 2 à 10 € max). Parmi les vendeurs de skeuds, Paris Vinyl Sales a recruté des enseignes bien connues de la maison avec la star des musiques noires Betino Errera, les houblonnés Montreuillois de Beers and Records, ou Listen!, disquaire de la rue de la Folie-Méricourt adepte de pépites japonaises.

  • Musique
  • Chaussée-d'Antin

En regardant le panorama du rap maghrébin, on se dit que Tif a le meilleur format pour tout casser. En mars 2023, le rappeur algérien sortait 1.6, album fédérateur à la subtile recette combinant rap en français, rythmes chaâbis, guitares andalouses et piques synthétiques. Porté par une session live à la vue et à la vie complètement dingues sortie en octobre, Tif semble depuis parti pour marcher sur [insérer la destination en fonction de la date de lecture de l’article]. La double date à Olympia semble déjà trop petite pour lui.

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Un double open air électronique géant à la Cité Fertile

Grande foire des musiques électroniques à mi-chemin entre le festival et le salon pro, la Paris Electronic Week passe cette année le cap de la douzaine. Toujours façonné par Technopol, l’événement accoste à la Cité Fertile du 27 au 28 septembre avec, outre ateliers et conférences, un doublé d’open airs de 12 heures chacun. Un « Samedimanche »  comme aux plus belles heures de Concrete – usiné autour de 14 back-to-back célébrant tous les courants électroniques, avec autant de la trance, de la house, de la bass music que des choses plus expé. 

  • Burgers
  • Odéon
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

C’est au cœur de Saint-Germain-des-Prés que Benoît Héraud, ex-mixo du Persifleur qui a troqué les shakers pour la presse à smash, a installé sa cambuse à burgers. Le menu au-dessus du comptoir se montre aussi dépouillé que la déco : un sandwich avec viande ou sans (version au champi), des frites, deux sauces et basta. Le pain à la fécule de pomme de terre offre un moelleux d’édredon fraîchement secoué, la viande bien caramélisée plonge son croustillant dans le cheddar fondu, la salade apporte du croquant. Pas besoin d’en faire des caisses : à défaut d’être photogénique, le burger s’avère très bon, surtout escorté de frites aériennes. On tique un peu de devoir payer 60 cents pour un petit pot de ketchup maison mais ça doit être indexé sur les loyers du coin. Les boissons se la jouent Tijuana : bière Ocho Reales ou verre de frozen mezcal en cas de canicule.

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  • Dans nos Assiettes

Les amateurs de piment avaient déjà Paris on Fire pour se chauffer les papilles à la sortie de l’hiver, et voilà qu’un deuxième festival caliente débarque pour la rentrée. Bienvenue au Hot Sauce Festival, organisé par les bières Gallia et les sauces Martin. Pour l’occasion, le bucolique bar Gallia de Pantin va prendre des allures de volcan tropical avec des stands de dégustation gratuite de sauces pimentées fabriquées par les plus bouillants producteurs français (Feu Teckel, Molho Molho, Las Chachitas…), un concours de mangeurs de piments pour vérifier que la dignité ne monte pas très haut l’échelle de Scoville, des animations (des cracheurs de feu ?) et une offre de plats plus ou moins enflammés proposés par Geoffrey Bertrand à marier avec les sauces. Pour faire couler ? Pourquoi pas tester la nouvelle bière au piment créée pour l’occasion par Gallia ? Entrée gratuite mais il faut prendre des billets.

 

A Beaubourg, une expo pour le centenaire du surréalisme

Le saviez-vous ? Cette année, le mouvement surréaliste fête ses cent ans ! Qui d’autre pour célébrer cet anniversaire que le Centre Pompidou, qui signe une expo blockbuster consacrée à ce courant délirant. Initié et théorisé par le poète André Breton, le surréalisme explore l’onirisme, l’inconscient, la déraison. Bref, il met le bazar dans la très rationnelle histoire de l’art. Le Centre Pompidou fait la promesse de dépasser l’habituel boys club Magritte-Man Ray-Dalí et de mettre les femmes sur le devant de la scène. L’occasion de découvrir la poésie de Toyen, Leonora Carrington ou encore Dora Maar, qui nous enverront elles aussi au pays des rêves. 

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  • Britannique
  • Epinettes
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après les tourtes du Public House et les snacks de Project Sausage, voilà la pub grub bien roulée du Blossom Arms. Gros comptoir, plancher sombre, murs vert bouteille : cette adresse joue la dégaine classique du pub où les Clash et les Prodigy font vibrer la mousse de la Guinness. Au menu des solides façonné par Alexandre Chapier, taulier plus tatoué qu’un virage de supporters mancuniens, des assiettes offrant assez de calories pour traverser la Manche à la nage, comme ce maousse et déjà mythique fish & chips. Deux morceaux d’églefin à la panure méga-crousti escortés d’un demi-mètre cube de frites double cuisson (la bouteille de vinaigre est évidemment à dispo sur la table). En légumes ? Un ramequin de sauce tartare et un de purée de brocolis ! Parfait pour un lendemain de GDB. Repoussant les limites du journalisme et de notre ceinture, on finit avec une coupe d’une épaisse mousse choco/Guinness plus anglaise qu’une défaite en finale. En bref, une popote simple et plaisante où il ne faut pas trop se préoccuper de ses triglycérides.

  • Ménilmontant
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après dix ans de rénovation en profondeur et la construction d’un impressionnant escalier métallique, la Bellevilloise ouvre le Toit de la Bellevilloise avec un panorama cossu. Si vous avez la chance de harponner les transats le long de la rambarde, vous bénéficierez de la vue classieuse avec le clocher de Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant au premier plan, et les tours Eiffel et Montparnasse qui surgissent de l’étendue des toits. Pas de doute, c’est beau. Dans les verres, ne vous attendez pas à une mixologie de haute volée. Il faut se contenter d’honnêtes créations (qui auraient mérité de meilleurs glaçons pour limiter la dilution) comme ce paisible Hibiscus Heat Margarita à la tequila, mezcal infusé à l’hibiscus, triple sec et pamplemousse. La carte des vins ne propose que des bouteilles bio : côteaux-du-vendômois du domaine Brazilier, vin de France de la coopérative Joyons… Lors de notre visite, la cuisine avait été dévalisée de ses planches de fromages et de charcuterie mais on nous a promis des assiettes plus élaborées bientôt ! Réservation très conseillée.

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Au musée Jacquemart-André, les chefs-d'œuvres de la galerie Borghese

Après un an de travaux, le musée Jacquemart-André dégaine une expo bonne à foutre une foule de tifosis en délire ! Pendant quatre mois, il va accueillir les œuvres les plus cotées de la collection de la galerie Borghese, cette institution romaine vieille d’un demi-millénaire planquée dans le jardin du même nom. Au total, ce sont 42 créations de la Renaissance et de la période baroque qui vont enjamber les Alpes, avec dans le lot certains signées du Caravage, Rubens, Raphaël ou Titien. Andiamo !

  • Musique
  • Musique

Ultime limite calendaire des raouts de l’été, le festival Contours a annoncé les premiers noms qui s’ébroueront lors de sa 5e édition prévue les 28 et 29 septembre dans les 12 000 mètres carrés du parc des Impressionnistes de Clichy-la-Garenne. Le samedi, écrit en gros en haut du poster, on découvre la pythie de la techno berlinoise Ellen Allien, le Batave Job Jobse, figures du revival trance, et un B2B encore jamais entendu entre la Teutonne Helena Hauff et le local de l’étape Bambounou. La suite a tout aussi bonne trogne avec le masqué Mézigue, pour un live présentant son skeud Qui existe sorti au printemps, ou le set de Vanille, aux flirts stylistiques multiples. Pour le dimanche, ce sera un peu différent puisque les progs des deux scènes ont été confiées à Dure Vie et Radio Cargo, deux entités bien connues des fuseaux horaires nocturnes. Pour Dure Vie, on a déjà le – substantiel – menu avec la Montréalaise du parti pro-eurodance TDJ ou MCR-T, intenable conscrit de l’intestable label berlinois Live From Earth.

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  • Belleville
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Chez Cendrillon, dans le 20e, un esprit “junk deluxe” règne sur le menu, avec des inspi street food pleines de punch et de piment : joaillières huîtres perlées de cassis blanc et huile de verveine (8 € les trois) ; deliciosa tostada mexicaine sous un tertre d’ail frit, d’herbes, d’avocat et de crevettes crues (9 €). Sans parler de la barbue grillée à la sauce au crabe épicée, plus caliente que le déhanché de Rosalía (14 €). Et en dessert, une glace à la framboise maquillée de vermicelles arc-en-ciel (5 €). Il était une soif aussi, alors ces Cendrillon du bitume préparent une dangereuse frozen mezcalita à la mangue (9 €) ou des Negroni (10 €), débouchent des vins naturels (dès 7 € le verre) et ont la bonne idée d’ouvrir en continu pour une sorte de boozie brunch le dimanche et le lundi (on a déjeuné à 15h). Dans ce bouclard queer-friendly, on sent un gros potentiel de bamboche certains soirs, à l’heure où les carrosses deviennent citrouilles…

  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Ici, on sert des pâtes. Maison, de saison et aux sauces toujours 100 % végés. Les recettes twistent les classiques de l’Italie en retirant l’animal décédé : bolognaise de champignon, poutargue de jaune d’œuf… Lors de notre passage, on a foncé sur une revisite des « raviolis Buitoni », appâtés par le bon goût de nostalgie. Sauce tomate épaisse, farce au champignon et miso bien plus sapide que notre souvenir de l’équivalent en boîte. C’est oui ! Seul bémol, avec six agnolotti dans l’assiette, aucune chance que les gros appétits soient rassasiés d’un seul service. Ils peuvent doubler la mise ou opter pour un des desserts plutôt bien faits, comme cet impeccable affogato à la glace praliné et noisette. Bilan : une cool et bruissante adresse – ouverte toute la semaine – pour amener sans en avoir l’air les carnivores vers les offres végétariennes (personne ne plaint d’une assiette de pâtes sans viande). La planète dit grazie.

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