We Love Green
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Que faire à Paris en juin 2025 ?

Expos, restos, festivals, spectacles : découvrez tous les inratables à faire en juin 2025.

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Dans notre classement de nos mois favoris pour passer du bon temps à Paris, juin se place très haut ! Les jours y sont les plus longs et on voit, partout dans la capitale, les événements se démultiplier, les terrasses se déplier et les bons plans se télescoper. De notre pêche des choses à faire, on n’a ramené que le caviar, le temps d’un dossier chargé comme un apérotier à 15h. Dans la nasse : des festivals à l’air libre, des restos muy bueno, des expos à gogo… Approchez et prenez une petite bouffée, votre juin parisien s’annonce doux et animé !

Plus de dossiers pour profiter du mois de juin

Les nouvelles expositions du mois

Les parcs et jardins parisiens

Les festivals de musique électronique à faire en France

Les meilleurs plans du mois de juin 2025 à Paris

  • Musique
  • Musique du monde
  • Recommandé

Pour sa cuvée 2025, We Love Green sera de retour du vendredi 6 au dimanche 8 juin dans son fief du bois de Vincennes. Sur le plan de vol, un nom en vert fluo éclipse tous les autres : celui de Charli XCX, pas encore venue en France présenter son iconique album « Brat ». Ça aurait pu suffire à faire causer, mais ils ajoutent à cela une trentaine de compères toutes chapelles stylistiques confondues : FKA Twigs, Vald, Sampha, Zamdane, Tiakola, Ezra Collective, Parcels, SDM, AIR, Gesaffelstein, Marcel Dettman, Theodora, Yseult, Clara Luciani, Amelie Lens, Kavinsky, Magdalena Bay, Horsegirl, Jolagreen23, Spill Tab... 

  • Gay & lesbien
  • LGBT

C’est le rappel salutaire de l’année, à rebours des clichés servis en boucle à longueur d’antenne : oui, il existe une jeunesse queer dans les quartiers populaires – notamment en Seine-Saint-Denis – et non, elle ne compte pas se taire ! Le 7 juin signe le retour de la Pride des Banlieues. Le cortège reliera la gare RER de La Courneuve au village associatif installé au parc de la Liberté. Le thème de cette année ?  Le droit à la santé pour toutes et tous, face aux reculs en cours. Après ces 1 500 mètres de défilé et un tour des stands associatifs, vous serez chaud·e pour l’after organisée au Dock B, de 19h à 00h30. Au programme : Noam Sinseau en MC, et une grosse dose de hip-hop et d’hyperpop avec Jahlys, Lalla Rami, Diana Kelly ou encore la DJ Kali Kalité. Envie de prolonger ? l’After d’After, signé le Bunker prend le relai au même endroit avec 8 DJs (DJ Cheetah, Lola Ondi Kwa, Parisienne Gyal, Watrfall…) pour un shoot de bouyon, dancehall et afrohouse jusqu’à 6h du mat. Danser, c’est résister.

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  • Art
  • Art

Un an après avoir vu les épreuves d’escrime estomaquer le monde, le Grand Palais s’apprête à reprendre la lumière en accueillant sous sa nef et ses abords un festival estival en forme de grande célébration de tous les arts. Le tout infusé d’un peu de sève carioca, saison France-Brésil oblige. Du 8 juin au 7 septembre, le Grand Palais d’été sera secoué par une expo labyrinthique, un bal et une parade brésiliens, des pièces de théâtre titillant la nostalgie, une performance funambule ou encore des DJ sets sous la verrière. 

  • Nation
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

En 2025, le bar du trio Karen Mounier, Hélène Jenny et Esther Poryles a non seulement survécu au harcèlement policier mais semble même sorti d’affaire après les épreuves successives du Covid et de la préfecture. Ce vendredi soir en tout cas, c’est plein comme un œuf dans ce drôle de local un peu branquignol où l’on peut boire un coup au comptoir mais aussi sous la hotte de la cuisine de l'ancien restaurant restée en place. Si vous vous demandez si vous êtes vraiment dans un bar lesbien militant, il suffit de jeter un œil autour de vous : un drapeau LGBTQIA+ punaisé, un poster Abadarmanin et une ardoise qui propose, contre 7 €, un “Gin Tonique Le Patriarcat”, une “Margayrita” ou un “Bloody Monthly”.  Sous une sage BO variétoche, une faune largement queer en tous genres et de toutes origines rigole et trinque et personne ne regarde de travers un homme hétéro blanc (s’il ne la ramène pas). Outre sa vie de bar de quartier/safe place du coin, le Bonjour Madame propose une foisonnante programmation. Merci Madame !

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  • Art
  • Art

Cette année, la Nuit Blanche se fait l’after officieux du Festival de Cannes. Programmé le samedi 7 juin, l’événement (gratuit) prend le 7e art pour fil conducteur, et l’actrice, scénariste et réalisatrice Valérie Donzelli (La guerre est déclarée, L’Amour et les forêts) pour directrice artistique. Alors qu’elle travaille à son prochain long-métrage, la réalisatrice s’empare du festival pour raconter une nouvelle histoire, et fait de Paris un immense plateau de cinéma. On vous le fait découvrir en six étapes particulièrement cinégéniques. 

6. Voir la dernière expo du Centre Pompidou confiée à Wolfgang Tillmans

Du 13 juin au 22 septembre, le Centre Pompidou ferme pour rénovation, mais confie une ultime carte blanche à Wolfgang Tillmans. L’artiste allemand s’empare des 6 000 mètres carrés de la Bibliothèque publique d’information (Bpi), vidée pour l’occasion, et y déploie un labyrinthe entre archives, créations inédites et résonances intimes. Photographe majeur de sa génération — notamment auteur de la pochette de “Blonde” de Frank Ocean — Tillmans assemble ici un vaste collage de médiums : photographies, vidéos, sons, textes. Il y interroge ce qui fait lien : les communautés, la liberté, la culture populaire. À noter : entrée gratuite les 13 juin, 3 juillet, 28 août et 22 septembre.

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  • Que faire
  • Évènements & festivals

À l'occasion de tournée « Cowboy Carter » qui passera par neuf villes dans le monde entier, Beyoncé fera une escale sur la capitale dans l'arène du Stade de France les 19, 21 et 22 juin 2025. Des concerts durant lesquels elle présentera son disque sorti l’an dernier Cowboy Carter, hommage aux ferments afro-américains de la country, élu « Album de l’année » aux Grammy Awards. Le tout premier dans cette catégorie pour l’artiste - il était temps. 

8. Soutenir le cinéma du peuple palestinien lors du festival Ciné-Palestine

Dans le contexte des massacres en cours à Gaza, le festival Ciné-Palestine continue de se battre pour que vivent le cinéma (et la mémoire) du peuple palestinien. Cette 11e édition se focalise sur la permission de narrer (selon l’expression du cinéaste Edward Said), avec une sélection de six longs-métrages de résistance, mais aussi des courts-métrages, des rencontres, des inédits. Le festival a débuté à Marseille la semaine dernière avec une série de projections et de rencontres, avant de rallier le Luminor à Paris du 29 mai au 1er juin, puis de continuer dans plusieurs ciné en Île-de-France jusqu’au 8 juin.

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  • Quartier de la Gare
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Scoop : il existe des coffee shops en dehors du Marais ! La preuve avec ce Café Cayo installé à la frange du néo-quartier du 13e qui n’en finit pas de se construire. La partie café est assurée par Drew McInerney qui a casé la torréfaction dans l’arrière-boutique. Ici, les grains proviennent de petits producteurs du Honduras (ferme Don Joaquín), d’Ouganda (Norman Mukuru) ou du Pérou (Henrri Chavez). Ils ont dû faire la traversée en classe affaires puisqu’il faut compter entre 11 et 19 € le paquet de 250 grammes (gloups) ou en expresso « découverte » à… 3,50 € la tasse ! (re-gloups). Heureusement, la partie restaurant montée par Daniel Aguirre se montre plus abordable. Le chef Oscar Arvide y propose une formule midi aux assiettes de saison carrément bien troussées : asperges blanches sous un doux sabayon de petit pois ; bun au porc effiloché qui s’offre un détour par le Mexique avec son écrasé d’avocat, sa confiture de tomate et sa démoniaque mayo au chipotle. Si le vin à la pause déj ne vous fait pas peur, la cave se montre assez fournie en étiquettes propres. Plus qu’un coffee shop, voilà surtout une bonne table pas bégueule pour un déjeuner dans le coin.

10. Rembobiner la carrière de Michel Gondry à la Cinémathèque

Ancien prodige du clip (« Around the World », c’est lui) devenu réalisateur inclassable, Michel Gondry a droit du 15 au 27 juin à une rétrospective plantureuse à la Cinémathèque. L’occasion de découvrir l’intégrale des films de ce cinéaste aussi sensible qu’inventif, qui a fait carrière entre Hollywood (« Eternal Sunshine of the Spotless Mind », « Human Nature ») et la France (« La Science des rêves », « L’Écume des jours »). À noter que Michel Gondry, en chair et en bouclettes, va venir présenter la séance du « Livre des solutions » et -en avant-première- son dernier film d’animation : « Maya, donne-moi un autre titre »

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11. Fêtez l’arrivée de l’été au Wanderlust avec Anderson .Paak

Solstice d’été de qualité au Wanderlust. Le 20 juin, le club coiffant la Cité de la Mode file le double de ses clés au classieux chanteur et producteur Anderson .Paak sous son alias DJ Pee .Wee. Un alter ego perruqué avec lequel il tricote des sets mêlant funk et soul des années 1970, hip-hop old school et hits des années 1980 – la légende raconte que “Sweet Dreams” d’Eurythmics est l’un de ses guilty pleasures. Pour l’accompagner derrière les decks, le Wanderlust a fait dans le local en conviant Naomi, résidente Rinse France aux fines selectas R&B et bass music, et le chef de l’escouade Roche Musique Cézaire. Vivement l’été !

  • Bars à cocktails
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

La première adresse de Nicolas Munoz proposait déjà une belle terrasse où siroter les créas de l’équipe. Et chez ce Bisou Canal ouvert fin avril 2025, la lumière entre par les vastes baies vitrées, on peut se poser sur le trottoir et il est même possible de prendre une bouteille de cocktail à emporter (de 26 à 32 € pour cinq verres), à siroter au bord du canal Saint-Martin. Au choix : Margarita au kumquat, Spritz à la rhubarbe, Negroni à la fraise… – plus classe qu’une bière en gobelet, reconnaissons-le ! Mais il fait bon aussi rester dans cette agréable petite salle sur deux niveaux blanche et argentée, dessinée par le studio Mur.Mur. Comme d’habitude chez Bisou, pas de carte. Les mixos Romain Dubois et Emmanuelle Navas se chargent de vous construire un verre sur-mesure à partir de vos envies et de l’orgue à bouteilles à l’arrière du bar. Plutôt amer ? On vous serre un verre d’un beau jaune pâle qui mélange saké, pisco, Suze et absinthe (14 €). Équilibré et, oui, amer. Contrat rempli ! Bref, ce Bisou redynamise la scène cocktail du canal un peu endormie et ça fait plaisir !

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  • Dans nos Assiettes

Un an déjà que Touki Bouki déploie sa cuisine fusion afro-kiffante sur les hauteurs de Belleville. Pour fêter ça dignement, Étienne Biloa, ancien agent de chefs devenu restaurateur, ouvre les cuisines de son bistrot voyageur à quatre représentants saute-frontières de la nouvelle garde culinaire. On commence le voyage par les Amériques. Du 4 au 8 juin, Robert Mendoza, le chef californien (passé par Vivant 2), va travailler le ndolé et le plantain avec des épices mexicaines. Puis, du 11 au 15 juin, la cheffe Khloé prend le relais avec son projet Nzoto et sa cuisine d’Afrique centrale, avant une étape méditerranéenne autour des assiettes ensoleillées de la cheffe Khouloude. On repique vers l’Afrique de l’Ouest avec un dîner unique le 23 juin, proposé par le Jollof Club du chef amstellodamois Nicolas Aquaa. Le grand tour se conclut du 24 au 28 juin avec Christ Bikouedi, ce chef propose une fusion thaïlando-africaine assez unique. Et pour s’hydrater ? Outre les vins nature bien castés, vous pourrez compter sur les cocktails tropicools créés par Léa Colla (ex-Syndicat). Bon anni, Bouki !

14. Dévaliser le merch de Billie Eilish avant ses concerts à Bercy

Pour fêter “Hit Me Hard and Soft”, Billie Eilish s’empare de Paris – et ça commence aujourd’hui. En plus de ses deux concerts à l’Accor Arena les 10 et 11 juin, la superstar au style aussi affûté que ses sons s’invite aux Galeries Lafayette avec un pop-up exclusif. Jusqu’au 12 juin, cap sur le boulevard Haussmann pour shopper des pièces en édition limitée : t-shirts, casquettes et hoodies estampillés Paname, pour être aussi stylé(e) que l’artiste américaine.

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  • Bistrot
  • Buttes-Chaumont
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Gilou, c'est la nouvelle planque de l’ancien épicier Dan Humphris et du chef anglais bourlingueur Chris Woolard (ex-Verre Volé), située dans une ancienne boucherie sur deux niveaux avec poutres apparentes, jolies frises de céramiques des années 70 et curieuse terrasse à l’étage aux abords des Buttes-Chaumont. Le duo y soigne des assiettes sincères aux orientations paneuropéennes dignes d’un voyage en InterRail. Top départ à la britannique avec deux palets d’agneau panés dans une mayo aux câpres (8 €) qui roulent sans transition vers une consolante vignarola, ce concentré de printemps à base d’artichauts, fèves, petits pois servis magnifiquement tièdes comme à Rome (10 €) ! Pour la suite, on reste en première classe avec un lingot de sébaste (un poisson rouge) rôti au cordeau sur une purée à l’huile d’olive légère comme une soirée d’été (27 €), puis on prend la direction d’un plat d’agnolotti (ces raviolis rectangulaires) fourrés de ricotta dans une crème aux morilles – impeccable (28 €). Au terminus de ce repas, il y avait une glace au lait et cerises confites (6 €) aussi réussie et modeste que le reste.  On y écluse des vins naturels de soif (dès 7 € au verre, 34 € la bouteille de rouge de Loire) ou des verticales de contemplation (jurassien domaine Labet à 90 €).

  • Belleville
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Rue montante pour cuisine afro-descendante : c’est sur ce tronçon pentu de la très cool rue de Belleville que le chef Diadié Diombana (aka Freddy's Kitchen) a accroché son bout de bistrot indus’ à tables métalliques, murs de brique et verrière ouverte comme un grand sourire sur le dawa du quartier. Sur la carte, la cuisine “nwaar” – comme dirait Damso – se taille un petit royaume panafricain : satisfaisantes brochettes suya nigéro-camerounaises de filet de bœuf mariné, laqué et épicé et grillé au barbecue (13 €) ; croquants gombos à la vapeur à maculer de crèmes d’arachide et de mangue piquante (9 €) ; suivi d’un fameux mafé d’agneau, le plat roi du Mali, dont la sauce ocre à base d’arachide, dense et salivante, est la véritable souveraine (21 €) ! On a fini de faire twerker les muscles de la mâchoire avec une pimpante tartelette de brick à la poire pochée et hibiscus (10 €). Et à bwaar, aucun alcool mais des softs recommandables comme le mocktail bissap acidulé (8 €), le jus de gingembre frais (4 €) ou la bière caribéenne 0 % (3 €). Une adresse bouyonnante où Diadié Diombana met son joli tour de main exercé à Paris (Buffet, Chéri Coco) au service de cette nouvelle afronomie

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  • Musique
  • Musique

Ça fait quelques semaines qu’on sait qu’on prendra pour la dernière fois le Macki cette année. À l'affiche cette “Last Dance”, prévue les 14 et 15 juin dans le parc de la Bergère à Bobigny ? Une prog en forme de manifeste d’une décennie de festivals qui auront arpenté toutes les crêtes stylistiques, privilégiant les noms téméraires (et un peu hype) aux blazes rutilants. Cela donne un panorama où se côtoient le DJ GREG et ses beats synco(u)pés de mille influences ; le rock psyché made in 60’s du trio Collignon ; les éclectiques (mais toujours sous percus) selectas de la DJ Saari ; Sandy B, pionnier du kwaito, cette house downtempo sud-af apparue dans les années 1990 ; ou la DJ Jeune Pouce, dont les sets hip-hop (au sens large) ont le pouvoir de ravager les fosses. En before, les Boat Parties seront animées par les collectifs Vénus Club, Bavardages et Fase (fka Club Theory), tandis que le soundsystem Rhizome posera ses caissons pour l’after dans un lieu encore secret, avec les DJ Blanca Brusci, EGNA et Trae Joly. Après ça, ce sera définitivement fini pour le Macki, il sera alors temps de sortir la boîte à souvenirs.

18. Revivre au Grand Palais l'histoire d'amour artistique entre Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely

2025 marque le lancement (progressif) des travaux au Centre Pompidou, qui va fermer pour cinq ans. Pas de panique : l’âme du musée continuera de vivre ailleurs, notamment au Grand Palais, à travers différentes expos en coproduction. À commencer par une riche rétrospective autour du couple Niki de Saint Phalle - Jean Tinguely, vue à travers le prisme du premier directeur du Centre Pompidou, Pontus Hultén. Entre histoire d’amour et histoire de l’art, l’expo présentera des œuvres emblématiques des deux artistes pendant plus de six mois.  

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  • Thaïlandais
  • Quartier latin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Mouffetard, quartier de pubs et de sandwicheries, a pu découvrir au début 2025 grâce à Chantira, une cuisine thaïlandaise à la fois moderne et authentique accompagnée de cafés de là-bas ou des vins désulfités d’ici. D’abord flûtiste, Ti Tienchutima est venu de Bangkok se former au conservatoire, avant de basculer dans la cuisine chez Street Bangkok puis dans son adresse qui porte la patte élégante de sa compagne en salle, Line Chairat, styliste de formation. Ici, point de pad thaï mais le vrai plat national : le kaphrao, un riz parfumé au basilic et à la viande mijotée. On fourchette aussi, dans de délicates céramiques contemporaines, une salade relevée de piment et pamplemousse – merveille qu’on s’enverrait volontiers au petit-déj –, des raviolis grillés au champignon dans un irrésistible bouillon tom sab. En plat, les crevettes satay sont sautées dans un relish iodé et le sticky rice mango charbonne au riz gluant noir. Que du bon. Le soir, on partage poulette frite d’écolier thaïlandais et autres enchanteresses petites portions, accompagnées d’un grenache Version Sud de chez Frédéric Cossard en nature (9 € le verre), dans l’atmosphère animée de cette rue piétonne.

  • Bars à cocktails
  • Epinettes
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après s’était échauffé à l’Harmony en s’occupant des soirées du dimanche plutôt réservées aux femmes, aux POC (people of color) et au shatta, le duo de vingtenaires Mya Plunket et Rio Salmon a ouvert le Bunker. Sur les plans ? Une salle tropicool, lumineuse et ornée d’une grande fresque naïve et d’une BO entre afrobeats et R&B des 90’s. Bref, plus paillotte que blockhaus ! A la carte ? Des classiques du cocktail (Old Fashioned, Expresso Martini) à côté de cinq créas comme cet honnête Marsha au rhum infusé à la cannelle, fruit de la passion et blanc d’œuf. Mais avouons qu’on ne vient pas ici pour s’ébaudir de la technicité des verres mais plutôt pour se retrouver dans un chaleureux rendez-vous intersectionnel de la communauté queer/LGBT/racisée (qui manquait salement dans l’arrondissement). Un vrai bon plan notamment en before de soirées plus centrales. Cœur sur le Bunker !

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21. Se marrer devant le spectacle astrono-humoristique de Guillaume Meurice et Éric Lagadec

« Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. » Réunis sur scène les 6 et 7 juin, l’humoriste Guillaume Meurice et l’astrophysicien Éric Lagadec s’emparent de ce postulat d’Einstein et viennent l’étayer à grand renfort de graphiques, de punchlines et autres théories quantiques. Entre vulgarisation scientifique et conférence humoristique, le spectacle sonde aussi bien les mystères de l’univers que ceux de la bêtise humaine (en tant que réel objet scientifique). Un vrai show bien intellol, comme on les aime.

  • Que faire
  • Vivre en Ville

Du 21 juin au 14 septembre, la vasque s’élèvera chaque soir à la tombée de la nuit depuis son socle aux Tuileries, atteignant 60 mètres de hauteur et inondant la ville d’une lumière blanche, comme lors de la Parade des Champions. En journée, la structure restera au sol et sera accessible librement et gratuitement. Ont également été annoncés un concert inaugural le 21 juin et un programme spécial le 26 juillet, un an jour pour jour après la flamboyante cérémonie d’ouverture.

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23. Apercevoir une création inédite signée Hofesh Shechter au Palais Garnier

Vous connaissez son travail si vous avez vu En Corps de Cédric Klapisch. A moins que vous n’en ayez été témoin sur une scène parisienne. Il faut dire que, depuis quelques années, le chorégraphe israélien est de toutes les programmations. C’est heureux car c’est un des artistes les plus talentueux de sa génération. Ses spectacles frappent par leur fougue, l’intensité donnée à chaque mouvement, et l’élan collectif qu’ils ne manquent jamais d’orchestrer. Au Palais Garnier, une création inédite de sa main ouvrira l’été. La chance qu'on a.

Quand ils n’organisent pas Vini di Vignaioli, le plus grand salon des vins nature italiens (en novembre), Alberto Busto et Claudia Galterio, les tauliers du site Vini Mariani, profitent des beaux jours pour sortir les canons et organiser le Mariani Wine Fest, une fête coolissima avec des copains chefs. Cette année, ils passent à l’abordage de la barge Le Mazette. Riccardo Ferrante (Jones) va prendre la barre du barbecue avec, pour napper la viande, une sauce spéciale préparée par Simone Tondo de Racines ! Vous salivez déjà ? Attendez, ce n’est pas fini, puisqu’en plus des viandes grillées, il y aura aussi des pizzelle fritte à la montanara dont la garniture va être signée Giovanni Passerini ! Et le pain ? Celui d'Adriano Farano au blé dur ancien de Sicile sur levain naturel de 138 ans ! Tout cela s’accompagnera de vins sans sulfites mais pleins d’amour, importés de la Botte par Vini Mariani. Et comme une fête sans musique, c’est aussi impensable que des pâtes sans sauce, on va trouver derrière les platines Janf et Hervé Carvalho (moitié d’Acid Arab). Buonissima !

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  • Art
  • Peinture
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Jusqu’au 24 août 2025, le musée d’Art moderne de Paris consacre une exposition inédite à la relation entre Henri Matisse et sa fille Marguerite, muse discrète mais essentielle de son œuvre. Plus d’une centaine de portraits, dessins, sculptures et archives personnelles révèlent un lien artistique et intime rarement mis en lumière.

  • Fast-foods, snacks et sandwicheries
  • Charonne
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après la fermeture du bar les Écuries où sa résidence régalait son monde, Mehdi Marguillier s’est vite remis en selle. En un temps record (à peine un mois !), il vient d’ouvrir son comptoir à lui, un couloir à murs carrelés et accueil velouté où l’on peut retrouver ses sandwichs « de bâtard » tout maison et bien cuisinés. A la carte resserrée, quatre recettes dont une végétarienne : bœuf à la sauce tomate, effiloché d’agneau mariné au miel, tajine de légumes, et notre poulet à la sauce barbecue maison délicatement sucré-salé. Le tout fourré dans un pain rond (de la boulange du coin). La force de Mehdi ? Les sauces travaillées et les garnitures qui coiffent ses créations : sauce au yaourt et menthe, sauce pimentée à la coriandre, pickles divers, crudités. Résultat : un sandwich certes complexe à manger sans s'en mettre partout mais débordant de goûts. Là où le bât(ard) blesse ? Le prix. La petite version s’affiche à 12,50 € avec frites et Palestine Cola et monte à 18,50 € dans la version double sandwich (qui se mange bien si on a un peu la dalle), ça fait un poil cher face à la concurrence du faux KFC voisin. Le coût du goût.

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  • Musique
  • Musique

Après une première salve tapissée de gros blazes majoritairement hip-hop (Damso, Gims, Kalash, SCH, MC Solaar, mais aussi Zaho De Sagazan), Solidays a lâché une trentaine de nouveaux noms qui animeront la bande-son de sa cuvée prévue du 27 au 29 juin. Tout en haut de la brochure, on repère Shay, la queen du hip-hop francophone, qui, après sa trilogie de shows en 2024, fera sa seule halte festivalière de l’année à Solidays. Le reste de la cohorte comporte le rappeur pas mauvais en running Rilès, le rookie rap déjà star La Mano 1.9, les deux têtes de l’hyperpop local, Eloi et Miki, ou Yelle (oui, oui, Yelle), pour les 20 ans de son morceau « Je veux te voir ». Les fuseaux horaires nocturnes ont aussi été garnis, avec notamment celui de l’icône arc-en-ciel, cheffe des labels Correspondant et Dischi Autunno, Jennifer Cardini, qui devrait encore une fois proposer un set ganté de curiosité, mêlant perles fines de techno, house et italo-disco.

  • Art
  • Peinture
  • 16e arrondissement
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

L’exposition de David Hockney à la Fondation Louis Vuitton est l'événement artistique de la saison à plus d’un titre : superstar de l’art contemporain, David Hockney est peut-être le peintre le plus connu en activité, avec une carrière prolifique entamée dans les années 1960. C’est aussi une démarche assez exceptionnelle pour la Fondation Louis Vuitton, qui a invité l’artiste à choisir le thème et à s’impliquer personnellement – pendant près de deux ans de préparation – dans la conception de ce qui devient ici sa plus grande exposition à ce jour, avec plus de 400 œuvres réparties dans l’ensemble des galeries du bâtiment imaginé par l’architecte Frank Gehry. « Fondation Louis Vuitton ! Quelques-unes de mes toutes dernières peintures, auxquelles je suis en train de travailler, y seront présentées. Ça va être bien, je crois. » Il avait raison. C’était bien.

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  • Dans nos Verres

Maggie, le rooftop de l’hôtel Rochechouart, ne se contente pas d’offrir à ses clients une des plus belles vues sur la Butte pour accompagner ses verres. Cet été, il organise une série de guestshifs, ces résidences ponctuelles de mixologues venus d’adresses prestigieuses (mais qui n’ont pas la chance de posséder un toit terrasse !). Après la doublette Vincent Pinceloup (Monsieur Antoine à Paris) et Guillaume Hervot (Madame Pang à Bordeaux), les prochains invités vont s’internationaliser. Le dimanche 22 juin de 20h à 23h le bar Lyaness de Londres va envoyer un émissaire de ce côté du Channel pour prendre le contrôle des shakers. Il y succèdera à Dario Andreozzi et Marlène Bargouin venus de l’Experimental Cocktail Club de 18h à 20h. Et le dimanche 31 août, après la résidence de Danico, Stan Harcinik du Mirror Bar (à Bratislava) prendra la suite pour mettre un peu de Slovaquie dans les verres. Chaque invité viendra avec, dans ses valises, quatre créations originales, réalisées à partir des spiritueux Nikka Whisky, partenaire de cette opération. Et bonne nouvelle elles s’afficheront à 11€ un prix ras de terre pour une terrasse d’altitude ! Une seule obligation : réserver votre table en avance.

30. Assister à la brillante revisite du mythe tragique des Atrides de Jean-François Sivadier

L’un de nos metteurs en scène (et auteurs) préférés est de retour. Après l’excellent Sentinelles (reprogrammé en juin au Théâtre Paris-Villette) et son Othello d’anthologie au Théâtre de l’Odéon, Jean-François Sivadier s’empare d’un nouveau monument dramaturgique : le mythe tragique des Atrides, d’Agamemnon à Oreste. Un Portrait de famille monté avec la promotion 2023 du Conservatoire national supérieur d’art dramatique, qui s’illustre par le sang sans s’appesantir sur le pathos — la réécriture de Sivadier étant empreinte d’une drôlerie jouissive. Préparez-vous à un joyeux bordel.

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31. Percer le mystère Cléopâtre à l’Institut du Monde Arabe

Elle a beau afficher plus de 2 000 ans à l’état civil, Cléopâtre ne cesse de fasciner. Un processus de mythification que va tenter de décrypter l’Institut du Monde Arabe avec l’expo Le Mystère Cléopâtre, prévue du 11 juin 2025 au 11 janvier 2026. Une rétrospective qui recensera les connaissances historiques sur le sujet – spoiler : il y en a très peu –, évoquera la figure de Cléopâtre dans la culture, tout en analysant l’évolution de sa perception dans l’imaginaire collectif, d’une figure féminine objectivée à celle d’une femme libre.

  • Théâtre

Le spectacle “Mythologies” revient à la Seine Musicale, et disons-le clairement : ça nous met en joie. Et pour cause : à l’affiche de ce ballet de haute volée, deux génies made in France adoubés à l’international. D’un côté, le chorégraphe le plus en vue de sa génération, Angelin Preljocaj, auteur de plus de 50 pièces évoluant progressivement du classique au contemporain. De l’autre, Thomas Bangalter, moitié du duo Daft Punk. Sur scène, 20 danseurs revisitent quelques-uns des mythes fondateurs de la culture occidentale, incarnant tour à tour Amazones, Naïades et autre Minotaure, les faisant vivre et élaborant sur scène de nouveaux rituels contemporains.

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  • Végétarien
  • Le Marais
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Devenu Maslow Temple sous l’égide de la triplette Julia Chican, Marine Ricklin et Mehdi Favri (Fellows), cet atelier d’estampage du XIXe, planté à côté du Carreau du Temple, en jette sérieusement ! Les habitués de Maslow – dont la carte change bien peu – seront contents de découvrir des nouveautés au menu avec une ligne toujours 100 % végétarienne mais un peu plus gastronomique et notamment un beau boulot sur les sauces. Arrivent ainsi sur la table (avec une rapidité étonnante et un service tout sourire) un umamiesque demi-pithiviers aux shiitakés et son sapide jus de légumes réduit ; un artichaut à tremper dans un velours de sauce satay et une courgette à la mandoline réveillée par une délicate « vinaigrette » sucrée-salée. En dessert, la tarte choco rehaussée d’un pralin de courge fait carrément le boulot (mais le chou à la fraise et caramel au piment de nos voisins faisait bien envie). On rince toutes ces protéines végétales avec quelques vins bio, des cocktails alcoolisés ou non. Au final, un vrai bon moment où le végé s’oublie, avec en plus une addition très douce pour le quartier. 

  • Art
  • 1er arrondissement
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Il y a quelques années, le musée de l’Orangerie interrogeait les liens entre l’impressionnisme et la peinture abstraite avec l’exposition Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet. Cette ultime série du maître impressionniste, véritable tournant dans l’histoire de l’art, sert aujourd’hui de point de départ à la nouvelle exposition du musée : Dans le flou – Une autre vision de l’art de 1945 à nos jours. Une plongée dans l’indistinction visuelle, amorcée par une citation extraite du roman de Grégoire Bouillier, Le Syndrome de l’Orangerie :
« Au vrai, on ne voit rien. Rien de précis. Rien de définitif. Il faut en permanence accommoder sa vue. »

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