Plus fraîche que la cuisine chinoise et moins épicée celle de Thaïlande, la cuisine vietnamienne a conquis Paris et représente (en 2023 et d’après l’Apur) la 4e gastronomie étrangère la plus représentée derrière celle d’Italie, du Japon et de Chine. Ultra-conviviale et généreuse, cette cuisine basée sur les bouillons et les herbes donne l’impression de toujours manger en famille !
Attention, elle ne se réduit pas aux nems, ni au bo bun, spécialité d’Hanoï twistée et apportée sous nos latitudes par la diaspora chinoise dans les années 80.
Largement façonnée par l’Empire chinois (qui a occupé le pays un petit millénaire), la cuisine vietnamienne née dans le delta du fleuve Rouge s’est nourrie de mille influences. Les Chams, peuple du sud, lui ont apporté la sauce de poisson (nước-mâm), devenu le condiment vedette du pays. La France, qui a colonisé l’Indochine de 1885 à 1946, a laissé des traces profondes dans les menus. Les colons ont importé leurs habitudes et leurs ingrédients (carotte, laitue, chou-fleur, café…) Ils ont également lancé la consommation de bœuf, autrefois utilisé seulement comme animal de trait. Ce serait d’ailleurs sous l’influence du pot-au-feu des colons que des cuistots vietnamiens auraient fait évoluer une soupe chinoise pour donner le fameux phở. Et le banh mi n’est rien d’autre qu’une version viêt du jambon-beurre !
Au-delà de ces multiples inspirations, la cuisine vietnamienne possède une personnalité bien à elle en Asie du Sud-Est. Suivez le guide pour savoir où bien manger vietnamien à Paris !
