Attention les amis ! Nous nous efforçons d'être précis, mais la situation particulière nous oblige à quelques ajustements. Alors vérifiez bien les horaires avant de vous de déplacer.

5e arrondissement : les bars et restaurants
Le 5e met les petits plats dans les grands !
Délice Jussieu
Pour qui ? Les étudiants des facs voisines et les habitués du Jardin des PlantesPlat culte ? Le kebab chou rouge-salade Iceberg-carotte râpée (pour changer de l'éternel combo boobesque salade-tomate-oignon). Delice Jussieu, c’est le spot où manger un bon sandwich grec dans le 5e arrondissement. Les étudiants de la fac voisine ne s’y trompent à juger la longue file d’attente qui s'étire dans le tout petit établissement passés les douze coups de midi. La broche est un mélange de viande d’agneau et de dinde, ce qui donne un goût bien péchu et profond à notre casse-croûte. C’est au choix pain pita ou galette extra-fine. Dans les deux cas, le pain sera délicatement toasté avant d’être garni ce qui apporte une mâche croustillante à l’ensemble. Oubliez le triptyque salade/tomate/oignon un peu redondant (et les paroles enchantées de Booba), le sandwich est pimpé avec du chou rouge, de la feta, du sumac, de la salade iceberg, de la sauce blanche et de la harissa maison. Voilà un kebab (6,50 €) de très bonne facture, il est frais, savoureux et la viande est bien juteuse. Oubliez les frites, de vulgaires pis-aller surgelés balancés dans un bain d’huile au dernier moment. Psst : il faut jouer des coudes pour trouver une place à l’intérieur, alors on ne saurait que trop vous conseiller de commander à emporter et d’aller profiter d’un petit peu de verdure au Jardin des Plantes, à 50 mètres à peine de la petite enseigne.
Kitchen Ter(re)
Pour qui ? Les amateurs de pasta épris de Méditerranée et d’Asie du Sud-Est Plat culte ? Un “blésotto”, risotto de petit épeautre accompagné d’encornets snackés et d’algues japonaises aosa, le tout lié par un tom kha de crevettes (soupe thaïlandaise à base de lait de coco). Chez Kitchen Ter(re), la troisième adresse du chef William Ledeuil, pas de décorum superficiel, le spectacle est dans l’assiette ! Les pâtes du meunier boulanger Roland Feuillas, toutes élaborées à partir de céréales ou blés anciens et fagotées de drôles de noms francisés (“girolette”, “dentelle de Cucugnan”), tiennent le premier rôle. Un produit brut top quali sublimé par Bruno Laporte, le chef exécutif du restaurant. Au déjeuner, la formule ultrabien ficelée facturée seulement 30 € donne droit à une entrée, un plat de pâtes et un dessert. Amour des céphalopodes oblige, on commande le “blésotto”, un risotto de petit épeautre accompagné d’encornets snackés et d’algues japonaises aosa, le tout lié par un tom kha de crevettes, une soupe thaïlandaise à base de lait de coco. On plonge notre cuillère dans le bol, chaque bouchée est un voyage. Le côté doux et laiteux de la sauce est réveillé par une belle dose de basilic thaï et d’aneth. Les algues sont un véritable souffle iodé et l’acidité des fines lamelles de citron jaune vient titiller le palais. Un très beau plat ! Les entrées ne sont pas en reste, on y retrouve la marque de fabrique de Ledeuil, des bouillons subtilement parfumés comme celui au bœuf dans
Le Pré Verre
Pour qui ? Les bistrophiles au palais fin.Manger quoi ? Le lièvre sauce royale ! A l’approche des 50 ans de mai 68, se balader dans le quartier latin rappelle à notre jeune mémoire de douces idées révolutionnaires. Dans l’attente du printemps et de ses riches débats, ce sont nos papilles que nous sommes allé réveiller au bistronomique Pré Verre, situé à deux pas du Collège de France. En voici sa chanson. Derrière les fourneaux, on retrouve le chef Benjamin Lubin, formé au Cristal Room Baccarat du temps de Guy Martin ou encore au Chardenoux et aux Prés de Cyril Lignac. Quand une formule déjeuner entrée-plat-verre de vin-café à 14,90 € est proposée, c’est la carte du soir qui resplendit. Après avoir dégusté une terrine poire-poivre et une coupe de Vouvray en guise d’amuse-bouche, on se laisse tenter par le menu Voyage Surprise (entrée-plat-dessert) à 33 €. En entrée, on est surpris par la finesse de l’hure de cochon poêlée à la plancha et sa purée de dattes au balsamique. La suite sera princière ou ne sera pas. Car avec un lièvre sauce royale (foie gras-vin rouge-gorge de porc) et sa purée de céleri, on entre de plain pied dans le côté gastronomique du lieu. Tout y est : noblesse des produits, assaisonnement délicatement pensé et dressage façon horlogerie suisse. Pour arroser ce met, on choisit une bouteille de Beaumes de Venise bio 2015 (35 €) dont la souplesse en bouche contrebalance la force aromatique du lièvre. Pour le dessert, ce sont les savoureuses clémentines rôties
Académie de la Bière
Le nom de l'établissement est inscrit quatre fois sur la devanture. Comme pour insister sur ce qu'on vient chercher ici. L'Académie de la Bière est une taverne sans effet de manche (depuis 1964). Ici, on déguste de la bonne bière et des plats copieux tout au long de la journée, et jusqu'à tard le soir. Pour ça, pas besoin de fioritures dans la déco. C'est brut, simple et efficace. Mais il y a un sujet sur lequel on ne plaisante pas : le service de la bière. Chaque précieuse bouteille, servie avec diligence, est accompagnée du verre adéquat pour une dégustation optimale. Parce qu'on n'est pas des bêtes non plus. Concrètement, quand on arrive, on a le choix entre deux terrasses couvertes et la salle. Mieux vaut avoir réservé pour être sûr d'avoir une place, ce qui ne vous empêchera pas en cas d'affluence d'être un peu serré et de souffrir un tantinet de la chaleur l'été sous la bâche. Ensuite, il faudra un bon quart d'heure pour étudier la large carte de bières qui propose non seulement douze pressions (Cuvée des Trolls, St Stefanus Blonde, Vedett IPA...) mais surtout plus d'une centaine de bouteilles, classées par types (artisanales, trappistes, bières d'abbaye, aux fruits, etc.). On est donc d'autant plus fier en commandant notre Corsendonk Agnus (une blonde) d'entendre le serveur nous répondre que c'est d'après lui le meilleur choix de la carte. Enfin, sur la toute dernière page, on trouve ce que l'établissement appelle non sans euphémisme ses "coupe-faim" : des planches, t
La Bête Noire
Pour qui ? Les étudiants du Panthéon-Assas en quête d’un bon café Plat culte ? Le gigot d’agneau cuit lentement façon pulled lambLa Bête Noire, ce sont deux établissements en un ! Au fond, les cuisines de la cheffe maltaise Maria, et sur le côté, Juno, le comptoir à café de l’Italien Bartolomeo. Bouquets de mimosas, murs en briques blanches et tables de bistrot, le lieu est agréable et les hôtes très chaleureux. Au déjeuner, une carte ultra-ramassée (trop peut-être…), avec au choix un plat de viande ou une assiette végétarienne. Ce jour-là, gigot d’agneau de la ferme de Clavisy façon pulled lamb, sauce aux câpres, pommes de terre nouvelles et roquette. Dommage, sur le papier, ça nous faisait carrément rêver mais le plat joue les timides, ça manque de déhanché ! Pareil avec la gnudi di ricotta, un parent éloigné du gnocchi, pochée dans une sauce tomate et accompagnée de butternut et de roquette (encore !). C’est bon mais il n’y a rien de transcendant.On enchaîne avec un gâteau renversé à l’ananas et au romarin et un muffin chocolat, safran et orange sanguine. Là encore, nous voilà déçues, les desserts manquent cruellement de saveurs et sont un peu étouffe-chrétien… Heureusement, on finit ce repas en demi-teinte par un excellent café torréfié par Bartolomeo lui-même. Ça fait du bien car avouons-le, dans le 5e arrondissement, le bon café ne court pas les rues.