Recevez Time Out dans votre boite mail

Recherche
Rooftop vue tour eiffel
© Ludovic Balay

Que faire à Paris en mai 2023 ?

Expos, restos, festivals, spectacles : découvrez tous les inratables à faire en mai 2023.

Écrit par
La Rédaction
Publicité

Ça y est, le mois de mai est là, avec dans sa musette le mercure qui grimpe, des ponts à rallonge et un chapelet de bons plans. La truffe humide et le poil luisant, la rédac est partie fouiner aux quatre coins du Grand Paris et dans ce dossier, plus garni qu’un panier de pique-nique printanier, vous trouverez : des friches en tout genre, des sauteries à l’air libre, la crème des restos ou encore des festivals et expos. En mai, fête vraiment ce qu’il te plaît.

Les meilleurs plans du mois de mai 2023 à Paris

  • 5 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Belleville
  • prix 2 sur 4

Le Café des Délices ? Une irrésistible terrasse plantée dans cette ruelle sans voitures où l’on s’imagine très bien refaire sa vie, du matin au soir. Car le lieu ouvre en continu pour une offre au sourcing plus chaud qu'un livre de Bruno Lemaire : dès 9h30, on s’envoie un petit-dej grand-breton avec muffin, œuf, bacon, comté (9 €) ou une bonne vieille tartoche (4 €). Au dej (midi-15h30), la carte aligne sardine à l’escabèche, terrine cochonnante, fish burger sauce tartare et mousse choco (5-13 €). Et le soir à l’apéro, on met les doigts dans un goûteux baba ganoush, de salivantes supplì (les croquettes italiennes) ‘nduja/pecorino, un kebab d’agneau et flatbread ou une indispensable assiette de bonnes frites. Et bien sûr, ça jajate avec jugeote. Bref, voici votre nouvelle résidence secondaire !

  • Restaurants

Existe-t-il quelque chose de plus agréable que de bien manger à Paris ? Oui : bien manger en terrasse à Paris ! Selon un théorème qu’on n’explique pas, les assiettes ont toujours meilleur goût quand on les déguste avec une paire de lunettes de soleil sur le nez, des glaçons dans les verres et qu’on ne peut pas lire l’heure à cause des reflets. Dans cette sélection, on a réuni les terrasses parisiennes les plus agréables de nos restaurants favoris, des parenthèses où se poser pour se régaler, à la fraîche, décontractés des papilles. Si vous voulez prendre de la hauteur, zieutez notre guide des rooftops.

Publicité
  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Bars à cocktails
  • Roquette
  • prix 2 sur 4

Aux manettes de l’établissement, on retrouve Ben Cooper et Mike Jordhoy, ex du Lulu White à Pigalle. Avec le Honeymoon, ils disent adieu au speakeasy et passent de l’ombre à la lumière en reprenant les codes d’un bar d’envoi. Sans pression, ils proposent un large choix de 25 cocktails à la pression parmi lesquels des classiques populaires mal aimés des bartenders (mojito, Sex on the Beach, Cosmopolitan…) mais retravaillés, ainsi qu’une courte sélection de bières et vins. Même réussite avec le Honeymoon, équilibre harmonieux entre le calvados et l’acidulé, ou encore un soyeux Mizuwari n°2 à base de whisky écossais où le thé genmaicha et la sauce soja vanillée viennent adoucir le feu de l’alcool. Le Fuzzy Navel (rhum 7 ans de Trinidad, orange, pêche) un brin monolithique appuie – un peu trop – sur la pédale du fruit. Une adresse qui change, au service souriant et (forcément) rapide, où l’on se départit du cérémonial du shaker pour se concentrer sur le verre.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • 7e arrondissement

Marilyn Monroe en robe blanche sur une bouche de métro ? C’est lui. Le Che, cigare au bec ? Encore lui ! Le photographe franco-américain Elliott Erwitt sait tout faire. Une diversité dont témoigne la grande rétrospective qui lui est consacrée au musée Maillol, qui rassemble plus de 210 clichés, en noir et blanc, mais aussi – plus rare –, en couleurs, plutôt pour la pub et donc plus policés que son travail en bichromie. Dans une scénographie dont on salue la qualité de l’accrochage, la fluidité du parcours et l’agencement des espaces, le musée Maillol revient sur près de 70 ans de carrière, main dans la main avec l’artiste qu’il honore. Une expo qui raconte les rapports humains, les notions de beauté, et le quotidien dans son plus simple appareil. Mais attention, si la photographie de cette grande figure de l’agence Magnum paraît simple, elle reste politique et éveille les consciences subtilement, par exemple en mettant le spectateur un brin mal à l’aise devant cette photo d’un gamin hilare, flingue sur la tempe.

Publicité
  • 3 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Libanais
  • Javel
  • prix 2 sur 4

Sous l’aspect d’un énième snack libanais se cache en fait une enseigne mythique qui se targue d’être « le premier shawarma » au Liban, présent dès 1933. Quelques fast-food faux pas font trébucher la version parisienne : taboulé au persil à peine taillé, houmous beigeasse peu engageant et man’ouchés au zaatar en rupture de stock. Heureusement, on peut toujours se rabattre sur quelques amuse-bouche. Mais le lieu mise tout sur sa broche, avec une assiette shawarma poulet ou bœuf pensée pour un Emirati en rupture de jeûne : à l’œil, 200 grammes de barbaque juteuse en fines lamelles, débordant allègrement sur les autres compartiments d’un plateau en plastoc – crème d’ail à se faire appeler Woody Haleine, frites moelleuses et petite verdure pour la forme. Le tout pour moins d’un billet bleu, et un cran de plus à la ceinture.

  • Restaurants

Et voilà ce moment rituel de l’année où, tandis que l’eau tiède inonde les réseaux, on ose prendre parti pour défendre nos adresses préférées. Et comme on sait que certains reprochent aux classements de restaurants de privilégier les tables multi-étoilées, carénées pour les imposables du dernier décile, par rapport aux restos de quartier, on précise que dans notre top 50, le premier prix s'affiche à 12 € le midi ! Vous y croiserez plus de bistrots que de palaces, plus de zinc que de velours et des menus voyageurs qui vous évitent de vous ruiner en avion. Ce top est-il un florilège hautement subjectif ? Affirmatif, mais qui tente de traduire au mieux cette rencontre miraculeuse du kif gustatif, de la douceur de l’ambiance et de la joie d’être là. Au plaisir de vous croiser à l’une de ces tables !

Publicité
  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Mexicain
  • Batignolles
  • prix 3 sur 4

Voilà sans doute l’une des tables mexicaines les plus authentiques de Paris. On devrait presque parler de gastronomie anahuac tant la cheffe, Mercedes Ahumada, prône un retour aux racines pré-hispaniques. Ici, on découvre des plats inédits sous nos latitudes aux intitulés et ingrédients franchement déroutants. On commence par un chausson de maïs craquant, fourré de requesón (une sorte de ricotta), escortée d’un velours de purée de carotte et allumé d’une sauce aux piments de là-bas. Puis arrive la molé de la casa, brun édredon de sauce aux 22 (!) ingrédients et 48 heures de cuisson, où se lovent une doublette de boulettes d’effiloché de canard confit, coiffées d’épinards. Un plat qui convoque des saveurs de fruits secs, de piment, de touches d’amer cacaoté, à saucer avec des tortillas maison elles aussi au goût tranché. Suivant les conseils de l’accorte Philippe, on accompagne ce voyage d’un verre de tequila 1800 reposado. La carte en propose une quinzaine d’autres aux côtés de mezcals et spiritueux plus rares.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Bars à vins
  • Belleville

Après le barav sur le boulevard Jules-Ferry, la cave rue Folie-Méricourt, Chambre Noire a ouvert une cave/buvette minimaliste rue de Ménilmontant. Dans la pénombre se cachent un solide comptoir et quelques tables où descendre des bouteilles qui n’ont pas ce petit goût de banal trop souvent éprouvé dans les barav photocopiés de la capitale. On pioche les canons sur les étagères et on demande à Mathieu le serveur de les dégoupiller : rouge croquant et salin de Majorque par Panduro Vinos, bombinettes juteuses de chez Quantum Winery en Autriche. Et les prix savent se tenir (de 12 à 24 € + 8 € de droit de bouchon) ! Pour éponger, ils catapultent une vaillante grignote comme cette très recommandable tortilla, un tiercé toujours gagnant anchois-olives-guindillas, une tartine de haricots blancs et ricotta.

Publicité
  • 5 sur 5 étoiles
  • Art
  • Photographie
  • 19e arrondissement

En misant sur des photographes émergents, le festival prouve qu’en matière d’art, c’est toujours une bonne idée de faire confiance à la jeunesse. Transidentité, écologie, racisme… Les thèmes du moment (souvent politiques) s'enchaînent sous l’objectif des 26 photographes exposé(e)s qui n’ont pas peur de choquer. Le parcours commence sous la nef, au milieu des danseurs, avec des grands tirages valorisés par la scénographie haute en couleur, caractéristique de la manifestation et devenue au fil du temps un véritable objet de signalétique. Sur des blocs électriques, nos mirettes explosent devant les prises de vues autobiographiques du couple en pleine transition Noah Ambiehl et Mathis Benestebe et les talons brutalistes de Jojo Gronostay. Et comme chaque année, le festival met un coup de projo sur un pays européen : la Bulgarie représentée par quatre artistes. Parmi nos préférés ? Martin Atanasov, qui documente la transition du communisme à la démocratie.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Théâtre
  • Strasbourg-Saint-Denis

Créé en 2014, le spectacle des Chicos Mambo chorégraphié par Philippe Lafeuille n’a pas perdu la moindre plume. Exercice d’agilité s’il en est, Tutu se plaît à friser le ridicule sans jamais tomber dedans, en revisitant avec beaucoup d’esprit les moments de danse les plus marquants de l’histoire, du Lac des cygnes à Kontakthof de Pina Bausch en passant par Dirty Dancing. Toujours léger, jamais lourd, le spectacle est un concentré de gaieté à haut potentiel sensationnel. La prouesse de cette jolie troupe tout en muscles et en sueur ? Nous faire rire (et de bout en bout), sans nous donner la moindre occasion de nous moquer. Car si le ton est empreint de légèreté, c’est aussi le cas des corps et des mouvements des danseurs qui, s’ils en imposent physiquement, ne s’appesantissent jamais dans le grotesque, et conservent une grâce à toute épreuve. On est bluffé par leur habileté à apprivoiser pointes, jetés et grands pliés. Magnifique.

Publicité
  • 5 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 1 sur 4

Depuis la mort de Dick Rivers, votre âme de rocker nihiliste patauge en plein spleen ? Reprenez espoir (à défaut d’un cachet de speed), ressortez votre chemise en satinette noir Satan et remettez du khôl charbon ; direction le Tony, l’antre la plus alternativo-vénère de Paris. Cet ancien comptoir Gallia a été repris par Alexandre Gain, ouvreur de squats en série (la Clef notamment) et pote de Jacques, le bricolo électro, qui démoule un lieu franc du collier (à clous). Sur le comptoir en béton brut, ambiancé par Sleaford Mods ou Dancing Plague, on sert des pintes de blonde (5 €) ou un gin-to (7 €) en attendant le concert (vendredi et samedi) qui va occuper l’arrière-salle. La prog navigue dans les méandres furibards et fuligineux des scènes noisy/garage/darkoïd/électronique (notamment issu du label maison Vorota). Une exploration musicale à prix et attitude libre qui attire toute la frange alternative de Paris (quand elle ne traine pas à la Station). Bref, cinquante nuances de contre-culture qui font de Tony un lieu précieux comme un diamant noir.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • 10e arrondissement
  • prix 2 sur 4

Moins connue que sa cousine indienne, la graille sri-lankaise montre ce qu’elle a dans le ventre chez Kolam. Dans un micro-local de la rue de Lancry, Lahiru Weladawe et Médoune N’Diaye Doherty mijotent des recettes tradis, soufflées par le père de Lahiru. Le spectacle de (bouffe de) rue commence par un mas paan, bun brioché fourré à la patate, prometteur mais trop timidement épicé, avant d’enchaîner sur l’emblématique hoppers : une goûteuse crêpe traditionnelle à base de farine de riz et lait de coco fermenté faisant office de bol comestible pour une myriade de garnitures colorées. Parmi les garnitures : le fruit du jacquier, relevé et texturé à souhait, remplace avantageusement la viande. A boulotter en acte II, un copieux kottu, plat totem du sous-continent indien à base de parotta (galette semblable au naan) coupée en lamelles puis sautée avec des légumes et arrosée de kari. Côté liquide, sodas artisanaux bio de chez Leamo (ginger beer, limonade, maté) ou jus maison…

Publicité
  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Bars à vins
  • 18e arrondissement
  • prix 2 sur 4

Dans la veine vineuse et vinyle, voilà donc Superflu, un bar à vin audiophile. Aux manettes, on retrouve Louis Bruneteau, qui a déjà Stéréo. Les soirs de week-end, un DJ (plutôt de collectifs parisiens, nous dit-on) vient mettre un coup de cravache à l’ambiance. On pousse les tables et ça part en guinche. Le bambochard soiffard peut s'appuyer sur une carte des vins sans fausse note mais sans surprise : Melting Pote du domaine Sérol, Amphibolite de Landron... Vous voulez des cocktails ? Y en a cinq comme ce convaincant Contentini (vodka, calva, verjus et pet’nat) plus frais qu’il n’y paraît. En solides, le chef italien Cherki Slimani propose de convaincantes assiettes bien dans la saison comme cette salade d’asperges vertes croquantes et petit pois. Ultime atout : une chouette terrasse planquée. Bref, après quelques réglages, le Superflu a tout pour devenir une adresse essentielle de ce coin de 18e.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Bars à cocktails
  • Belleville
  • prix 2 sur 4

Derrière un blaze anglais et une façade poussin, Kissproof fait souffler rue de Belleville un vent venu d’Orient. De Beyrouth pour être précis. Le taulier, Michel Abou Merhi, serial entrepreneur qui ne compte plus ses comptoirs au pays, en a fait le décalque de son Kissproof beyrouthin. La carte des cocktails (12 €) propose d’agréables twists levantins de classiques de la mixo. Ainsi, le Pink Sheeps of Beirut, un daïkiri doux comme un loukoum à base de rhum, de sirop d’hibiscus et d’arak, ou le Lipstick pour les Hommes, qui mixe calva, sirop de myrtille, poiré et orgeat de pistache. Le bar dispose également d’une belle collec d’absinthes. Enfin, on n’apprend pas à des Libanais à faire des mezzés. Bref, un spot à apéro de oof.

Publicité
  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Café
  • Saint-Georges
  • prix 1 sur 4

Norma Bakery ? Pas vraiment une boulangerie (on n’y vend pas de pain !), ni une pâtisserie ou un coffee shop mais une charmante hybridation des trois, sauce anglo-saxonne. Lorsque sonne le tocsin de midi, on franchit la porte de cette nano-bakery boisée pour piocher (à emporter uniquement) parmi la demi-dizaine de sandwichs à base de miche maison. Le nôtre ? Un roboratif Queen Chicken que l’on fait glisser d'un kombucha Vivant, renfermant dans un pain épais comme une focaccia du poulet rôti, quelques feuilles de kale pour garder bonne conscience et des choux de Bruxelles crus (dont il faudra assumer le coût social en phase de digestion), le tout relevé d’une pointe de sauce aïoli-curry. Sinon, il est possible de s’y envoyer un kawa extrait à la Marzocco de chez Fève ou un thé Christine Dattner escorté de divines pâtisseries mitonnées par Mimi Quesnel (ex-Maison Plisson). Pas besoin de sept ans de réflexion, Norma Bakery est un bon plan pour grignoter.

  • 5 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Français
  • 8e arrondissement
  • prix 3 sur 4

L’ancien sous-chef de Shinichi Sato à feu Passage 53 succède au duo Pascal Barbot/Christophe Rohat, parti à l’Astrance. Pas de changement côté déco dans cette adresse du serial restaurateur David Lanher, où la scéno signée Magalie Varcourt manque toujours un peu d’âme. Mais en cuisine, quel pied ! Ce soir-là, on s'est délecté d’un fantastique quatre-temps ascendant terroir avec une entrée alliant subtilement le gras d’une langoustine crue, la puissance d’une crème au raifort, la douceur d’une huile de menthe et l’acidité des premières fraises ; un suprême de poularde de Culoiseau – présentée entière et dans sa croûte de sel avant la découpe -, jus de volaille, jaune d’œuf fumé et morille ventripotente. Pour mouiller tout ça, c’est hara-kiri côté prix au verre comme en bouteille. Ainsi va Cèna, toujours plus haut, à tous les niveaux…

Publicité
  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Bars à cocktails
  • Saint-Germain-des-Prés
  • prix 2 sur 4

Le patron de chez Tomo, Romain Gaia, grand amateur d’alcools japonais, a décidé de transformer sa pâtisserie nippone en bar à saké clandé. Et l’offre se montre plus vaste que la surface du lieu ne le laisse supposer. La carte propose une sélection de sakés (alcool de riz fermenté) et de sochus (alcool fermenté puis distillé) resserrée mais érudite. On se laisse tenter par une triplette de dégustation allant du saké du plus frais et floral au plus puissant. Le tour de l’archipel se poursuit avec la carte de neuf cocktails très orientée highball (un alcool et une eau gazeuse) et convaincante comme ce Golden Drop qui mixe sochu de riz et ginger ale qui exotise les papilles. Il manque juste à ce lieu inclassable un éclairage plus tamisé et des petits trucs salés à grignoter pour en faire un izakaya 24 carats.

  • Musique
  • Musique

Sous le périph, l’électronique continue de faire son drift. Kilomètre25, la friche techno plantée sous une portion du périphérique dans le 19e, décline du 5 mai au 31 octobre sa troisième saison estivale. Pour appâter le danseur, les orgas ont annoncé un nouveau système-son directionnel qui épargne les voisins et un chapelet de blazes qui font pétiller les yeux. Sur le tableau de bord de l’été, on retrouve ainsi Jeff Mills, Ellen Allien, Apollonia, Ben Klock, Agoria ainsi qu’un back to back berlinois entre Marcel Dettmann et Âme. Egalement dans la boîte à gants du Kilomètre25 : une soirée pour les 10 ans du média Dure Vie avec une collab entre Ryan Elliott et Francesco Del Garda, un passage de Kiddy Smile, une date hors les murs du festival breton Astropolis ou une soirée tendance house avec les Groove Boys Project et Nick V de la Mona. Solide comme un bolide.

Publicité
  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Bars à tapas
  • Batignolles
  • prix 2 sur 4

Au rez-de-chaussée de la Maison Eugénie, le groupe hôtelier Machefert (1KKube…) a eu la bonne idée de planter un resto-bar à tapas hispaniqueC'est sous la véranda aux murs en azulejos émeraude et suspensions en osier que l’on revisite notre répertoire transfrontalier avec du jambon ibérique bellota Cinco Jotas suintant à souhait, des moules à l’escabèche, des impeccables gambas ail-citron, le tout accompagné de pan con tomate – malheureusement trop loin du vrai pan de coca pour être crédible. Sinon, le midi, quelques salades méditerranéennes font la nique aux tapas, comme celle méli-mêlant pois chiches, oignon, poivron rouge, coriandre fraîche et huile d’olive. Para beber, une carte pléthorique de vins sudistes et naturels vantés par l’excellent Jose González, alternant domaines reconnus (Clos Lentiscus 2017 à 45 €) et crus confidentiels (macération de Ségovie de la bodega Gipsy à 9 € le verre). Bref, on se laisse facilement emporter au rythme de La Oreja de Van Gogh dans cette bodega 2.0 à la déco léchée et au service affable. Mais qui mériterait, peut-être, qu’on y parle un peu plus fort et qu’on y renverse un peu plus de rouge sur les tables.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Fast-foods, snacks et sandwicheries
  • Plaisance
  • prix 1 sur 4

Dans la famille de la street food du monde qui a désormais un pied-à-terre parisien, on demande l’Arménie avec Juni. Ce comptoir tout moderne propose des casse-dalle, baptisés juni, à base de pain lavash, ces fines galettes de blé habituellement cuites dans des fours enterrés (ici dans un four à pizza) et dans lesquelles on glisse des garnitures : bœuf haché, fromage, légumes marinés. On commence par une solide portion de mouhamara, sapide version du houmous au poivron rouge et noix, jamais mangée ailleurs, puis on mord dans un juni « zartar » veggie, soit un roll long comme un avant-bras au zaatar (mélange de thym, sésame, sumac) rempli de pickles (concombre, carotte, cornichon) et des graines de grenade qui apportent une touche sucrée. Le tout se plonge dans une sauce à l’ail qui tue. C’est frais, croquant, plein de saveurs mais impossible à boulotter debout sans s’en mettre partout.

Publicité
  • 5 sur 5 étoiles
  • Art
  • Quartier de la Gare

A la BnF, au fil d’une scénographie sans fioriture laissant la vedette à 250 pièces incroyables, on découvre que les techniques d’impression avec des tampons en bois étaient déjà utilisées en Asie orientale depuis le VIIIe siècle sur des parchemins d’images pieuses. Les prémices de l’impression européenne sont plus balbutiantes. Mais lorsque l’Allemand Johannes Gutenberg s’intéresse à la question de la reproduction, il va multiplier les techniques déjà connues pour s’attaquer à un best-seller de 1 300 pages et, au passage, bouleverser la société. Au fil des vitrines, on peut ainsi poser les yeux sur non pas une mais deux rarissimes bibles de Gutenberg ; l’un des premiers livres imprimés en France ou en français et d’innombrables volumes richement ouvragés, comme la série de L’Apocalypse illustrée par Dürer. La BnF a même fait venir de Mayence la presse de Gutenberg, mise en action lors de happenings ponctuels.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Bars à cocktails
  • Saint-Michel
  • prix 3 sur 4

Pour échapper aux mauvais paninis du quartier Saint-André-des-Arts, passez donc d’un air décidé la porte de ce chic hôtel sorti de terre en 2023. On pourrait rester dans son patio néo-Art déco dessiné par Raphaël Navot. Mais non, le Parisien hautain sait prendre de la hauteur. Direction le 5e étage pour un des rooftops les plus zinzins de la rive gauche. Quelle vue démente ! Là, Notre-Dame à un jet de mégot ; de l’autre côté, la tour Eiffel qui se glisse entre le clocher de Saint-Germain et le dôme des Invalides. La courte carte est signée Margot Lecarpentier (Combat). On opte d’abord pour un Uno Mas, plaisante variante de la Tommy’s Margarita avec tequila, sirop d’agave et cardamome agrémentée de sel et d’une feuille de sauge. Le Shakerato des Arts, petite bombe rafraîchissante qui mêle Select, citron et fleur d’oranger, met tout le monde d’accord. Il fait bon d’être touriste dans sa propre ville !

Publicité
  • 3 sur 5 étoiles
  • Art
  • 12e arrondissement

De son intervention au pavillon de la Bosnie-Herzégovine pour l’Expo universelle de 1900 à son immense Épopée slave (1911-1928), la vie et l'œuvre de ce pionnier de la pub sont méticuleusement reconstituées au format 2.0. Très vite, un style se dessine : celui, reconnaissable, du Tchèque. Très vite, on est un peu déçu : les formats monumentaux de Mucha supportent mal la numérisation et l’esthétique globale du spectacle en prend un coup. A l’étage, une seconde projection met en scène les plus beaux portraits féminins de l’artiste. Cette partie est sans doute la plus réussie, et la magie opère d’autant plus grâce à un dispositif olfactif qui permet de plonger complètement le spectateur dans l’univers floral de Mucha. L’événement se conclut par l’héritage d’Alphonse Mucha dans la culture pop, des comics aux tatouages en passant par l'esthétique Flower Power des années 70.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Algérien
  • Chaussée-d'Antin
  • prix 1 sur 4

On a été faire un petit ftour dans ce café-cantine algérien, reusta sur Insta, érigé en 2021 par Katia Barek – passée de la com bancaire à la popote berbère. Le pitch est simple comme une OPA : une petite salle minimaliste aux tons pastel, des ingrédients bio (“en majorité” dixit la taulière) et des tarifs forcément plus élevés qu'au bled mais pas déments pour autant. Comme dans un self, on pousse notre plateau le long d’un comptoir carrelé où prolifèrent des classiques des rues de Béjaïa comme ces délicieuses bricks fourrées à la pomme de terre ou au bœuf ou ces galettes gentiment grassouillettes oignon-tomate… Mais aussi des recettes plus consistantes. Engloutis sous les riffs de Rachid Taha : une délicate soupe du jour, un réconfortant couscous débordant de légumes escorté d’un vaillant pilon de poulet, avant un gâteau de semoule desserre-bouton à la fleur d’oranger. Majouja, une vraie bonne cantine qui se la joue pas !

Publicité
  • Bars
  • Bars à cocktails

Avec le prix du mètre carré parisien à cinq chiffres et une dépendance généralisée aux stories Insta qui claquent, coloniser les toits pour y siroter des verres avec vue reste encore et toujours une tendance au sommet. Une tendance qu’on pourrait dater de 2013, avec l’arrivée du premier Perchoir (même si des palaces parisiens comme le Raphaël ont ouvert leur rooftop depuis bien plus longtemps.) S’élever – littéralement – au-dessus de la circulation, profiter de terrasses exclusives, s’offrir un panorama sur les toits en zinc (même sans bâtiment VIP au premier plan) : autant d’arguments qui n’ont pas fini d’attirer les foules. Pour vous y retrouver, voici donc notre sélection des meilleurs rooftops de Paris, soit un équilibre subtil entre coolitude du paysage, altitude de l’ambiance et qualité des cocktails servis. Ne reste qu’à vous souhaiter une bonne montée !

  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • 16e arrondissement

En 1984, Warhol et Basquiat décident de s’associer et créent ensemble un corpus d’environ 160 toiles en un an, où les traits acerbes du jeune peintre dynamitent l’univers publicitaire du cinquantenaire. La Fondation Louis Vuitton s’attaque à une période aussi courte que prolifique et signe la plus grande expo consacrée au duo avec plus de 300 œuvres et documents d'archives. Ce qui choque de prime abord, ce sont les formats, tous plus impressionnants les uns que les autres. On sent pourtant que la fondation se repose un peu sur la qualité (indéniable, certes) de ses toiles. Heureusement, la deuxième partie de l’exposition vient casser la froideur des débuts et se permet même quelques excentricités en exposant des œuvres de Jenny Holzer, de Keith Haring ou de Futura 2000 pour retranscrire l’effervescence du Downtown new-yorkais des années 1980.

Publicité
  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Japonais
  • 7e arrondissement
  • prix 4 sur 4

En franchissant la grosse porte d’Ojii, la très chic adresse germanopratine d’Arthur Cohen et Olivier Leone, on a l'impression de pénétrer dans une cover d'AD MagazineYuji Mikuriya y déroule des nipponités parfaitement exécutées mais facturées pour la haute : impeccable sushi de thon gras au poisson hypertexturé ; carpaccio de thon d’une fraîcheur remarquable, alangui sur un mélange détonant d’œufs de poisson et wasabi,  et coiffé de dispensables chips de topinambour ; délicieuse anguille mouillée de sauce teriyaki avec condiment air noir et umeboshi et, enfin, tarte au chocolat topée d’une cuillère à café de caviar. Pour faire glisser ces délices – et faire grimper l’addition jusqu'au Fuji ? Une bouteille de macération de Radikon. Si vous aimez les lieux branchés et la cuisine délicate, voilà le parfait endroit pour fêter la clôture de votre PEL.

  • Que faire
  • Vivre en Ville

Pour l'été, le Sample prend l’air ! A partir du 13 mai, la friche bagnoletaise installée dans les anciens ateliers Publison lance sa saison estivale en ouvrant ses 2 000 mètres carrés d’espaces extérieurs. Vous pourrez venir vous y poser, pique-niquer, taper une pétanque ou voir une expo, sans obligation de débourser un kopeck (sauf événement ponctuel). Le Sample en profite pour échantillonner (ha ha) sa riche prog culturelle. Dès le week-end du 13-14 mai, il accueillera un marché de créateurs, des concerts, des cours de hip-hop ou des DJ sets. Et durant l’été, la friche va héberger une teuf Pardonnez-Nous, le festival Hip-hop Fusion, le cabaret queer de La Poule ou encore une Pride radicale. Autant dire que vous risquez de pas mal poncer le terminus de la ligne 3 cet été.

 

Publicité
  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Champs-Elysées

On dit d’elle que c’est la première star de l’Histoire. Avant Marilyn, Beyoncé et Kim K, celle qui faisait délirer les foules s’appelait Sarah Bernhardt. Une petite (1,60 m) rousse flamboyante célèbre pour avoir brûlé les planches et inspiré de nombreux créateurs de l’époque, de Nadar à Proust en passant par Jean Cocteau. Dans une scénographie aussi haute en couleur que sa vie, le Petit Palais réalise la plus vaste rétrospective jamais dédiée à celle que l’on surnommait l’Impératrice, et réunit plus de 400 pièces retraçant l’incroyable vie de l’artiste. Photos intimes, costumes de scène extravagants, affiches iconiques de Mucha et… œuvres d’art signées de sa main. Muse et actrice adulée, Miss Bernhardt était aussi une peintre et sculptrice avisée, qui a longtemps regretté d’avoir choisi le théâtre plutôt que les arts plastiques. Les caricatures et les pamphlets misogynes dans la presse ont par la suite poussé Sarah Bernhardt à cadenasser ses travaux, rapidement tombés dans l’oubli. Jusqu'à aujourd'hui.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Japonais
  • 12e arrondissement
  • prix 2 sur 4

Derrière le rideau calligraphié de leur cabanon de bois blond, au dej, les chefs Nanyo Kurihashi et Terutaka Izumi, passés par l’excellent Issé troussent minute un bento qui nous fait frétiller de la nageoire caudale : un patchwork coloriste de sashimi et nigiri de thon, daurade, maquereau, crevette, saumon et riz, avec wasabi et gingembre laminé – c’est frais, net et sans arêtes. Midi et soir, on peut aussi tuer sa faim en ikejime d’une salade de poulpe, de palourdes au saké, d’une omelette nippone, d’un clinquant combo seiche-oursin ou de substantiels chirashi. Une jolie marée à marier à un riesling nature, un champagne extra-brut ou un saké. Bref, Totto n’est pas là pour blaguer.

Publicité
Festival Freestyle
© Lucas Fabiani

Festival Freestyle

Dans la noria des festivals squattant le parc de la Villette, Freestyle remet ses breaks et ses baskets pour investir le bitume de l’Espace Périphérique et proposer un week-end street culture (comme on dit à l'Académie française). Pour sa 8e édition les 27 et 28 mai, l’événement va proposer ateliers et événements : battles de danse, compètes de sport mais aussi concerts, démonstration de street art. Bonus, c’est gratuit.

Quand ? Les 27 et 28 mai 2023
Où ? Espace Périphérique, 2 rue de la Clôture, Paris 19e

 

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Français
  • Batignolles
  • prix 3 sur 4

Chez Janine, la cheffe Soda Thiam (vue à Gare au Gorille) fourbit une cuisine néo-bourgeoise bien ouvragée : subtil lapin à l’escabèche sous un chou pointu grillé et mayo à l’estragon (12 €) ; fin carpaccio de langue de veau et endives (12 €) ; réinterprétation de la soupe mythique de Bocuse dite “VGE” (du nom d’un président accordéoniste) où barbotent divers légumes dans un bouillon de bœuf brûlant sous un dôme de pâte feuilletée (28 €) ; avant, en dessert, une épatante tarte aux pommes rustique puissamment poivrée à partager à deux (20 €).  Pour les faims relatives, la formule entrée-plat-dessert est fort aimable (28 €) et côté soif, la carte des vins fait la fierté du patron (à raison) : blanc alsacien (9 € le verre), chardo d’arbois (42 € la bouteille), Ganevat collector (185 €) en plus d’un serieux arsenal de magnums.

Publicité
  • 5 sur 5 étoiles
  • Art
  • La Villette

Avec cet expo Basquiat Soundtracks, la Philharmonie condense ce qu'elle sait faire de mieux : mettre la musique et les arts plastiques sur le même plan, le tout dans une scéno jamais ronflante. Alors que, dans l’Ouest parisien, Basquiat est parfois éclipsé par son pote Warhol, dans l’East Side, c’est à lui seul qu’on s’intéresse à travers un parcours thématique réunissant une centaine d'œuvres, qu’il s’agisse de toiles grand format ou de pochettes de vinyles. Les photos d’archives s'enchaînent au son d’une musique de club épileptique et les toiles s’admirent entre deux lives de jazzmen. C’est là toute l'ambivalence de Basquiat, un éclectisme superbement retranscrit par les commissaires de l’expo qui signent une expo dynamique et parfaitement documentée où cohabitent chefs-d’œuvre et pièces rares. Loin de celles qui se visitent dans un silence presque religieux, l’exposition du Musée de la Musique est délicieusement bruyante, comme le Downtown new-yorkais.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Libanais
  • 15 arrondissement
  • prix 3 sur 4

Dans le 15e, Hassan Issa et Karim Haïdar ont ouvert l’adresse la plus chaleureuse de ce coin de 15e : les Mots et le Ciel. Ce petit cocon nous emmène goûter le Liban via des assiettes carrément finaudes, pas mangées partout et modérément traduites : au-delà des sempiternels tabouleh ou tzatziki, on croise kebbés (boulettes au boulgour allongées) farcies à l’agneau ou aux épinards, confectionnées devant nous par Karim ; habra nayyé (tartare d’agneau à l’ail) ou, pour les vegés, assiette de fèves cuisinées.On opte pour des makaneks, des petites saucisses d’agneau et pignons dans leur jus de cuisson déglacé au citron. Une tuerie tout en finesse qui mêle acide et épices, à saucer jusqu’à la dernière goutte. Le plat s’accompagne d’un houmous plus satiné que votre kimono dragon fétiche. Pour accompagner cette excursion en évitant la sortie de Beyrouth : verre de blanc de merwah Château Ksara (7 €) ou bouteille de rouge Aurora (45 €).

Publicité
Où trouver les meilleurs disquaires de Paris ?
  • Shopping
  • Musique
  • prix 2 sur 4

C’est la question existentielle qui agite les fêlé(e)s du microsillon : quels sont les meilleurs disquaires à Paris ? Pour façonner notre sélection, on a pris soin de chiner des échoppes aux stocks célébrant toutes les sectes musicales : rock, jazz, soul, musique électronique, reggae, hip-hop ou metal. Ensuite, on a voulu s’adapter aux habitudes et envies d’achat de tout le monde. Alors, que vous soyez à la recherche d’un skeud introuvable, d’un classique à tarif raisonnable ou des dernières nouveautés, notre sélection vous comblera. Un dossier à consulter pendant le Disquaire Day (le Record Store Day à la française) ou toute l’année. Les passions, vous savez, c’est H24.

  • 3 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Italien
  • Père-Lachaise
  • prix 3 sur 4

Après la table iodée indus’ Caché et la taverne catalane furibarde Amagat, l’ancien pubard triple la mise avec Santa Silvia. Une adresse résolument ritale donc, dans un cadre racé comme une Alfa Romeo. Ici, comme l’annonce le sympathique serveur, c’est une cuisine « du partage ». Début du partage avec de convaincantes asperges à la flamme bien croquantes, habillées d’un voile arachnéen de lard de Colonnata ; le twist du vitello tonnato (avec des morceaux de thon) se montre plus à la peine. Arrive la pasta, de joufflus raviolis amatriciana impeccablement al dente, garnis d’une sauce tomate puissante et s’ébrouant dans une replète crème de pecorino. Sauf qu’avec seulement six unités dans l’assiette, il y a un goût de trop peu. En vin, la carte ne sort pas de la Botte avec des prix qui monte plus vite que Pantani, le Galibier. On sort de table pas totalement repu, dommage car on aime bien la cuisine italienne généreuse et familiale (quand on sauce le plat comme chez Anna, voyez).

Publicité
  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Jaurès

La Villette régale encore les fadas d’archéologie en mettant à l’honneur le règne de Ramsès II : 180 pièces d’exception à découvrir dans une suite d’espaces mystiques plongés dans l’obscurité. L’escale parisienne est la seule à qui l’on a accordé un prêt d’exception : le cercueil anthropomorphe sculpté du célèbre pharaon. Si cette sépulture est la star de l’expo, les autres artefacts n’en sont pas moins impressionnants : bijoux clinquants, statues XXL, momies de petits chats datant de plus de trois mille ans… La multitude d’objets se découvre dans un parcours à la fois thématique et chronologique dans lequel on s’est parfois un peu paumé. L’expo brille aussi bien par l’or des masques funéraires que par la qualité de sa médiation, riche en fun facts. L’événement compte également un espace de réalité virtuelle dans lequel on se retrouve projeté au cœur du temple d’Abou Simbel ou du tombeau de Néfertari. Une réussite.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Gastronomique
  • Saint-Ambroise
  • prix 3 sur 4

F.I.E.F. ? Cet acronyme signifie « Fait ici en France ». Et derrière ce manifeste d’un locavorisme radical, on trouve Victor Mercier, finaliste de Top Chef en 2018, qui a ouvert fin 2019 son crépusculaire restaurant, béton ciré et lumière dorée, où tous les ingrédients viennent de l’Hexagone. Exit par exemple la vanille et le café, remplacés par le mélilot et la chicorée. Le cuisinier délivre une partition végétale splendide, très inspirée par le Japon. On entame avec un brillant ramen où un puissant bouillon au cèleri et livèche mouille des pâtes à la chlorophylle d’épinard. Puis, en guise de parenthèse de douceur, les premiers petits pois croquants déboulent sous une caressante écume de lait d’amande avant des bijoux d’asperges vertes et riz congee s’ébrouant dans un bouillon aux shiitakés et algues kombu. En liquide, des grappes françaises pour quilles nature comme le vouvray du domaine Huet ou l’Amphibolite de Landron. Bref, FIEF, on ira derechef.

Publicité
  • 5 sur 5 étoiles
  • Art
  • 6e arrondissement

Si habituellement, les programmations parisiennes s’enferment dans des carcans chronologiques ou monographiques, le 11, quai Conti se démarque ici avec une expo thématique rassemblant plus de 200 pièces de nature et d’époques variées. Tableaux, installations, vidéos et pièces de monnaie rythment un parcours en six parties revenant sur les mythes grecs liés au fric, les inégalités sociales, les relations peintres/marchands et même les cryptomonnaies. Côté œuvres, le corpus en a aussi bien pour les amateurs de peinture classique que d’art contemporain. Cohabitent ainsi un cratère béotien de 430 avant notre ère et des œuvres de Tracey Emin (2 000) pour évoquer le mythe de Danaé. Duchamp, Renoir, Millet ou Orlan sont réunis dans un group show exceptionnel qui soulève d’importantes questions, à l’heure où les prix des œuvres flirtent avec l'indécence.

  • Que faire
  • Vivre en Ville

Bercy Beaucoup, cette immense parcelle multifonction plantée dans l’ancienne ZAC de Bercy-Charenton (12e), vient d’annoncer sa réouverture à partir du 27 avril. Et attention, pendant la fermeture hivernale, les quatre tenanciers du projet (Yes We Camp, Aurore, Coup de Pousses et Petite Lune) n’ont pas chômé pour ensemencer les 9 000 mètres carrés du spot. Une saison 2 durant laquelle on pourra danser à la guinguette de la Javelle, s’enfiler des mousses au soleil ou flâner entre les hautes herbes. Mais aussi récolter du miel, mettre la misère à ses potes au ping-pong, chiner des objets de jardinage à la ressourcerie de Plant B ou privatiser un tout nouvel espace pour son anniv. Sans oublier les deux espaces d’accueil gérés par Aurore. Bercy Beaucoup, tout simplement.

Publicité
  • 3 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Grec
  • Roquette
  • prix 1 sur 4

Derrière ce blaze en grec, un traiteur/restaurant/épicerie fine tenu par Theodoros et Yorgos Giannitsakis, et donc Maria (la maman). Là, on s’est envoyé, au milieu des bouquets de fleurs séchées et des vieux portraits de famille disposés un peu partout, quelques entrées du cru, ni maison ni mauvaises : haricots géants à la sauce tomate, quatuor de feuilles de vigne farcies de riz… Avant de goûter au plat du jour (là, maison), des keftedes de bœuf (boulettes ovales) pas grasses pour un sou mais un poil trop tièdes, lovées dans une sauce tomatée et accompagnées d’un délicat riz aux épinards et d’une salade de chou blanc et carotte ciselés. Et en dessert, un revani des familles, ce gâteau de semoule imbibé de sirop et coiffé de quelques noix fraîches. Capiteux ! Niveau bibine, on dit yiah-mas (santé en français !) avec quelques jajas grecs bien sentis. Pas de mytho, voilà une belle histoire de famille donc, avec le service adorable de la belle-fille Fatima. Et quelques imprécisions qui n’enlèvent rien au charme de l’endroit…

  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Chaillot

Ce projet ambitieux met un coup de projo sur les qualités matérielles du travail de Bergman et le génie qui s’exprime dans des grands formats (plus de 300 œuvres) incroyables. Passionnée par le nombre d’or, Bergman utilise les maths pour produire des toiles abstraites – qui rappellent un peu celles de Kandinsky – et imagine des paysages célébrant la nature d’une façon inédite. Les montagnes de Norvège et la mer Méditerranée l’inspirent et prennent forme sous son pinceau dans des compositions tout sauf figuratives : il suffit d’une ligne, d’une forme, d’un élément pour nous faire voyager dans toute l’Europe. Une grande place est également accordée à la couleur et notamment au métal, que la créatrice utilise dans sa peinture dès les années 1940. Feuilles d’or, d'aluminium ou de cuivre viennent illuminer ses compositions, jouant aussi bien avec la matière qu’avec les éclairages. Une profondeur supplémentaire qui contraste avec la scénographie du MAM, tout en épure. Malin.

Publicité
  • 5 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Japonais
  • Champs-Elysées
  • prix 4 sur 4

A l’intérieur de l'Abysse, un décorum oscillant entre salle de réveil haut de plafond et musée d’art contemporain. Les agapes du menu Omakase, à un tarif donnant le vertige des profondeurs (dîner à partir de 180 €), débutent par une première salve « d’émotions salées », en réalité de précieux zakouskis censés préparer la langue à l’iode. Après quelques tsukemonos (légumes en pickles) de navets daïkon et boule d’or, une huître gominée au gel de thé fumé annonce le premier bain de mer. La suite ? Elle est pavée d’exquises intentions : suggestif oursin en gelée de yuzu et ponzu ; tartare de noix de coquilles Saint-Jacques et caviar lié au marc de saké. Les secondes s’égrènent au rythme des sashimis et nigiris de poissons blancs, tendus d’une patte de velours par Yasunari Okazaki, chef japonais à l’élégance siamoise. Enfin, en pièce maîtresse de l’odyssée, un temaki (sushi en cône) d’otoro chevauchant un opulent junmai – le saké le plus pur connu au bataillon.

  • Musique
  • 5e arrondissement

Les danseurs nostalgiques seront ravis d’apprendre que les équipes de Bonjour/Bonsoir et de We Are The 90’s ont décidé de relancer leur croisière 3615, cette sauterie qui mêle circuit flottant sur la Seine et fête à quai, le tout sur des sons des années 80, 90 et 2000. Chaque vendredi, du 26 mai au 29 septembre, vous allez de nouveau pouvoir guincher au fil de l’eau sur le bateau River’s King (si c’est pas un nom de club des années 1990, ça !), entièrement décoré sur le thème du feu fluo 3615 Bar de la rue Oberkampf. Pendant deux heures et demie, sur une boucle partant des berges de Notre-Dame et passant notamment devant le musée d'Orsay, vous pourrez bouger du bassin sur les sets de We Are The 90’s et Chronologic. Prévoyez les Walkman, ça devrait envoyer sévère des titres de Baby Bash, Jimmy Sommerville ou Aaliyah. Une fois de retour sur le quai, pas de débarquement au programme, le 3615 joue les prolongations jusqu’à 5h du mat’. Cry Me a River’s King.

Publicité
  • Art
  • Art

Sous les ors et vitraux du monument, les visiteurs pourront zieuter son œuvre Arbre de vie, une structure de 13 mètres représentant un laurier 8.0. Spécialement imaginée pour la chapelle dans le cadre de la saison France-Portugal 2022 (dont la prog a été chamboulée par le virus au nom houblonné), cette création se compose de 100 000 feuilles noires, rouges et or, intégralement brodées et tissées à la mano par les artisans/assistants de l’artiste. Un sacré boulot mis en branle au cours des premiers confinements. Si cet Arbre de la vie peut paraître un peu fleur bleue, sa sève est gorgée de symboles puissants. En guise d’inspiration, Vasconcelos cite deux femmes : la reine Catherine de Médicis, qui a aménagé le château et planté 3 000 ormes dans le parc ; mais aussi Daphné, une figure mythologique ayant choisi de se changer en arbre pour échapper à la cour d’Apollon.

Recommandé
    Vous aimerez aussi
    Vous aimerez aussi
    Publicité