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Les Cocottes
Stephen Maloman / FlickrLes Cocottes

8e arrondissement : les bars et restos

Des adresses tirées à quatre épingles

Écrit par
La Rédaction
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  • 5 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Français
  • 8e arrondissement
  • prix 3 sur 4
On a retrouvé la bête de scène Hideki Nakamura chez Cèna ! L’ancien sous-chef de Shinichi Sato à feu Passage 53 succède au duo Pascal Barbot/Christophe Rohat, parti à l’Astrance. Pas de changement côté déco dans cette adresse du serial restaurateur David Lanher (Racines, le Bon Saint Pourçain…), où la scéno signée Magalie Varcourt manque toujours un peu d’âme avec son enfilade de tables sombres, ses banquettes fauves et ses luminaires globes plus adaptés à un salon de luminothérapie scandinave qu’à une table cosy de la rive droite.  Mais en cuisine, quel pied ! Ce soir-là, on s'est délecté d’un fantastique quatre-temps (90 €) ascendant terroir avec une entrée alliant subtilement le gras d’une langoustine crue, la puissance d’une crème au raifort, la douceur d’une huile de menthe et l’acidité des premières fraises ; un lieu jaune nacré, baigné dans une sauce au vin jaune, escorté d’asperges blanches au beurre clarifié ; un suprême de poularde de Culoiseau – présentée entière et dans sa croûte de sel avant la découpe -, jus de volaille, jaune d’œuf fumé et morille ventripotente, avant un dessert tout en légèreté et rhubarbe confite barbotant dans une crème à la vanille. Pour mouiller tout ça, c’est hara-kiri côté prix au verre (délicat chenin de la Grange Tiphaine à… 16 € !) comme en bouteille : riesling Grand Cru Wiebelsberg 2017 (120 €), solaire Cœur de Vigne 2017 de Julien Castell (60 €) ou Château Latour 1995 à 1 750 €. Ainsi va Cèna, toujours plus haut, à tous les niveaux
  • 5 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Gastronomique
  • Champs-Elysées
  • prix 4 sur 4
Moulures au plafond, bergères moelleuses, lustres full cristal, tableaux néoclassiques : c’est dans ce décor ampoulé turbo bourgeois que Christophe Pelé, artiste fou et toque brûlée de la gastronomie, délivre sa partition radicale, libre et fascinante. Un repas au Clarence s’apparente à un extravagant voyage immobile où l’on oublie le temps (comptez trois voluptueuses heures à table), l’époque et nos certitudes sur la cuisine de la haute. Dans cet hôtel particulier rechapé Napoléon III en 2015, vous pourrez déambuler dans les salons en cascade où chaque bibelot a une histoire (et le prix d’une petite voiture) en rêvant que vous avez succédé au prince Robert de Luxembourg (le proprio). Depuis sa cuisine, Pelé réussit, sans effet de manche, à cultiver la tradition française tout en démontant la vulgate étoilée. On n’y mange jamais deux fois la même chose – le chef improvise avec ce qu’il a reçu le matin – mais c’est toujours juste, enthousiaste et surtout délicieux. Ce midi-là, dans un menu en quatre services où gravitent de nombreux plats satellites (180 €), il a déroulé un impressionnant déjeuner funambule entre terre et mer, France et Asie, où l’on a pu croiser des crevettes entières en tempura, des pibales lovées avec de la cervelle, des rougets grillés qui s’amourachent de moelle et de gingembre, un yin yang de gyoza de ris de veau à l’encre et tartare de seiche, une huître pochée et un consommé de bœuf…  Pour faire passer le tout, une incroyable sélection de pifs, comme
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  • 5 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Bistrot
  • La Madeleine
  • prix 3 sur 4
Voici la meilleure piste de décollage de jeunes talents à Paris et en toute logique, elle porte le nom d’un aviateur ! Après le passage remarqué de la brillante Manon Fleury, partie voler de ses propres ailes, c’est le Californien surdoué Thomas Graham qui est monté à bord de ce bistrot de caractère et ses globes d’opaline suspendus, son sol mosaïqué et ses tables de troquet. Une succession réussie par le patron Romain Travade, meilleur recruteur d’espoirs culinaires, le Guy Roux du néobistrot. Encore une adresse qui sent bon le 11e arrondissement, direz-vous ? Pas du tout ! Elle niche dans une rue à boutons de manchettes du 8e, loin du cœur battant de la foodosphère, comme une enclave de Charonne chez les cols blancs. A vos Navigo car cette sortie de la zone de confort vaut sacrément le détour !  Au déjeuner, on s’installa au zinc en virgule de ce Mermoz pour voir les arabesques millimétrées du chef façon Patrouille de France un 14 Juillet : salade de haricots verts astiqués de yaourt aillé et œufs de truites explosifs ; baroque chimère de maquereau enchâssé dans une fleur de courgette sur une lave de poivron rouge, inspirée du Bristol où Thomas affûta ses inspirations ; médaillon d’agneau patiemment rôti une demi-journée, lustré de son jus et fardé de girolles et myrtilles sauvages ; expérimental risotto 100% salicornes, yaourt de brebis et main de Bouddha… Et en dessert, on opta pour un chef-d’œuvre de tiramisu aux pistaches de Bronte comme une marqueterie à cuillérer. Des
  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Bars à cocktails
  • 8e arrondissement
  • prix 3 sur 4
Un bar à cocktails de l’Est parisien dans un cinq-étoiles de l'Ouest, ça semblait aussi improbable qu’une quotidienne de Frédéric Lordon sur CNews ou Christophe Galtier encarté chez EELV. Mais voilà qu’en septembre 2022, le CopperBay s'installe au Lancaster, secouant nos certitudes tel un Mai tai. Laissons là les sismographes de comptoir : la Baie du cuivre délocalisée au cœur du Triangle d’or, ça le fait grave. Dans ce chic transit, le trio Aurélie, Elfi et Julien a twisté un chouïa la déco palace. Aux murs, les huiles de comtesses se retrouvent barrées d’une rame (?), le laiton habille les tabourets et le magnifique bar en marbre rétroéclairé se nippe de bois. C’est beau.  Pour le menu (18 € le verre), ils ont eu carte blanche afin de rassurer le touriste cossu et attraper par la manche l’amateur éclairé. On se retrouve d’un côté avec des ultra-classiques déconstruits où le Bloody Mary perd sa couleur mais garde son punch et le mojito se défeuille mais garde sa saveur de menthe grâce à un rhum infusé. De l’autre, les recettes préférées des bartenders comme cette fusée de daïquiri en version milk punch clarifié. On profite de tout ça et des derniers feux de l’été indien dans le classieux patio végétalisé. Le meilleur des deux mondes, en somme…
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  • 5 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Japonais
  • Champs-Elysées
  • prix 4 sur 4
Alors qu’on s’attendait à plonger dans les profondeurs fuligineuses d’un espace peuplé de créatures fluorescentes, c’est dans l’écrin coruscant d’une salle du Pavillon Ledoyen que l’on s’accoude au comptoir de l’annexe nipponne – deux étoiles (de mer) sur la coque – du paquebot Alléno. A l’intérieur, un décorum oscillant entre salle de réveil haut de plafond et musée d’art contemporain – tables nappées, banquettes rouges, murs à reliefs coralliens et 80 000 baguettes de bambou en lévitation, œuvre de l’artiste japonais Tadashi Kawamata. Un lieu entre deux eaux, au sein duquel règne une solennité d’église ascendant moquette.  Les agapes du menu Omakase, à un tarif donnant le vertige des profondeurs (dîner à partir de 180 €), débutent par une première salve « d’émotions salées », en réalité de précieux zakouskis censés préparer la langue à l’iode. Après quelques tsukemonos (légumes en pickles) de navets daïkon et boule d’or, une huître gominée au gel de thé fumé annonce le premier bain de mer. La suite ? Elle est pavée d’exquises intentions : suggestif oursin en gelée de yuzu et ponzu ; tartare de noix de coquilles Saint-Jacques et caviar lié au marc de saké. On réprime un sanglot en voyant couler Les Larmes du Levant (compris dans l’accord), un saké rhodanien à la robe montrachet.  Les secondes s’égrènent au rythme des sashimis et nigiris de poissons blancs, tendus d’une patte de velours par Yasunari Okazaki, chef japonais à l’élégance siamoise : chaque lamelle iodée fond sur
  • 5 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Italien
  • Champs-Elysées
  • prix 4 sur 4
Après avoir triplement étoilé les Abruzzes avec son resto monacal Reale, le chef Niko Romito débarque en Hexagone avec Il Ristorante, dernier-né des Bvlgari qui pourrait bien devenir l’un des fleurons de la scène culinaire italienne à Paris – pourtant déjà au bord de la surchauffe ! Dans une salle intimiste de 50 couverts, où l’on retrouve le même décor italo-chic que celui des autres parties communes, on (ef)feuillette une carte faussement premier degré où se déclinent les grands classiques de la gastronomie transalpine : antipasto, spaghetti pomodoro, lasagne mijotée, tagliata de bœuf au romarin, tiramisu… En guise d’exquis préliminaire, on lape un bouillon servi dans un bol blanc en tout point ravissant, à base de légumes, huile d’olive, champagne et sauge. Après une dispensable salade de racines (28 €) et une chaleureuse soupe de parmesan reggiano (28 €), l’acmé surgit sous la forme d’un étonnant vitello tonnato revisité (30 €) : de fines lamelles de veau alanguies sur une crème de thon, le tout délicatement poudré de câpres, au fondant à réjouir un édenté – mais auquel les amateurs de mâche préféreront sans doute des versions plus carnassières. Et comment ne pas faire mention de LA côte de veau à la milanaise (72 € pour deux) qui réussit à mettre en émoi les plus peine-à-jouir des becs fins parisiens ? Cuite 40 minutes à la vapeur, conservée plusieurs jours à la fraîche, puis frite un peu moins de 100 secondes avant d’arriver dans l’assiette. Un véritable délice de veau
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  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Coréen
  • Europe
  • prix 2 sur 4
Pour qui ? Les fans de gyozas nipponsPlat culte ? Les mandoo au bœuf, tofu, shiitaké, vermicelles de patate douce, sauce soja, ail et poivre noir. En plein 8e arrondissement, un petit havre de paix au décor épuré avec K-pop en fond sonore, ampoules suspendues, briques en bois… Et puis, derrière son comptoir en bois clair, le chef Kim Kwang-loc qui dépote du panier bambou à gogo, sur place ou à emporter ! Attention, une dizaine de couverts seulement dans la cahute : pour avoir le droit de s’accouder au bar, un coup de fil est obligatoire. Le spot met à l’honneur le mandoo, cousin du gyoza japonais. Soit des raviolis vapeur (pâte de farine de blé et de riz gluant), légers et fondants en bouche, fourrés d’une juteuse farce pimentée au kimchi, porc, ail, tofu, ou bien au bœuf, tofu, shiitaké, vermicelles de patate douce, sauce soja, ail et poivre noir… Un délice ! Tout comme cette option veggie aux légumes, dans laquelle on reconnaît tofu, sésame, ciboule et poireau. Des mandoo mais pas que : le MandooBar propose aussi des tartares minute de poisson (thon, daurade) et de bœuf extra, à l’instar du nôtre – un magnifique morceau rouge vif, sélectionné pour sa qualité chez un boucher voisin, tranché avec une précision chirurgicale, et assaisonnées à souhait d’huile de sésame au goût bien puissant. Pour accompagner le tout ? Hop ! Une saladette de saison : ciboule, poivrons, choux, radis jaune, soja, ail, découpés en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire… Et parfaitement assais
Georges V Bar
  • 5 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Champs-Elysées
Who knows whether Louis XIV enjoyed a cocktail or two – but if he did, he would have felt quite at home in the Versailles-esque bar at Champs-Élysées hotel Georges V. Plush, decadent and classy, complete with glossy wooden panels, high ceilings, parquet flooring, and a gorgeous chandelier, this is the height of Parisian luxe.  Sip on their delightful cocktails, either nestled in the plush, red armchairs or perched up at the elegant bar. ‘Dream Lover’ (€28) – the head barman’s speciality – is a beautifully refreshing tipple, combining Bombay gin, lemon grass, lime and Velvet Falernum. It is simple but perfectly balanced. ‘Soul To Squeeze’, (€28) with Grey Goose vodka, blackberry purée, fresh lime juice, Saint-Germain liquor and ginger beer was another hit: sweet – without being cloying or sugary – and dangerously drinkable.  But beware, prices are high at around €30 for a cocktail, so it’s best to restrain yourself from sampling the entire, mouth-watering menu. Unless you’re Louis XIV himself, in which case go wild and let your hair (or rather your wig) down.
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Lasserre
  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Champs-Elysées
  • prix 3 sur 4
Se restaurer chez Lasserre, c’est plonger au cœur de l’histoire d’un lieu dont Audrey Hepburn, André Malraux, Salvador Dalí et autres éminents gourmets furent les habitués. Refuge des forces résistantes pendant la guerre, les murs de ce restaurant gastronomique ont prêté l’oreille à plus d’une conversation d’importance historique notamment celle entre Malraux et Chagall qui poussa l’artiste à peindre le plafond du Palais Garnier. Mais son illustre passé n’est rien à côté de son art culinaire : le chef Christophe Moret (ex-Plaza Athénée) et son maître pâtisser Claire Heitzler (ex-Ritz) proposent une carte saisonnière d’une succulence indécente : fleur de courgette en mousseline de bar et caviar gold suivie d’un homard aux pêches rôties ou d’un « pigeon André Malraux » (le péché gourmand du politique) farci au foie gras. Pour finir en douceur : soufflé moelleux au chocolat Guanaja et sa glace à la vanille. Le salon de l’étage, tout en nuance de taupe et de blanc, est une affaire somptueuse truffée de fine argenterie et coiffée d’un toit ouvrant qui, par une nuit constellée, s’entrebâille juste assez pour laisser entrevoir les étoiles. Pour clore les réjouissances, ces dames reçoivent une minuscule casserole en porcelaine – clin d’œil kitsch au Club de la Casserole, le cercle dînatoire de Lasserre que fréquentait jadis l’intelligentsia parisienne.
Restaurant Le Drugstore
  • 3 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Français
  • Champs-Elysées
The 1960s Champs-Elysées icon counts a brand-spanking new restaurant to its name. Restaurant Le Drugstore is as sleek as can be, in terms of the Tom Dixon design (an open plan marble kitchen boasting, "Come take a look..."). What about the Menu? Thought by Eric Frechon (3 Michelin-starred chef and head of the kitchen at Le Bristol), its revisits the French classics : a golden toasted Croque Monsieur, dainty finger sandwiches... Nothing to be astonished though. But wait for the heavy hitters —a strip of Wagyu beef that disolves on the tongue, a rémoulade of smoked cauliflower and haddock with an irresistable crunchy/soft texture and bursts with flavour. Desserts ? Depends. Millefeuille too sugared, but giant gooey meringue with a zingy berry confit.OK it's a bit on the expensive side, but the quality is yards better than some of its lack-lustre neighbours. And, like the shopping section, Le Drugstore has late opening hours. Lunch, from 12pm to 2.30pm and dinner, from 7pm to 11.30pm. Whether you're on the Champs craving a 10pm burger or need the latest coffee table book. Or a chocolate éclair! A corner of French pastries is now opened until... 2am !
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