Et voilà, Combat n’est plus seul sur le ring des bars à cocktails du quartier. Derrière un blaze anglais et une façade poussin, Kissproof fait souffler rue de Belleville un vent venu d’Orient. De Beyrouth pour être précis. Les tauliers, Michel Abou Merhi et Elie Nehme, serial entrepreneurs qui ne comptent plus leurs comptoirs au pays, en ont fait le décalque de leur Kissproof beyrouthin : néon rouge, bande-son rock indé et mélange de cocktails et de petites assiettes. Au shaker, on retrouve même Ralph Samaha, bartender de là-bas. Logiquement, le petit bar est devenu en un clin d’œil le rendez-vous pétaradant de la diaspora des étudiants libanais, nostalgiques des nuits de Badaro. Mais même si vous n’êtes pas un familier, il y a moyen de passer un bon moment au Kissproof. La carte des cocktails (12 €) propose d’agréables twists levantins de classiques de la mixo. Ainsi, le Pink Sheeps of Beirut, un daïkiri doux comme un loukoum à base de rhum infusé à l’hibiscus et d’arak, ou le Lipstick pour les Hommes, qui mixe calva, sirop de myrtille, poiré et orgeat de pistache. Le bar dispose également d’une belle collec d’absinthes. Enfin, on n’apprend pas à des Libanais à faire des mezzés. De la cuisine ouverte partent labné fumé et stracciatella (9 €) ou patates et shiitakés à la mayo noire (12 €) voire un sandwich au poulet, coriandre et chipotle (15 €). Bref, un spot à apéro de oof. Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'a

19e arrondissement : les bars et restaurants
Petites tables et joyeux bars du 19e pour fêtards et gourmands
Pour qui ? Tout le monde. Les garçons qui aiment les garçons, les garçons qui aiment les filles, les filles qui aiment les filles, les filles qui aiment les garçons !Boire quoi ? Un verre de rosé ! Un bar bucolique, niché dans une petite maison au sommet du parc des Buttes Chaumont. On prend l’apéro sous les grands arbres en profitant des derniers rayons de soleil et de la vue, superbe. Les dimanches, c'est l'incontournable rendez-vous gay (hétéro-friendly). Il faut dire que la patronne Michelle Cassaro, aka Mimi, était à la tête du myhtique Pulp, boîte lesbienne qui a fermé en 2007. Avec Zouzou l'autre ambassadrice de la Camargue, ambiance de folie garantie ! Victime de son succès, le Rosa Bonheur est littéralement débordé tous les étés. Des barrières de sécurité délimitent l'espace de la terrasse bondée... Et, dès l'apéro, des vigiles guettent les fraudeurs qui ne veulent pas faire la queue à l'entrée ! Ce n’est pas seulement pour profiter du cadre, c’est aussi parce que le Rosa, c’est in.
Cadoret ? Nom de famille dérivé de « kaduuoret » en breton, soit « protège au combat ». Mais aussi anagramme de « cadoter » : offrir un cadeau. Peut-être pas un hasard, tant ce restaurant du Haut-Belleville, portée avec talent par la fratrie Fleuriot – Léa au piano, Louis-Marie aux goulots – nous régale passage après passage depuis maintenant une demi-décennie ! Car voilà LE rétro-bistrot où enclencher la journée avec un kawa-croissant des aurores (1,30 €, bravo !) ; où déjeuner d'un merlu de ligne pané sauce tartare façon Belleville-en-mer ; tâter le zinc à l’apéro avec un croissant jambon-fromage et une mousse Liquid Love ; s’encanailler cinq soirs par semaine avec des plats d’antan parfois twistés avec une herbe, un condiment, un peu de piment ou baignant dans leur simple appareil. Tout ça dans une délicieuse salle de café parigot, habillée d’un sol en mosaïques, de banquettes moleskine, d’un plafond moulé de miroirs piqués et agrémentée d'un indispensable prolongement sur le bitume. L’autre soir, on s’est amouraché d’un os à moelle massif dopé au jus de viande et à l’huile pimentée (12 €), avant un pot-au-feu de paleron de bœuf (23 €) à la cuisson miraculeuse, servi avec carottes et navets croquants, le tout accompagné d’hoisin (une sauce à base de pâte de soja fermentée) – à moins de demander, comme nous, une bonne vieille moutarde qui pique. Et en dessert, un tout aussi réjouissant savarin flanqué d’une louche de crème diplomate à la verveine tout en légèreté (9 €). P
Décidément, on n'aura jamais été aussi heureux d'être en affaires avec la SNCF. Parce qu'après Ground Control et la Station, c'est un nouveau lieu artistique qui vient de trouver résidence dans une ancienne gare désaffectée. Cette fois-ci, c'est à Corentin Cariou que le spot est à trouver. Mais contrairement à ses cousines stationnaires tournées vers la chillance et la musique alternative, la Gare – nom trouvé après plusieurs années de recherches philologiques –, est un club de jazz. Ouverte sous le patronage d'anciens de la Fontaine, lieu phare du style, la Gare propose tous les jours, dans ce qui fut le hall de la gare, des concerts à prix libre. Les 4 mètres sous plafond sont le lit idéal pour accueillir la chaleur des saxophones et autres trompettes. Qu'il s'agisse d'élèves du conservatoire, d'artistes émergents ou confirmés en résidence, la Gare apparaît comme l'endroit où il faut se rendre pour être à la pointe du genre. Mais ici, pas d'élitisme, on écoute du jazz sans se prendre la tête. On se balade entre l'accueillante petite butte et la salle de concerts et son bar aux consommations plus qu'abordables – pintes entre 5 et 8 €, majorité des cocktails à 7 €, assiettes de charcuterie ou mixtes à 11 €. L'envie de prendre l'air entre deux notes cuivrées ? Tentez la dépaysante terrasse. Autant d'espaces et de possibilités qui font qu'ici, on se sent un peu comme à la maison, au point qu’on a envie de prendre un abonnement…
Cinq ans après son ouverture (en juin 2017), Combat continue à dominer sans forcer le ring mixologiste bellevillois. Même si la cheffe pugiliste, Margot Lecarpentier, qui cornaque aussi Capitale, se fait plus rare derrière le comptoir en inox, l’équipe en charge du petit bar brut à plafond végétalisé continue d’envoyer des verres qui calment des gosiers plus en pente que la rue. A la carte, des créations vraiment futées à l’image de ce Sept Epices (cherry, Cynar, whisky, sirop de miso et blanc d’œuf) moelleux comme un édredon (12 €), ou l’étonnant Elote qui mélange rhum, amer de chicorée, maïs et citron vert (12 €) et oscille entre rondeur et amertume selon l’avancée du verre. On retrouve aussi les quelques indémodables qui ont fait la légende de Combat comme le bien nommé Frais Maison (vodka, liqueur de gin, sirop de bergamote, concombre, citron). Tout cela se complète avec des solides sérieusement sourcés pour mettre KO l’apéro : stracciatella sur un lit de poivrons confits (8 €) ou duo artichauts et noisettes… Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !
Qui ne connaît pas le Café Chéri(e) ? Avec son bar qui colle au coude et ses soirées mémorables passées sous l'aisselle de son voisin à danser, ce bar aux néons rouges est une institution à Belleville. Pas de hype déplacée ici, ça sent la bière et la population est bigarrée : bobos trentenaires, jeunes branchés de l'école d'architecture voisine et vieux loups du quartier s'accrochent au zinc ensemble. On s'y alcoolise de bonne guerre tous les soirs, mais particulièrement pendant l'happy hour de 17h à 20h (les pintes sont à 3,5 euros) et les jeudis, vendredis et samedis, de 22h à 2h, quand un DJ vient faire monter la température avec des sets électro, rock, hip-hop, funk, indé.... Le public n'est pas très difficile, ici on danse sur tout en se tortillant contre le poteau décoré de miroirs brisés au milieu de la pièce, mais en général le son est bon, assez pointu. Passé 22h, l’endroit ne désemplit pas et il faut laisser son manteau à l'intérieur pour ne pas se faire coincer dehors (technique bien rodée) par un videur bien obligé de limiter les entrées. Le grand atout du Café Chéri(e) reste sa vaste terrasse sur le trottoir, bondée en été du matin au soir. Le matin, on vient s'enfiler un petit noir en regardant les passants, l'après-midi, les chaises rouges passent en plein soleil, on peut feuilleter tranquillement son journal en bronzant. A l'étage, ne manquez pas les petites expos et les vide-greniers temporaires.•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Repris récemment, ce petit bar ancré le long du canal de l'Ourcq est très prisé en été pour sa terrasse, mais aussi en hiver. En cause, des prix imbattables (2,50 € le demi, qui dit mieux). On reste à l'intérieur, affalé dans le coin cosy -poufs et canapé invitant à la chillance. L'été, dès 17h, l'heure idéale pour commencer un apéro festif devant le coucher du soleil, et jusqu’à minuit en semaine (2h le week-end), on peut dansoter sur des DJ electro. Aux beaux jours, le Bar Ourcq prête gracieusement des chaises longues et des jeux de pétanque à une clientèle en tongs et lunettes. On vient grattouiller la guitare ou pique-niquer au bord de ce canal, et se ravitailler en bières fraîches servies dans des gobelets en plastique « à emporter » et en bouteilles de vin. En fin de journée, l'ambiance est assez alcoolisée, à tel point que vous devrez fermer un œil pour bien viser le cochonnet. Chaque tir sera ponctué d'un « ahh ! » et « ohh ! » de vos voisins qui commentent la partie. Ici on est beaucoup moins serré qu'au bord du canal Saint-Martin, et aucune voiture ne vient polluer votre tranquillité. Attention, CB à partir de 15 €.
Pour qui ? Les parisiens qui veulent prendre l'airOn glougloute quoi ? Un Moscow Mule Habituée à squatter les toits de Paris, l’équipe du Perchoir prend encore de la hauteur et investit la colline à bobos des Buttes-Chaumont. Quelques marches et une file d'attente plus tard, nous voilà dépaysés : une maison old school à l’architecture de style Napoléon III, de la végétation et de la roche, une déco mi-campagnarde mi-urbaine. En tant que bon Parisien indécis, les interrogations fusent dans notre tête : à l’intérieur ou sur l’immense terrasse abritée sous les arbres ? Maxi sièges en rotin ou chaises de jardins chic cosy ? Finalement, ça sera banquette et coussins dans le dos, gazon synthétique à nos pieds. Trop calé !Sous les rythmes d'une musique très « pop ensoleillée », on observe le déhanchement des plus effrontés en se biberonnant quelques cocktails (12 €). Notre choix s’arrête sur le Moscow Mule et son zeste de citron, qu’on sirote comme du petit lait tout en se prélassant au soleil. Côté assiette (comptez 40 € l'entrée-plat-dessert), l'Italie est à l’honneur : pasta, carpaccio, foracce, pizza, tiramisu, panna cotta... « Tutto è buono » !Minuit, c’est l’heure de rentrer chez soi. Bonne nouvelle : le lendemain, un cours de yoga matinal est prévu, le week-end ça brunche, alors que des concerts, des DJ sets et des ateliers créatifs pour vos mioches sont également de la partie...
Pour qui ? Les amateurs de bière cherchant une terrasse pieds dans l'eau. Boire quoi ? Une bien fraîche Œil de Biche, une Pale Ale à 4,6 % brassée façon west coast avec du "houblon fruité et résineux" (en bouteille à 5,50 €). Gentrification oblige, l'arrivée de la Paname Brewing Company (après celle du très coquet Pavillon des Canaux) semble avoir sonné définitivement le glas de l'époque Stalin-crade ! Inaugurée début juin 2015, cette adresse baignée de soleil brasse la bière les pieds (quasiment) dans l'eau, dans une déco qui a franchement de la gueule (murs en briques, grandes tables en bois, bar XXL et maxi cuves de brassages apparentes). Pour notre soirée mousse, on s’est laissé laisse tenter par une bien fraîche Œil de Biche, une Pale Ale à 4,6 % brassée façon west coast avec du "houblon fruité et résineux" (en bouteille 5,50 €), et une Casque d'Or, fine et dorée à 4 € le demi. Un breuvage que l'on sirote en fin de journée entouré de ses collègues et avec une vue de maboul sur le bassin. Pour accompagner ces bières raffinées, la carte reste sobre mais pleine de saveurs avec quelques belles pizzas bien dodues (de 12 à 15 €), des délicieux mezzés (big up pour le houmous) entre 8 et 16 € selon la taille du plateau, ou encore une salade de quinoa roquette surmontée d'une belle tomate grillée, de haricots blancs et d'éclats de pamplemousse (4 € et vous n'aurez plus faim). Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'additio
Posé au début de l'automne 2015 sans crier gare au cœur du parc de la Villette, le resto/bar/club A la Folie s'impose au regard avec ses murs rouge pompier, une couleur qu’on retrouve sur tous les bâtiments du parc. Le midi, il accueille les travailleurs d’à côté, avant de faire le bonheur des oisifs du quartier qui squattent son immense terrasse. Mais c’est le soir que le lieu dévoile tout son potentiel, entre barbecue et dancefloor. Rayon barbaque, la carte en propose de la bonne (black angus, wagyu, poulet, T-bone), même si l'addition s'annonce salée avec des prix compris entre 23 et 85 € selon les viandes et les proportions (de 220 grammes à 1 kilo). Pour le reste, on retrouve également au menu du poisson ainsi qu'une offre veggie à braiser, des sandwichs de toutes sortes (entre 12 et 25 €), des salades et foule de grignotades allant de la conserve de thon au fuet ibérique. Question descente, la pinte est à 6 € (6,5 après 22h), le Ricard à 3 € et le premier verre de vin à 3 balles. Et après ce bon repas, on passe dans le club, avec un véritable dancefloor petit mais tout équipé. On y retrouve aux commandes une belle équipe de DJ’s résidents, jamais avares en pépites house et disco dès qu'il s'agit de faire suer les guincheurs. On y croise aussi régulièrement les meilleurs collectifs parisiens, et de nombreuses soirées LGBT+, comme la Mustang, y sont organisées dans une ambiance toujours “open minded”.
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