Attention les amis ! Nous nous efforçons d'être précis, mais la situation particulière nous oblige à quelques ajustements. Alors vérifiez bien les horaires avant de vous de déplacer.

10e arrondissement : les bars et restos
Des bars et des restos où mixité et bonne humeur sont de rigueur
Eels
Pour qui ? Toi, l’amoureux des agrumes, des rhizomes, des herbes fraîches et des épices.Plat culte ? L’anguille fumée et sa mousse matcha. Ce soir-là, l’estomac un peu boudeur, nous rêvions d’un corps-à-corps avec un chef, d’être surpris et transporté par le dîner. Depuis sa cuisine ouverte où il a une vision panoramique sur la salle à la décoration minimaliste et dans l’ère du temps, Adrien Ferrand a exaucé notre vœu. Formé par William Ledeuil, il partage avec son mentor l’amour des herbes fraîches, des agrumes et des épices. Avec cette assiette d’anguille débitée en tronçons, légèrement fumée et dissimulée sous des nuages de mousse au matcha (16 €), il nous a médusé tout en subtilité. Au fil des bouchées, notre palais se couvre d’une poudre végétale et ici et là, de quelques pousses d’oxalis savamment semées. La suite est frontale avec cet encornet grillé au quadrillage magnifique accompagné de petit épeautre et de purée de cresson (27 €). Pour que la noce soit parfaite, viennent s’ajouter des suprêmes de citron subtilement dosés, des feuilles de basilic thaï et pour lier le tout sans noyer les saveurs une sauce façon beurre blanc. L’acidité, les saveurs anisées, le céphalopode croustillant, tout ce que l’on chérit tant est ici réuni. Le dessert non plus ne manque pas de panache. Là encore, sur le crémeux à la noix de coco, les dés d’ananas et le citron vert, l’équilibre des saveurs est maîtrisé (11 €). Pas d’anguille sous roche chez Eels, l’affaire est claire et le dîner,
Jah Jah By Le Tricycle
Pour qui ? Les rastas ou les vegans.Plat culte ? N'importe quelle popote d'inspiration créole, indienne et sud-américiaine. Après nous avoir régalé en veggie dogs avec le Tricycle, voilà que le duo Daqui et Coralie nous ressert une bonne louche de popote rastafari. Dans une cantine tout en bois, au milieu des portraits de Bob Marley et sur fond de world music, on salive devant les plats afro-vegan qui ont tous le même principe : sans colorant ni conservateur. On pioche ici et là dans des snacks à 5 € (patate douce ou banane plantin rôtis, sauce avocat, chimichurri), dans le bol chaud du jour à 13 € (riz, gratin de pâtes, wings de chou-fleur tandoori, salade de carotte, courgettes rôties et sauce tomate épicée), avant de conclure sur le carrot cake et son glaçage coco (6 €). Verdict ? Le tout est bien foutu et marie pour le meilleur différentes influences culinaires (créoles, indiennes et sud-américaines…) Enfin, et histoire de prolonger le trip, la joyeuse bande de drilles organise également des événements satellites (expos, débats…) autour du véganisme, de l’alimentation « ital » ou encore de la naturopathie. Gros pouce vert le haut !
Boteco
Pour qui ? Les fans de Brésil et de breuvages bien dosés Glouglou ? Un caïpi-maté (rhum, maté glacé, jus de citron jaune, sirop de thym) Quelle claque ! Cela faisait un bail qu’un nouveau rade ne nous avait pas aussi vite enthousiasmé. Il faut dire que sitôt poussée la porte de Boteco, nous voilà directement plongés dans une ambiance digne des meilleurs spots d’Ipanema. Un cadre bien troussé (murs en pierre, plantes suspendues….) sur deux niveaux imaginé par un tandem franco-brésilien. On rejoint donc illico cette faune survoltée, trop heureuse de manger, boire, rire, discuter ou gueuler. Rayon liquide, les caïpirinhas tiennent la vedette (disponibles en version cahaça, rhum, vodka ou… saké !), bien que concurrencées de près par les tout aussi recommandables Corcovado (cachaça, miel infusé au romarin, eau de coco) et Punch carioca (cachaça, citron, crème de cacao blanc, menthe, prosecco). Tudo bem également côté tapas : houmous de haricots, dés de tapioca, frites de manioc et autres cheesecake aux fruits de la passion agissent, cette fois, comme la plus douce des caresses.
Daily Syrien (Petites Ecuries)
Pour qui ? Les fadas de mezzés, froids et chauds... qui adoraient l'adresse-mère, hélas très vite bondée ! Plat culte ? Le chawarma bœuf ou poulet mariné (15 €) Plus de place dans la cahute Faubourg Saint-Denis ? Rabattez-vous sur cette deuxième adresse ô combien réjouissante : plus spacieuse (une quarantaine de couverts), plus lumineuse aussi, avec ses grandes baies vitrées. Piliers indus’, pierre grattée, plante grimpante au mur... Sympa et chaleureux, tout comme l'accueil (on débarque gelée sous la neige, le serveur insiste pour nous proposer la table près du radiateur). La vraie bonne nouvelle, c’est que la carte s’est étoffée. A piocher sur les grandes ardoises murales : une orgie de mezzés, froids et chauds (lentilles, falafel, moutabal, foies de volaille sautés… 6 € chaque), et des assiettes gourmandes (11-15 €)... Ce midi-là, on opte pour la formule sandwich à 10,80 € : un copieux chawarma de bœuf, tomate-salade-chou en pickle, flanqué d’une salade fatouche bien citronnée et d’un houmous onctueux. Pour la soif ? Un seul vin (libanais : le Château Kefraya, à 5 € le verre), deux bières belges pression (Chouffe, Maredsous, 4 €) et une libanaise en bouteille (Almaza, 4 €). Et pour les plus audacieux : un café syrien à la cardamone, assez déstabilisant (on adore ou déteste).Bonus : corner take-away et, en enfilade sur le trottoir, deux bancs et trois tables bistrot pour choper les premiers rayons du soleil.
Le Château d'eau
Pour qui ? Les résistantsOn glougloute quoi ? Une pinte de Météore (presque aussi dangereuse qu'une Maximator) Fin de mois oblige, on a dit non à quelques copains en goguette vers So-Pi pour trouver un plan sûr du côté de SSD. Ce soir, ce sera le Château d’Eau, l’un des derniers troquets à l’ancienne qui résiste vaillamment à la hype environnante. Dans ce bistrot avec son bar massif, ses tables et chaises en bois et sa déco mi-art nouveau mi-crado, on décide de prendre la première bière (3,50 € la pinte de Météor) au comptoir. Le bar est souvent blindé et la petite terrasse ne suffit pas pour accueillir tout le monde, même en hiver. Après l'avoir engloutie, aventureux, on se tourne vers l'un des cocktails à la carte (entre 5 et 7 €). Pour nous, ce sera le Black Russian ! On tousse. Et autant prévenir : les cocktails du Château d’Eau remettent le facteur sur le vélo - même à l’insu de son plein gré comme dirait Richard Virenque. Ici, il n’y a peut-être rien à grignoter mais il est possible d’amener sa propre boustifaille pour accompagner sa bière. Après 4 pintes, 2 cocktails et un kebab acheté en face, on décide de rentrer chez nous mettre la viande dans le torchon. Et si on est certes un peu pompette, on est heureux de nous dire qu’en c’bas monde, il reste encore des bars sans prétention, à la très bonne réputation.
Chiche
Pour qui ? Les amoureux du pois chiche Plat culte ? Le houmous, pardi ! Version veggie ou carnivore Menu rédigé à la craie, pop israélienne en bande-son, chou-fleur rôti (5 €)… On se croirait chez Miznon, précurseur de la cuisine israélienne à Paris. A la différence c’est qu’ici, la star ce n’est pas la pita garnie mais le houmous. Une recette à base de tahini (purée de sésame) et de pois chiche dont tous les pays du Levant se disputent la paternité. Dans cet établissement de la rue du Château d’Eau, la purée est directement importée d’Israël tandis que la légumineuse est achetée dans le Sud-Ouest et labellisée bio. Dans notre formule midi (11 €) ? Un houmous pitriyot toppé de champignons blancs (de Paris) et brun (portobello), rôtis, avec pickles d’oignon, persil, en tout saupoudré de dukka, un mix de graines, noix et épices. Pour 1€ de plus, on rajoute un supplément œuf dur, et hop ! On plonge un morceau de pain pita dans la grande assiette creuse. La préparation (servie tiède) est crémeuse, avec un goût puissant de sésame et de pois chiches. Rien à dire, ce houmous passe crème ! Et les légumes qui encerclent la purée apportent jus et parfum. En bon addict du sésame, on prolonge le moment en s'enfilant un sablé au tahini (1,50 €) en dessert. Le petit biscuit, à peine sorti du four, s’effrite délicatement dans la bouche. Parfait pour finir le repas en Terre Promise ! Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à
Sur Mer
Pour qui ? Un(e) amoureux(se) de la mer, embarqué(e) sur la Route des épices Plat culte ? Un pavé de cabillaud vapeur nageant dans un bouillon pimenté, infusé aux barbes de Saint-Jacques, champignons de Paris en pickles et blettesBon plan ? Midi : formules avec sandwich + entrée et/ou dessert : 14 et 17 €. Soir : menu à 32 €/pers. avec 3 assiettes à piocher dans la carte (sauf pour les huîtres). Le Verre Volé sur Mer n’est plus, vive Sur Mer ! Le spot a ouvert en octobre dernier sans tambours ni trompettes, et avait jusqu'ici échappé aux radars des critiques. A la barre, on retrouve la Belgo-Ougandaise Olive Davoux, 28 ans, ex du Verre Volé sur Mer justement, mais aussi de L’Ecailler du Bistrot. Et c'est... trop bon ! Midi et soir, huîtres belle came (Utah Beach de Monsieur Jean-Paul, Spéciales de la famille Cadoret). A gober fissa au comptoir, avec vue imprenable sur la cuisine, ou sur l’une des deux tablées (six couverts chaque). À l’heure du déj, carte ultra-ramassée, inspirée par la marée du jour : deux entrées, deux sandwiches gourmets (bon pain de Thierry Breton ou de Ten Belles)... Un dessert, et basta. Au dîner, une dizaine de petites portions chiadées. Et un menu 3 plats (32 €) dans lequel plonger tête la première, comme ce soir-là. La première assiette fait mouche direct -sublime ceviche de mulet noir au fenouil et à la mandarine fraîche... Franc de goût et bien relevé (leche de tigre qui fait roarrr, crème crue et cumin extra). On enchaîne avec un carpaccio de ma
Mulko
Pour qui ? Un(e) féru(e) de cuisine levantine Plat culte ? le sandwich version pulled veal : un pain moelleux et fait maison, des oignons présents sans être envahissants et une viande à faire péter les mélioratifs.Et un nouveau spot méditerranéen, un ! Cette fois-ci, c’est Mulko qui délivre une popote « feuj » du côté du 10e arrondissement, entre murs bruts, comptoir carrelé et siège en velours vert olive sur fond de musique israélienne. Dans cette micro-cantine, on propose un macro-bon plan avec une carte qui fleure bon la street food et les faubourgs de Jaffa. Constatez vous-même : crush kebab, méorav qui nous fait de l’œil, shawarma maquereau ou shawarma à base d’agneau… Que des recettes qui voient double puisqu’elles sont proposées tant en plat qu’en déclinaison sandwich. Pour notre part, va pour ce dernier version pulled veal (12 €). Et quelle régalade : le pain est moelleux et fait maison, les oignons présents sans être envahissants et la viande est à faire péter les mélioratifs. A cela, il faut ajouter des sides très accommodants – dont les délicieux choux fleurs doré (4 €) et le téhina + zhug (3 €) (comprenez crème de sésame et sauce à base d’ail et de piment). Et un knafeh (une pâtisserie feuilletée à base notamment de cheveux d’ange et de fromage), pour finir en beauté. Aussi, le service tout sourire et au petit soin est à noter. Car ici, le client est n’est plus seulement roi, il est carrément grand seigneur. NOUVEAU - Le dimanche midi, délicieux brunch : pain p
At Homs
Pour qui ? Les adeptes d'authentiques plats libanais et syriens.Plat culte ? Un moudjeddra ou un sandwich falafel. Comment distinguer les différentes classes sociales au Liban ou en Syrie ? Le meilleur moyen est d’être observateur et de zieuter les assiettes. Prenez un moudjeddra par exemple, plat incontournable pour gagner au Scrabble. La base est la même pour tous : du blé concassé, des lentilles, des oignons très frits et du yaourt. Si vous appartenez à la classe moyenne, vous aurez tendance à y ajouter des omelettes. Si vous êtes au top, plutôt des boulettes de viande assaisonnées avec du cumin, des piments finement hachés et une sauce tomate. C’est précisément la recette délicieuse de At Homs, nouvel attrape-gourmet lové à quelques encâblures à peine du métro Colonel Fabien. Si la déco présente tous les condiments à la mode des tables version 2016 (du bois, du bois, du bois… et du pastel), c’est surtout vers les plats bien chiadés qu’on trouve de l’entrain. Démarrage tête baissée avec un taboulé léger, frais et savoureux ; seconde mi-temps avec l’incontournable kefta (pavé de viande hachée assaisonnée avec de la sauce sésame et de la crème de grenade, accompagné de riz au vermicelle) franchement bon mais un brin fade ; prolongation avec des desserts (délicieux gâteaux) qui donnent du peps. Le tout est à petit prix : plat, entrée ou dessert et boisson à 11 € ; sandwich et boisson à 6 €. A noter le plateau bien calibré de mezzés à 10 € et l’accueil ultra-chaleureux du prop
Pressing [FERMÉ]
Pour qui ? Ceux qui aiment le camping mais avec tout le confort d’un palacePlat culte ? Le "Keda" : un panini au welsh (plat d'origine galloise), dégoulinant de cheddar fondu (8,50 €)Bienvenue dans l’ère des restos à tiroirs. Chez Pressing, on fait dans la popote de rue (paninis revus et corrigés), la cave à manger (assiettes à partager en soirée avec jaja nature) et même dans le bistrot (à l’heure du déj). Le tout servi dans un décor ultra-branchouille avec comptoir en béton, mange-debout et assiettes en émail blanc façon glamping —contraction de “glamour” et “camping”. Va pour un panini, la grosse spécialité de la maison, donc. Le pain vient du boulanger-star Gontran Cherrier et toutes les recettes ont été imaginées par les potes du patron, comme le chef étoilé Bertrand Grébaut, ou encore la journaliste Keda Black, rien que ça… Heureusement, derrière toute cette hype un peu tape-à-l’oeil, le sandwich toasté tient toutes ses promesses. Notre “Keda” (8,50 €) à base de welsh (un plat d'origine galloise) avec oignons caramélisés, pickles et roquette est dégoulinant de cheddar fondu et le pain croustille... à s’en lécher les doigts ! C’est après que les choses se compliquent : notre brochette de poulet teriyaki incluse dans la formule déjeuner à 18,50 € est servie presque crue et franchement, le carpaccio de poulet, ça ne fait pas rêver grand monde à l’exception peut-être de quelques Japonais. Du coup, on se rabat illico sur les frites de polenta et la mayonnaise fumée piochée d