Mobilier de bistrot en bois sombre, rigolos tableaux de bourgeois du XIXe détournés, carrelage Belle Epoque… La petite salle douillettement lovée dans le passage des Panoramas n’a pas bougé d’un iota depuis son lancement en 2007 par Pierre Jancou, mais elle donne l’impression d’une adresse en place depuis la jeunesse de Balzac. Dans sa cuisine ouverte, le Sarde Simone Tondo envoie depuis 2017 de rassurants classiques italiens, des beautés sorties de la Botte de sa grand-mère (à tarifs ayant bien compris le principe d’inflation). Un velours de vitello tonnato avec une mayo au thon et câpres, puis une sérieuse assiette de raviolis à la ricotta pris entre un édredon de velouté au potimarron, un éboulis de saucisse bien viandarde et de délicats shiitakés. A saucer comme un forcené !